Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï

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L’œil du maître avait aperçu du premier coup le bourrelet d’eau prononcé, causé à la surface par une charge. En examinant plus attentivement, le colonel Nicholson décela vaguement une masse brune, contre le bois. Il hésita un moment, reprit sa marche et s’arrêta quelques mètres plus loin, au-dessus d’un autre pilier. Il se pencha de nouveau.

« Bizarre », murmura-t-il.

Il hésita encore, traversa la voie, et regarda de l’autre côté. Un autre corps brun lui apparut, à peine recouvert d’un pouce d’eau. Cela lui causa un malaise indéfinissable, comme la perception d’une tache souillant son ouvrage. Il se décida à continuer sa marche, alla jusqu’au bout du tablier, fit demi-tour, revint sur ses pas, comme avait fait la patrouille, marqua un nouveau temps d’arrêt et resta longtemps songeur, en contemplation, secouant la tête. Enfin, il haussa les épaules et retourna vers la rive droite. Il se parlait à lui-même.

« Cela n’était pas là, il y a deux jours, marmottait-il. Il est vrai que la rivière était plus haute… Un tas d’ordures, probablement, dont les débris se seront accrochés aux piliers. Pourtant… »

Un embryon de soupçon traversa son cerveau, mais la vérité était trop extraordinaire pour qu’il pût la voir clairement. Cependant, il avait perdu sa belle sérénité. Sa matinée était gâchée. Il fit encore une fois demi-tour pour revoir cette anomalie, ne put trouver aucune explication et regagna la terre, toujours agité.

« Ce n’est pas possible, murmura-t-il, reconsidérant le vague soupçon qui l’avait effleuré… À moins qu’une de ces bandes de Chinois bolchevistes… »

Le sabotage était indissolublement associé dans son esprit avec le pirate ennemi.

« Ce n’est pas possible ici », répéta-t-il, sans parvenir à retrouver sa belle humeur.

Le train était maintenant visible, encore très loin, peinant le long de la voie. Le colonel calcula qu’il ne serait pas là avant dix minutes. Saïto, qui faisait les cent pas entre le pont et la compagnie, le regardait venir, avec l’embarras qui lui était habituel en sa présence. Le colonel Nicholson prit une décision brusque en arrivant près du Japonais.

« Colonel Saïto, dit-il avec autorité. Il y a là quelque chose de pas clair. Il vaut mieux aller voir de près avant le passage du train. »

Sans attendre la réponse, il dégringola rapidement le talus. Son intention était de prendre le petit bateau indigène amarré sous le pont et d’aller faire le tour des piliers. En arrivant sur la plage, il en parcourut instinctivement toute la longueur de son regard exercé et découvrit la ligne du fil électrique sur les galets brillants. Le colonel Nicholson fronça le sourcil et se dirigea vers le cordon.

7.

Ce fut au moment où il descendait le talus, avec la souplesse que lui avaient conservée la pratique quotidienne d’un exercice physique modéré et la contemplation paisible des vérités traditionnelles qu’il entra dans le champ de vision de Shears. Le colonel japonais le suivait de près. Shears comprit seulement alors que l’adversité n’avait pas encore abattu toutes ses cartes. Joyce l’avait vu depuis longtemps, Joyce, dans l’état d’hypnose où il avait réussi à se hausser, avait observé son manège sur le pont, sans ressentir d’émotion nouvelle. Il saisit son poignard dès qu’il aperçut sur la plage, derrière lui, la silhouette de Saïto.

Shears vit approcher le colonel Nicholson qui semblait tirer derrière lui l’officier japonais. Devant l’incohérence de la situation, il se sentit saisi par une sorte d’hystérie et se mit à parler tout seul :

« Et c’est l’autre qui le conduit ! C’est l’Anglais qui l’amène là. Il suffirait de lui expliquer, de lui dire un mot, un seul… »

Le bruit de la locomotive poussive s’entendait faiblement. Tous les Japonais devaient être à leur poste, prêts à rendre les honneurs. Les deux hommes sur la plage étaient invisibles du camp. Number one eut un geste furieux en comprenant dans l’instant la situation exacte et en sentant très précisément dans ses réflexes encore bons l’action indispensable, celle qu’une telle circonstance ordonnait impérativement aux hommes qui s’étaient embrigadés sous la bannière de la « Plastic & Destructions Co. Ltd ». Il saisit, lui aussi son poignard. Il l’arracha de sa ceinture et le tint devant lui à la manière réglementaire, la main renversée, les ongles en dessous, le pouce sur la naissance de la lame, non pour l’utiliser, mais dans une tentative insensée pour suggestionner Joyce, suivant le même instinct qui l’avait poussé un peu plus tôt à accompagner du regard les mouvements de la patrouille.

Le colonel Nicholson s’était arrêté devant le fil. Saïto s’approchait en se dandinant sur ses jambes courtes. Toutes les émotions de la matinée étaient dérisoires en comparaison de celle que connut Shears en cette seconde. Il se mit à s’exclamer à haute voix, tout en agitant le poignard devant lui à la hauteur de sa tête.

« Il ne pourra pas ! Il ne pourra pas ! Il y a des choses que l’on ne peut pas exiger d’un garçon de son âge qui a eu une éducation normale et qui a passé sa jeunesse dans un bureau. J’ai été fou de le laisser faire. C’était à moi de prendre sa place. Il ne pourra pas. »

Saïto avait rejoint le colonel Nicholson, qui s’était baissé et avait pris le fil en main. Le cœur de Shears martelait sa poitrine, accompagnant la démence des lamentations désespérées qui grondaient en lui et s’échappaient en petits bouts de phrases rageuses.

« Il ne pourra pas ! Trois minutes encore ; trois minutes et le train est là ! Il ne pourra pas ! »

Un partisan thaï, couché près de son arme, lui jetait des regards effrayés. La jungle, heureusement, étouffait le son de sa voix. Il était ramassé sur lui-même, crispant son poing sur le poignard immobile devant ses yeux.

« Il ne pourra pas ! Dieu puissant, rendez-le insensible ; rendez-le enragé pendant dix secondes. »

Au moment où il prononçait une prière insensée, il perçut un mouvement dans le feuillage, sous l’arbre roux, et les broussailles s’entr’ouvrirent. Son corps se raidit et sa respiration s’arrêta. Joyce, courbé en deux, descendait silencieusement le talus, son poignard à la main. Le regard de Shears se posa sur lui et ne le quitta plus.

Saïto, dont le cerveau travaillait lentement, s’était accroupi au bord de l’eau, le dos à la forêt, dans la position familière à tous les Orientaux et qu’il reprenait instinctivement lorsque quelque circonstance particulière l’empêchait de se surveiller. Il avait saisi à son tour le cordon. Shears entendit une phrase prononcée en anglais.

« Ceci est réellement inquiétant, colonel Saïto. »

Puis il y eut un court silence. Le Japonais écartait entre ses doigts les différents brins. Joyce était arrivé sans être vu derrière les deux hommes.

« Mais, bon Dieu, hurla soudain le colonel Nicholson, le pont est miné, colonel Saïto ! Ce sont de damnés explosifs que j’ai vus contre les piliers. Et ces fils… »

Il s’était retourné vers la jungle pendant que Saïto réfléchissait à la gravité de ces paroles. Le regard de Shears devint plus intense. En même temps que son poing frappait de droite à gauche, il vit un reflet de soleil sur la rive d’en face. Aussitôt, il reconnut le changement qu’il attendait dans l’attitude de l’homme accroupi.

Il avait pu. Il avait réussi. Aucun muscle de son corps tendu n’avait faibli jusqu’à ce que l’acier se fût enfoncé, presque sans résistance. Il avait exécuté sans tressaillir les gestes accessoires. Et à cet instant même, aussi bien pour obéir aux instructions reçues que parce qu’il sentait la nécessité impérieuse de se cramponner à un corps matériel, il avait rabattu son bras gauche crispé sur le cou de l’ennemi égorgé. Saïto, dans un spasme, avait d’abord détendu ses jambes, se redressant à demi. Joyce l’avait serré de toutes ses forces contre son propre corps, autant pour l’étouffer que pour vaincre le frémissement naissant de ses membres.

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