Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï

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« À leur place, murmure-t-il, je n’aurais pas été aussi négligent. N’importe quel soldat anglais eût décelé le sabotage… Enfin ! Le train ne peut plus être loin. »

Comme pour répondre à cette dernière pensée, des ordres sont donnés par des voix rauques sur la rive ennemie. Il y a un remue-ménage parmi les hommes. Shears regarde au loin. À l’horizon, du côté de la plaine, un petit nuage de fumée noire dévoile le premier convoi japonais traversant le pays de Thaïlande, le premier train chargé de troupes, de munitions et de grands généraux nippons, qui va franchir le pont de la rivière Kwaï.

Le cœur de Shears s’amollit. Des larmes de reconnaissance envers la puissance mystérieuse lui coulent des yeux.

« Plus rien ne peut nous barrer la route, maintenant, dit-il encore à voix basse. L’imprévu a épuisé ses derniers tours. Le train sera là dans vingt minutes. »

Il maîtrise son agitation et redescend au bas de la montagne pour prendre le commandement du groupe protecteur. Pendant qu’il marche courbé en deux dans les buissons, attentif à ne pas déceler sa présence, il ne voit pas sur la rive d’en face un officier de belle prestance, en uniforme de colonel anglais, qui s’approche du pont.

Au moment même où Number one regagne son poste, l’esprit encore troublé par cette cascade d’émotions, tous ses sens déjà absorbés par la perception prématurée d’un fracas éblouissant, avec son cortège de flammes et de ruines qui matérialise le succès, le colonel Nicholson s’engage à son tour sur le pont de la rivière Kwaï.

En paix avec sa conscience, avec l’Univers et avec son Dieu, les yeux plus clairs que le ciel des tropiques après un orage, goûtant par tous les pores de sa peau rouge la satisfaction du repos bien gagné que s’accorde le bon artisan après un travail difficile, fier d’avoir surmonté les obstacles à force de courage et de persévérance, orgueilleux de l’œuvre accomplie par lui-même et par ses soldats dans ce coin de Thaïlande qui lui semble maintenant presque annexé, le cœur léger à la pensée d’avoir été digne de ses ancêtres et d’avoir ajouté un épisode peu commun aux légendes occidentales des bâtisseurs d’empires, fermement convaincu que personne n’aurait pu faire beaucoup mieux que lui, retranché dans sa certitude de la supériorité dans tous les domaines des hommes de sa race, heureux d’en avoir fait en six mois une éclatante démonstration, gonflé de cette joie qui paie toutes les peines du chef lorsque le résultat triomphant se dresse à portée de la main, savourant à petites gorgées le vin de la victoire, pénétré de la qualité de l’ouvrage, désireux de mesurer une dernière fois, seul, avant l’apothéose, toutes les perfections accumulées par le labeur et l’intelligence, et aussi de passer une ultime inspection, le colonel Nicholson s’avançait à pas majestueux sur le pont de la rivière Kwaï.

La plupart des prisonniers et tous les officiers étaient partis deux jours auparavant, à pied, vers un point de rassemblement d’où ils seraient expédiés en Malaisie, dans les îles ou au Japon, pour y accomplir d’autres travaux. Le railway était terminé. La fête, que Sa Gracieuse Majesté Impériale de Tokyo avait autorisée et imposée dans tous les groupes de Birmanie et de Thaïlande, en avait marqué l’achèvement.

Elle avait été célébrée avec un faste particulier au camp de la rivière Kwaï. Le colonel Nicholson y avait tenu. Sur toute la ligne, elle avait été précédée par les habituels discours des officiers supérieurs japonais, généraux, colonels, montés sur des tréteaux, bottés de noir, gantés de gris, agitant les bras et la tête, déformant bizarrement les mots du monde occidental devant des légions d’hommes blancs, éclopés, malades, couverts d’ulcères et hallucinés par un séjour de plusieurs mois en enfer.

Saïto avait prononcé quelques paroles, exaltant naturellement la sphère sud-asiatique et condescendant à ajouter des remerciements pour la loyauté dont avaient fait preuve les prisonniers. Clipton, dont la sérénité avait passé par de rudes épreuves pendant cette dernière période, où il avait vu des mourants se traîner sur le chantier pour terminer le pont, se sentait prêt à pleurer de rage. Il avait dû subir ensuite un petit discours du colonel Nicholson, dans lequel celui-ci rendait hommage à ses soldats, louant leur abnégation et leur courage. Le colonel avait conclu en disant que leurs souffrances n’avaient pas été endurées en vain et qu’il était fier d’avoir commandé de tels hommes. Leur tenue et leur dignité dans le malheur serviraient d’exemple à toute la nation.

Après cela, il y avait eu la fête. Le colonel s’y était intéressé et y avait pris une part active. Il savait qu’il n’y avait rien de plus terrible pour ses hommes que l’oisiveté et leur imposa un luxe de divertissements dont la préparation les tint en haleine pendant plusieurs jours. Il y eut non seulement plusieurs concerts, mais une comédie jouée par des soldats déguisés et même un ballet de danseurs travestis qui lui arracha un rire franc.

« Vous voyez, Clipton, avait-il dit. Vous m’avez critiqué parfois, mais j’ai maintenu ; j’ai maintenu le moral ; j’ai maintenu l’essentiel. Les hommes ont tenu le coup. »

Et c’était vrai. L’esprit, au camp de la rivière Kwaï, avait été conservé intact. Clipton fut obligé de le reconnaître, après un simple coup d’œil aux hommes qui les entouraient. Il était évident qu’ils prenaient un plaisir enfantin et innocent à ces réjouissances et la sincérité de leurs hourras ne laissait aucun doute sur l’excellence de leur moral.

Le lendemain, les prisonniers s’étaient mis en route. Seuls, les plus gros malades et les éclopés étaient demeurés. Ils devaient être évacués sur Bangkok par le prochain train venant de Birmanie. Les officiers étaient partis avec leurs hommes. Reeves et Hughes, à leur grand regret, avaient été obligés de suivre le convoi et n’avaient pas été admis à voir le passage du premier train sur l’ouvrage qui leur avait coûté tant de peine. Le colonel Nicholson avait pourtant obtenu l’autorisation de rester pour accompagner les malades. En raison des services rendus, Saïto n’avait pas pu lui refuser cette faveur, qu’il avait sollicitée avec sa dignité habituelle.

Il marchait à grandes enjambées énergiques, martelant victorieusement le tablier. Il avait vaincu. Le pont était achevé, sans luxe, mais avec suffisamment de « fini » pour faire éclater les vertus des peuples d’Occident à la face du ciel de Thaïlande. C’était bien là sa place en ce moment, celle du chef qui passe la dernière revue avant le défilé triomphal. Il ne pouvait pas être ailleurs. Sa propre présence le consolait un peu du départ de ses fidèles collaborateurs et des hommes qui auraient mérité eux aussi d’être à l’honneur. Heureusement, il était là. Le pont était solide, il le savait. Il ne présentait pas de point faible. Il répondrait à ce qu’on attendait de lui. Mais rien ne peut remplacer le coup d’œil du chef responsable ; cela aussi, il en était certain. On ne peut jamais tout prévoir. Une vie d’expériences lui avait enseigné, à lui aussi, qu’un accident peut toujours surgir au dernier moment ; une paille se révéler. Le meilleur des subalternes ne vaut rien pour prendre une décision rapide, dans ce cas. Il ne tenait aucun compte, bien entendu, du rapport fait par la patrouille japonaise que Saïto avait envoyée ce matin. Il voulait voir par lui-même. Il interrogeait du regard, à mesure qu’il passait, la solidité de chaque poutre, l’intégrité de chaque assemblage.

Après avoir dépassé le milieu du pont, il se pencha au-dessus de la balustrade, comme il le faisait tous les cinq ou six mètres. Il fixa un pilier et s’immobilisa, surpris.

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