Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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- Название:Le Pont de la rivière Kwaï
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« Dans ce premier rapide, qui faisait un vacarme aussi violent que les chutes du Niagara, nous avons été secoués, ballottés, roulés, en dessus, en dessous du sous-marin, d’une rive à l’autre, tantôt raclant le fond de l’eau, tantôt jetés dans les branchages. Quand j’ai à peu près compris la situation (cela m’a pris un moment, j’étais suffoqué), je leur ai donné à tous comme consigne de s’accrocher au sous-marin et de ne le lâcher sous aucun prétexte ; de ne penser qu’à cela. C’était tout ce que nous pouvions faire, mais c’est un miracle que personne n’ait eu le crâne défoncé… Un excellent apéritif, vraiment ; juste ce qu’il fallait pour nous mettre en possession de tout notre sang-froid avant le job sérieux. Il y avait des vagues comme dans une tempête en mer. J’en avais mal au cœur… Et pas moyen d’éviter les obstacles ! Parfois – comprenez-vous cela, Warden ?… –, nous ne savions même pas où était le “devant nous”. Cela vous paraît extraordinaire ? Quand la rivière se resserre et que la jungle se referme au-dessus de vous, je vous défie de savoir dans quel sens vous vous dirigez. Nous descendions avec le courant, n’est-ce pas ? Par rapport à nous, à part les vagues, l’eau était aussi immobile que celle d’un lac. Seuls les obstacles nous donnaient une idée de notre direction et de notre vitesse… quand nous les avions heurtés. Un problème de relativité ! Je ne sais pas si vous vous représentez bien… »
Cela avait dû être une sensation peu ordinaire. Il s’ingéniait à la dépeindre aussi fidèlement que possible. Warden l’écoutait avec passion.
« Je comprends, Shears. Et le radeau a tenu le coup ?
— Un autre miracle ! J’entendais des craquements, quand par hasard ma tête était hors de l’eau ; mais il a résisté… Sauf à un moment… C’est le boy qui a sauvé la situation. Il est de première classe, Warden. Laissez-moi vous raconter… Vers la fin de ce premier rapide, alors que nous commencions tout de même à nous accoutumer un peu à l’obscurité, nous avons été précipités contre un énorme rocher qui émergeait au beau milieu de la rivière. Nous avons été lancés en l’air par le bourrelet d’eau, véritablement, Warden, avant d’être de nouveau happés par une veine liquide et entraînés par côté. Je n’aurais pas cru cela possible. J’ai vu la masse lorsqu’elle a été à quelques pieds de moi à peine. Je n’ai pas eu le temps ; je n’ai songé à rien, qu’à mettre les pieds en avant et à étreindre un morceau de bambou. Les deux Thaïs ont été décrochés. Nous les avons retrouvés un peu plus loin, heureusement. Une chance !… Lui, savez-vous ce qu’il a fait ? Il n’a eu qu’un quart de seconde pour réfléchir. Il s’est jeté les bras en croix à plat ventre sur le radeau. Savez-vous pourquoi, Warden ? Pour maintenir ensemble les deux sections. Oui, une corde avait cassé. Les barres transversales glissaient et les deux moitiés commençaient à se séparer. Le choc les avait dissociées. Une catastrophe… Il a vu cela d’un coup d’œil. Il a pensé rapidement. Il a eu le réflexe d’agir et la force de tenir bon. Il était devant moi. J’ai vu le sous-marin projeté hors de l’eau, faire un saut en l’air, comme un de ces saumons qui remontent les rapides ; exactement, avec lui par-dessus, agrippé de toutes ses forces aux bambous. Il n’a pas lâché. On a rattaché les barres comme on a pu, ensuite. Remarquez que, dans cette position, ses détonateurs étaient en contact direct avec le plastic, et qu’il a dû prendre un fameux coup… Je l’ai vu au-dessus de ma tête, je vous dis. Un éclair !… C’est le seul moment où j’ai pensé que nous transportions des explosifs. Ça ne fait rien. C’était encore le moindre risque, j’en suis persuadé. Et il l’avait deviné, en un quart de seconde. Un garçon peu ordinaire, Warden, j’en suis certain. Il doit réussir.
— Une remarquable combinaison de sang-froid et de promptitude dans les réflexes », apprécia Warden.
Shears reprit à voix basse :
« Il doit réussir, Warden. Cette affaire est la sienne, et personne ne peut l’empêcher d’aller jusqu’au bout. C’est son coup à lui. Il le sait. Vous et moi, ne sommes plus que des aides. Nous avons eu notre heure. Il ne faut plus penser qu’à faciliter sa tâche. Le sort du pont est en de bonnes mains. »
Après ce premier rapide, il y avait eu une accalmie, pendant laquelle ils avaient consolidé le radeau. Ensuite, ils avaient été encore secoués dans un étroit chenal. Ils avaient perdu du temps devant un amas de roches qui barrait une partie du cours d’eau, formant en amont un vaste et lent tourbillon, dans lequel ils avaient tourné en rond pendant plusieurs minutes, sans pouvoir regagner le courant.
Enfin, ils s’étaient échappés de ce piège. La rivière s’était élargie, s’apaisant tout d’un coup, ce qui leur avait produit l’impression de déboucher dans un lac immense et tranquille. Leurs yeux devinaient les rives et ils parvenaient à conserver le centre du cours d’eau. Bientôt, ils avaient aperçu le pont.
Shears interrompit son récit et regarda silencieusement dans la vallée.
« Bizarre de le contempler ainsi, par en dessus… et en entier. Il a une tout autre physionomie quand on est dessous, la nuit. Je n’ai guère vu que des morceaux les uns après les autres. Ce sont les morceaux qui importent pour nous, avant… après aussi, d’ailleurs… Sauf en arrivant. Alors sa silhouette se détachait sur le ciel avec une netteté incroyable. Je tremblais que nous fussions aperçus. Il me semblait qu’on devait nous voir comme en plein jour. C’était une illusion, bien sûr. Nous étions dans l’eau jusqu’au nez. Le sous-marin était en plongée. Il avait même tendance à couler complètement. Certains bambous étaient fendus. Mais tout a bien marché. Il n’y avait pas de lumière. Nous avons glissé sans bruit dans les ténèbres du pont. Pas un choc. Nous avons amarré le radeau à un pilier d’une rangée intérieure et le travail a commencé. Nous étions déjà engourdis par le froid.
— Pas d’ennui particulier ? demanda Warden.
— Pas d’ennui “particulier”, si vous voulez ; à condition que vous trouviez normale une besogne de cette sorte, Warden… »
Il s’arrêta de nouveau, comme hypnotisé par le pont, que le soleil éclairait encore, et dont le bois clair se détachait au-dessus de l’eau jaunâtre.
« Tout ceci me fait l’effet d’un rêve, Warden. J’ai déjà éprouvé cette impression. Le jour venu, on se demande si c’est vrai, si c’est réel, si les charges sont bien là, s’il suffit véritablement d’un petit geste sur le levier du manipulateur. Cela paraît complètement impossible… Joyce est là, à moins de cent yards du poste japonais. Il est là derrière l’arbre roux, regardant le pont. Je parie qu’il n’a pas bougé depuis que je l’ai quitté. Songez à tout ce qui peut arriver avant demain, Warden ! Il suffit qu’un soldat japonais s’amuse à poursuivre un serpent dans la jungle… Je n’aurais pas dû le laisser. Il aurait regagné son poste cette nuit seulement.
— Il a son poignard, dit Warden. Tout repose sur lui. Racontez-moi la fin de la nuit. »
Après un séjour prolongé dans l’eau, la peau devient d’une délicatesse telle que le simple contact avec un objet rugueux suffit à la meurtrir. Les mains sont particulièrement fragiles. Le moindre frottement arrache des lambeaux autour des doigts. La première difficulté avait été de défaire les liens qui fixaient le matériel sur le radeau. C’étaient des cordes grossières fabriquées par les indigènes, hérissées d’ébarbures piquantes.
« Cela paraît enfantin, Warden, mais dans l’état où nous étions… Et quand il faut faire cela dans l’eau, sans bruit ! Regardez mes mains. Celles de Joyce sont pareilles. »
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