Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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- Название:Le Pont de la rivière Kwaï
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Warden le sage, Warden le calculateur raisonne ainsi : le premier train viendra de Bangkok par la rive droite, donc, en principe, sautera avec le pont et s’écroulera dans la rivière. C’est l’objectif numéro un. Ensuite, la voie est coupée ; la circulation interrompue. Les Japonais s’acharnent à réparer les dégâts. Ils veulent le faire le plus vite possible pour rétablir le trafic et venger cet attentat qui est aussi un rude coup porté à leur prestige dans le pays. Ils amènent des équipes innombrables. Ils travaillent sans repos. Ils peinent pendant des jours, des semaines, des mois peut-être. Lorsque la voie est enfin déblayée, le pont reconstruit, un nouveau convoi passe. Le pont résiste cette fois mais, un peu après… le deuxième train saute. Il y a là un effet psychologique certain de démoralisation, outre les dommages matériels. Warden place une charge un peu plus forte qu’il ne serait rigoureusement nécessaire et la dispose de façon à provoquer le déraillement du côté de la rivière. Si les dieux sont favorables, il se peut que la locomotive et une partie des wagons culbutent dans l’eau.
Warden a rapidement terminé cette première partie de son programme. Il est rompu à ce genre de besogne, s’étant longuement entraîné à déplacer sans bruit les cailloux, à modeler le plastic et à fixer le mécanisme. Il opère presque machinalement et constate avec plaisir que le partisan thaï, un débutant, lui apporte une aide efficace. Son instruction a été bien faite. Warden, le professeur, s’en réjouit. Il a encore pas mal de temps devant lui avant l’aurore. Il a apporté avec lui un deuxième appareil du même genre, mais un peu différent. Il n’hésite pas à aller l’installer à quelques centaines de mètres plus loin, dans la direction opposée à celle du pont. Ce serait un crime de ne pas profiter d’une telle nuit.
Warden, le prévoyant, a de nouveau réfléchi. Après deux attentats dans le même secteur, l’ennemi est en général sur ses gardes et procède à une inspection méthodique de la ligne. Mais on ne sait jamais. Parfois, il répugne au contraire à imaginer l’éventualité d’un troisième forfait, justement parce qu’il y en a déjà eu deux. D’ailleurs, si le piège est bien camouflé, il peut échapper à l’examen le plus attentif ; à moins que les enquêteurs se résignent à déplacer tous les cailloux du ballast. Warden pose son deuxième engin, qui diffère du premier en ce sens qu’il est muni d’un dispositif pour varier les effets et créer une surprise d’un ordre nouveau. L’accessoire consiste en une sorte de relais. Le premier train ne déclenche pas l’explosion, mais amorce seulement ce relais. Le détonateur et le plastic ne sont affectés, eux, que par le passage du « deuxième » convoi. L’idée du technicien, attaché à la Force 316, qui a mis au point ce système délicat, est claire et l’esprit rationnel de Warden l’apprécie. Souvent, après une série d’accidents, la ligne réparée, l’ennemi fait précéder un convoi important par un ou deux vieux wagons chargés de pierres, traînés par une locomotive sans valeur. Rien ne se produit au-dessus du sol à ce premier passage. Alors, l’ennemi est certain qu’il a conjuré le mauvais sort. Plein de confiance, il lance sans précautions le véritable train… et voyez ! le véritable train saute à son tour !
« Ne jamais considérer une opération comme terminée tant qu’on n’a pas causé le plus d’ennuis possibles à l’adversaire » est le leitmotiv de la « Plastic & Destructions Co. Ltd ». « Ingéniez-vous toujours à multiplier les surprises désagréables, à inventer des nouveaux pièges qui sèment la confusion chez cet adversaire, au moment où il croit enfin avoir la paix », répètent sans cesse les chefs de l’entreprise. Warden a fait siennes ces doctrines. Quand il a tendu son deuxième traquenard et effacé toutes les traces, il fait de nouveau travailler son esprit, considérant l’opportunité de jouer encore quelque bon tour.
Il a apporté, à tout hasard, d’autres artifices. L’un d’eux, dont il possède plusieurs exemplaires, consiste en une sorte de cartouche encastrée dans une planchette mobile, pouvant pivoter autour d’un axe et se rabattre sur une deuxième planchette, fixe, dans laquelle est fixé un clou. Ces engins sont destinés aux piétons. Ils sont recouverts d’une légère couche de terre. On ne peut imaginer de fonctionnement plus simple. Le poids d’un homme amène l’amorce de la cartouche en contact avec le clou. La balle part, traverse le pied du promeneur, ou, dans les cas les plus favorables, le frappe au front, s’il marche la tête inclinée. À Calcutta, les instructeurs de l’école spéciale recommandent de disséminer un grand nombre de ces engins dans le voisinage d’une voie ferrée « préparée ». Après l’explosion, quand les survivants (il y en a toujours) courent affolés dans toutes les directions, les pièges se déclenchent au hasard de leur émoi, augmentant la panique.
Warden voudrait bien se débarrasser judicieusement de tout le lot, mais la prudence et la raison lui conseillent de renoncer à ces dernières épices. Il y a un risque de découverte, et l’objectif numéro un est trop important pour qu’il se permette de le courir. Qu’un promeneur tombe dans un de ces pièges et l’attention des Japonais sera immédiatement attirée sur un possible sabotage.
L’aube est proche, Warden, le pondéré, se résigne avec un soupir à s’arrêter là et à regagner l’observatoire. Il est tout de même satisfait de laisser derrière lui un terrain assez bien préparé, assaisonné de condiments propres à pimenter le grand coup.
2.
Un des partisans fit un geste brusque. Il avait entendu un craquement anormal dans la forêt de fougères géantes qui couvrait le sommet de la montagne. Les quatre Thaïs observèrent pendant quelques instants une immobilité absolue. Warden avait saisi sa mitraillette et se tenait prêt à toute éventualité. Trois légers sifflements furent entendus, un peu en dessous d’eux. Un des Thaïs répondit, puis agita le bras en se tournant vers Warden.
« Number one », dit-il.
Bientôt, Shears, accompagné de deux indigènes, rejoignit le groupe de l’observatoire.
« Avez-vous les derniers renseignements ? demanda-t-il anxieusement dès qu’il aperçut Warden.
— Tout va bien. Rien de changé. Je suis ici depuis trois jours. C’est pour demain. Le train quittera Bangkok dans la nuit et arrivera vers dix heures du matin. Et de votre côté ?
— Tout est prêt », dit Shears, en se laissant tomber sur le sol avec un soupir de soulagement.
Il avait eu une peur affreuse que les plans des Japonais eussent été modifiés au dernier moment. Warden, lui, vivait dans l’angoisse depuis la veille. Il savait que le coup devait être préparé dans la nuit, et avait passé des heures à épier en aveugle les faibles bruits qui montaient de la rivière Kwaï, songeant à ses compagnons qui travaillaient dans l’eau, juste en dessous de lui, évaluant interminablement les chances de réussite, imaginant les différentes étapes de l’opération, et tentant de prévoir les aléas qui pouvaient s’opposer au succès. Il n’avait rien entendu de suspect. Suivant son programme, Shears devait le rejoindre au petit jour. Il était plus de dix heures.
« Je suis content de vous voir enfin. Je vous attendais avec impatience.
— Cela nous a pris toute la nuit. »
Warden le regarda mieux et s’aperçut qu’il était exténué. Ses vêtements encore humides fumaient au soleil. Ses traits tirés, ses yeux profondément cernés par la fatigue, sa barbe de plusieurs jours lui donnaient un aspect inhumain. Il lui tendit un gobelet d’alcool et remarqua qu’il le saisissait maladroitement. Ses mains étaient couvertes de plaies et de crevasses. La peau, d’une teinte blafarde, était plissée, et des lanières en étaient arrachées. Il éprouvait de la difficulté à remuer les doigts. Warden lui passa un short et une chemise sèche, préparés pour lui, et attendit.
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