Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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- Название:Le Pont de la rivière Kwaï
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Shears avait juré que cette catastrophe ne lui arriverait jamais et il appliquait largement le principe. Il ne fallait pas, d’autre part, tomber dans l’excès contraire et s’encombrer d’un matériel inutile, lorsqu’on disposait d’une équipe peu nombreuse.
Le transport par la rivière ne présentait pas de difficulté théorique. Parmi l’abondance de ses qualités, le plastic possède celle d’avoir à peu près la même densité que l’eau. Un nageur peut en remorquer sans peine une assez grande quantité.
Ils avaient atteint la rivière Kwaï à l’aube. Les porteurs avaient été congédiés. Les quatre hommes avaient attendu la nuit, cachés dans un fourré.
« Le temps a dû vous paraître long, dit Warden. Vous avez dormi ?
— À peine. Nous avons essayé, mais vous savez ce que c’est… quand le moment approche. Nous avons passé tout l’après-midi à bavarder, Joyce et moi. Je voulais détourner son esprit du pont. Nous avions toute la nuit pour y penser.
— De quoi avez-vous parlé ? demanda Warden, qui désirait connaître tous les détails.
— Il m’a raconté un peu de sa vie passée… Assez mélancolique, ce garçon, dans le fond… Une histoire en somme assez banale… Ingénieur-dessinateur dans une grosse firme… Oh ! rien de très reluisant ; il ne se vante pas. Une espèce d’employé de bureau. J’avais toujours imaginé quelque chose comme cela. Une vingtaine de jeunes gens de son âge qui travaillent devant des planches, du matin au soir, dans une salle commune. Vous voyez à peu près ? Quand il ne dessinait pas, il faisait des calculs… à coups de formulaires et de règle. Rien de passionnant. Il ne paraît pas avoir apprécié beaucoup ce poste… semble avoir accueilli la guerre comme une occasion inespérée. Bizarre qu’un gratte-papier ait échoué à la Force 316.
— Il y a bien des professeurs, dit Warden… J’en ai connu quelques-uns comme lui. Ce ne sont pas les plus mauvais…
— Ni forcément les meilleurs. Il n’y a pas de règle générale. Il parle de son passé sans aigreur, pourtant… Mélancolique, c’est bien cela.
— Il est bien, j’en suis sûr… Quel genre de dessins lui faisait-on faire ?
— Regardez le hasard. La firme s’occupait de ponts. Oh ! pas des ponts en bois ! Elle ne s’intéressait pas à la construction, non plus. Des ponts métalliques articulés. Un type standard. Elle fabriquait les pièces et livrait le pont aux entrepreneurs…, comme une boîte de Meccano, quoi ! Lui, il ne sortait pas du bureau. Pendant les deux années qui ont précédé la guerre, il a dessiné et redessiné la même pièce. Spécialisation et tout ce qui s’ensuit, vous voyez d’ici ? Il ne trouvait pas cela palpitant… Même pas une très grosse pièce ; une poutrelle, c’est le nom qu’il a dit. Il s’agissait pour lui de déterminer le profil qui donnerait la meilleure résistance pour le plus petit poids de métal ; du moins c’est ce que j’ai cru comprendre. Je n’entends rien à ces choses-là. Une question d’économie… La firme n’aimait pas gaspiller le matériel. Deux ans, là-dessus ! Un garçon de son âge ! Si vous l’aviez entendu parler de sa poutrelle ! Sa voix tremblait. Je crois bien, Warden, que la poutrelle explique en partie son enthousiasme pour le présent job.
— C’est un fait, dit Warden, que je n’ai jamais vu un être aussi emballé par l’idée de détruire un pont… Il m’arrive de songer, Shears, que la Force 316 est une création du Ciel pour des hommes de sa classe. Si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer… Vous, après tout, si vous n’aviez pas eu une belle indigestion de l’armée régulière…
— Et vous, si vous aviez été parfaitement satisfait de professer dans une université ?… Enfin ! Quoi qu’il en soit, quand la guerre a éclaté, il était encore absorbé par sa poutrelle. Il m’a expliqué très sérieusement qu’en deux ans, il avait réussi à économiser une livre et demie de métal, sur le papier. Ce n’était pas mal, paraît-il, mais ses chefs jugeaient qu’il pouvait faire mieux. Il devait continuer pendant des mois encore… Il s’est engagé dès les premiers jours. Lorsqu’il a entendu parler de la Force 316, il n’a pas couru, il a volé, Warden !… Et il y a des gens qui nient les vocations !… Curieux tout de même, Warden. Sans cette poutrelle, il ne serait peut-être pas en ce moment aplati sous les buissons, à moins de cent yards de l’ennemi, avec un poignard à sa ceinture et à côté d’un appareil qui déclenche la foudre. »
3.
Shears et Joyce avaient devisé ainsi jusqu’au soir, tandis que les deux Thaïs se parlaient à voix basse, commentant l’expédition. Shears était parfois pris de scrupules, se demandant s’il avait bien choisi, pour le premier rôle, celui des trois qui avait les plus grandes chances de réussir, et s’il ne s’était pas laissé influencer par la chaleur de ses supplications.
« Êtes-vous bien sûr que vous pourrez agir aussi énergiquement que Warden ou que moi dans n’importe quelle circonstance ? avait-il demandé gravement une dernière fois.
— J’en suis certain, maintenant, sir. Il faut me laisser faire. »
Shears n’avait pas insisté et n’était pas revenu sur sa décision.
Ils avaient commencé à embarquer le matériel avant le crépuscule. La rive était déserte. Le radeau en bambou, qu’ils avaient fabriqué eux-mêmes, ne se fixant qu’à eux seuls, était composé de deux sections parallèles séparées, pour faciliter le transport à travers la jungle. Ils le montèrent dans l’eau, ajustèrent les deux moitiés au moyen de deux tiges transversales amarrées avec des cordes. L’ensemble formait une plate-forme rigide. Puis, ils fixèrent les charges aussi solidement que possible. D’autres paquets contenaient les rouleaux de cordon, la batterie, le fil électrique et le manipulateur. Bien entendu, le matériel délicat était enveloppé dans des toiles imperméables. Quant aux détonateurs, Shears en avait emporté un double jeu. Il avait confié l’un à Joyce et s’était chargé de l’autre. Ils les portaient, attachés à leur ceinture, sur le ventre. C’étaient les seuls engins vraiment fragiles, le plastic étant en principe à l’épreuve des chocs.
« Vous deviez vous sentir tout de même un peu lourds, avec ces paquets sur le ventre, fit observer Warden.
— Vous savez bien qu’on ne pense jamais à ces choses-là… C’était un des moindres risques de la croisière… Et pourtant, je vous assure que nous avons été secoués. Maudits soient les Thaïs, qui nous avaient promis une voie parfaitement navigable ! »
D’après les renseignements fournis par les indigènes, ils estimaient la durée du trajet à moins d’une demi-heure. Aussi ne s’étaient-ils mis en route qu’à la nuit noire. En fait, il leur avait fallu plus d’une heure et la descente avait été tumultueuse. Le cours de la rivière Kwaï, sauf dans le voisinage du pont, où il était calme, était celui d’un torrent. Dès le départ, un rapide les avait entraînés dans l’obscurité, au milieu de rochers invisibles qu’ils étaient incapables d’éviter, accrochés désespérément à leur dangereuse et précieuse embarcation.
« Si j’avais connu la rivière, j’aurais choisi un autre moyen d’approche et couru le risque d’embarquer près du pont. Les renseignements simples de cette sorte, Warden, sont toujours faux, qu’ils soient fournis par des indigènes ou par des Européens, d’ailleurs. Je l’ai remarqué bien souvent. J’ai été pris une fois de plus. Vous n’imaginez pas nos difficultés à manœuvrer le “sous-marin” dans ce torrent. »
Le « sous-marin » était le nom qu’ils avaient donné au radeau, alourdi exprès de bouts de ferraille, qui naviguait la plupart du temps entre deux eaux. Son lest avait été savamment mesuré pour qu’il fût à la limite de flottabilité, livré à lui-même. La simple pression d’un doigt suffisait alors à le faire disparaître complètement.
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