Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï

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— Je suppose que vous allez le faire peindre, sir ?

— Il n’y faut pas songer, Clipton, dit le colonel avec véhémence. Nous ne pourrions appliquer qu’une peinture à la chaux. Et quelle belle cible pour l’aviation ! Vous oubliez que nous sommes en guerre.

— C’est vrai, sir. Nous sommes en guerre.

— Non ; pas de luxe. Je m’y suis opposé, il suffit que l’ouvrage soit propre, bien fini… Je suis donc venu pour vous dire cela, Clipton. Il faut faire comprendre aux hommes qu’il y a là une question de solidarité… Celui-là, par exemple ?

— Une mauvaise blessure au bras qu’il a contractée en soulevant les poutres de votre sacré bon Dieu de foutu pont, sir, éclata Clipton. J’en ai une vingtaine comme lui. Naturellement, avec leur état général, les plaies ne se cicatrisent pas et s’infectent. Je n’ai rien pour les soigner convenablement.

— Je me demande, dit le colonel Nicholson, têtu, suivant son idée et fermant les yeux sur l’incorrection de ce langage, je me demande si, dans un cas pareil, le grand air et une occupation raisonnable ne favoriseraient pas leur rétablissement mieux que l’immobilité et la claustration dans votre cabane. Hein, Clipton, qu’en pensez-vous ? Après tout, chez nous, on n’hospitalise pas un homme pour une écorchure au bras. Je crois que si vous réfléchissez bien, vous finirez par être de mon avis.

— Chez nous, sir… Chez nous… chez nous ! »

Il leva les bras au ciel dans un geste d’impuissance et de désespoir. Le colonel l’entraîna loin des malades dans la petite pièce qui servait d’infirmerie et continua à plaider sa cause, faisant appel à toutes les raisons que peut invoquer le chef dans un cas semblable, lorsqu’il veut persuader plutôt que commander. Finalement, comme Clipton paraissait mal convaincu, il assena son argument le plus puissant : s’il persistait dans cette voie, les Japonais se chargeraient, eux, de vider l’hôpital, et ils le feraient sans discrimination.

« Saïto m’a menacé de prendre des mesures draconiennes », dit-il.

C’était un pieux mensonge. Saïto, à cette époque, avait renoncé à la violence, ayant fini par comprendre qu’elle ne le mènerait à rien, et fort satisfait, dans le fond, de voir construire, sous sa direction officielle, le plus bel ouvrage de la voie. Le colonel Nicholson s’autorisait cette déformation de la vérité, quoiqu’elle peinât sa conscience. Il ne pouvait pas se permettre de négliger un seul des facteurs favorisant l’achèvement du pont, ce pont incarnant l’esprit indomptable qui ne s’avoue jamais abattu, qui a toujours un sursaut pour prouver par des actes l’invulnérable dignité de sa condition ; ce pont auquel il ne manquait plus que quelques dizaines de pieds pour barrer d’un trait continu la vallée de la rivière Kwaï.

Devant cette menace, Clipton maudit son colonel, mais se résigna. Il renvoya de son hôpital à peu près un quart des malades, malgré les terribles scrupules qui l’assaillaient chaque fois qu’il devait faire un choix. Il restitua ainsi au chantier une foule d’éclopés, de blessés légers et de fiévreux que la malaria habitait en permanence, mais qui pouvaient marcher.

Ils ne protestèrent pas. La foi du colonel était de celles qui renversent les montagnes, édifient des pyramides, des cathédrales ou des ponts, et font travailler les mourants avec un sourire. Ils furent convaincus par l’appel fait à leur sentiment de solidarité. Ils reprirent sans murmurer le chemin de la rivière. Des malheureux, dont le bras était immobilisé par un pansement informe et sale, attrapèrent la corde du mouton avec leur seule main valide, et tirèrent en cadence avec ce qui leur restait d’âme et de forces, pesant de tout leur poids réduit, ajoutant le sacrifice de ce douloureux effort à la somme de souffrances qui amenaient peu à peu à sa perfection le pont de la rivière Kwaï.

Sous cette nouvelle impulsion, le pont fut bien vite achevé. Il ne resta plus bientôt à faire qu’un peu de « fignolage », selon le mot du colonel, de façon que l’œuvre présentât cette apparence de « fini », à laquelle l’œil exercé reconnaît du premier coup, dans toutes les parties du monde, la maîtrise européenne et le souci anglo-saxon du confortable.

Quatrième partie

Le grand coup

1.

Quelques semaines après l’expédition de Joyce, Warden suivit le même itinéraire que l’aspirant et arriva lui aussi à l’observatoire, après une ascension épuisante. Il s’aplatit au milieu des fougères et contempla à son tour, en dessous de lui, le pont de la rivière Kwaï.

Warden était le contraire d’un romantique. Il ne lui accorda tout d’abord qu’un coup d’œil rapide, juste le temps de reconnaître avec satisfaction l’ouvrage dessiné par Joyce et de vérifier qu’il était achevé. Quatre partisans l’accompagnaient. Il leur dit qu’il n’avait pas besoin d’eux pour l’instant. Ils prirent leur position favorite, allumèrent la pipe à eau, et le regardèrent placidement s’affairer.

Il installa d’abord le poste radio et entra en contact avec plusieurs stations. L’une d’elles, précieuse en pays occupé, lui donnait directement chaque jour des indications sur le départ proche du long convoi qui devait inaugurer le railway de Birmanie et de Thaïlande. Les messages reçus le rassurèrent. Il n’y avait pas de contrordre.

Il prépara alors aussi confortablement qu’il le put son sac de couchage et sa moustiquaire, rangea soigneusement quelques objets de toilette puis disposa de la même façon les affaires de Shears, qui devait le rejoindre sur ce sommet. Warden était prévoyant, plus âgé que Joyce, plus rassis. Il avait plus d’expérience. Il connaissait la jungle pour y avoir fait autrefois quelques expéditions durant ses vacances de professeur. Il savait le prix qu’un Européen y attache parfois à une brosse à dents et combien de jours supplémentaires une installation convenable et une tasse de café chaud prise au réveil permettent d’y tenir. S’ils étaient serrés de près après le coup, ils devraient abandonner ces ustensiles de civilisés. Cela n’aurait plus d’importance. Ceux-ci auraient contribué à les maintenir au meilleur de leur forme jusqu’au moment de l’action. Satisfait de son aménagement, il mangea, dormit pendant trois heures, puis se replaça à l’observatoire, en réfléchissant aux meilleurs moyens de remplir sa mission.

Suivant le plan ébauché par Joyce, cent fois retouché, finalement établi par le trio et dont Number one avait un jour décidé l’exécution, le groupe de la Force 316 s’était séparé. Shears, Joyce et deux volontaires thaïs accompagnés de quelques porteurs s’étaient dirigés en caravane vers un point de la rivière situé bien en amont du pont, car l’embarquement des explosifs ne devait pas s’effectuer près du camp. Ils étaient même allés assez loin, en suivant un itinéraire compliqué, pour éviter quelques hameaux indigènes. Les quatre hommes se laisseraient descendre de nuit vers le pont et prépareraient le dispositif. Ce serait une erreur grossière de croire que le sabotage d’un pont est une opération simple. Joyce resterait caché sur la rive ennemie, attendant le train. Shears rejoindrait Warden et tous deux s’occuperaient de protéger la retraite.

Warden devait s’installer à l’observatoire, garder le contact par radio, épier les mouvements autour du pont et rechercher des emplacements d’où il serait possible de couvrir le repli de Joyce. Sa mission n’était pas strictement limitée. Number one lui avait laissé une certaine initiative. Il agirait au mieux, suivant les circonstances.

« Si vous voyez la possibilité de quelque action secondaire sans risque d’être découvert, bien entendu, je ne vous l’interdis pas, avait dit Shears. Les principes de la Force 316 sont toujours les mêmes. Mais rappelez-vous que le pont est l’objectif numéro un et que, dans aucun cas, vous ne devez compromettre les chances de succès sur ce point. Je compte sur vous pour être à la fois raisonnable et actif. »

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