Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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- Название:Le Pont de la rivière Kwaï
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Étendu dans l’eau, ne distinguant aucun détail dans les masses compactes des rives, à peine conscient d’être emporté par un courant qu’il ne percevait pas, il n’avait comme repère que la longue ligne horizontale du pont. Elle se détachait en noir dans le ciel. Elle s’allongeait en montant vers le zénith, à mesure qu’il approchait, pendant que les étoiles, au-dessus de sa tête, se précipitaient pour s’y engloutir.
Sous le pont, l’obscurité était presque complète. Il était resté là longtemps, immobile, accroché à un pilier, dans une eau froide qui n’apaisait pas sa fièvre, parvenant peu à peu à percer les ténèbres, découvrant sans étonnement l’étrange forêt de troncs lisses émergeant au-dessus des remous. Ce nouvel aspect du pont lui était également familier.
« Le coup est faisable, sir, j’en suis sûr. Le mieux serait d’apporter les charges sur un radeau léger. Il serait invisible. Les hommes, dans l’eau. Sous le pont, on est tranquille. Le courant n’est pas assez fort pour vous empêcher de nager d’un pilier à l’autre. On peut s’attacher, au besoin, pour éviter d’être emporté… J’ai parcouru toute la longueur. J’ai mesuré l’épaisseur des bois, sir. Ils ne sont pas trop gros. Une charge relativement faible suffira… sous l’eau… L’eau est sale, sir.
— Il faudra la placer assez profondément, dit Warden. L’eau sera peut-être claire, le jour du coup. »
Il avait fait une répétition de tous les gestes nécessaires. Pendant plus de deux heures, il avait palpé les piliers, prenant des mesures avec une ficelle, évaluant les intervalles, choisissant ceux dont la rupture causerait la catastrophe la plus tragique, gravant dans son esprit tous les détails utiles à la préparation du grand coup. À deux reprises, il avait entendu des pas pesants, très haut au-dessus de sa tête. Une sentinelle japonaise arpentait le tablier. Il s’était tapi contre un pilier et avait attendu. Elle avait négligemment balayé la rivière avec une torche électrique.
« Il y a un risque à courir à l’arrivée, sir, s’ils allument une lampe. Mais, une fois sous le pont, on les entend venir de loin. Le bruit des pas se répercute dans l’eau. On a tout le temps de gagner une des rangées intérieures.
— La rivière est profonde ? interrogea Shears.
— Plus de deux mètres, sir. J’ai plongé.
— Quelle est votre idée pour le déclenchement ?
— Voilà, sir. Je crois qu’il ne faut pas songer à une action provoquée automatiquement par le passage du train. Les cordons ne pourraient pas être dissimulés. Tout doit être sous l’eau, sir… Une bonne longueur de fil électrique, noyé au fond de la rivière. Le fil ressort sur la berge, caché dans les broussailles… sur la rive droite, sir. J’ai découvert un emplacement idéal. Un coin de jungle vierge, où un homme peut se cacher et attendre. Et il a une bonne vue sur le tablier du pont, par une trouée à travers les arbres.
— Pourquoi sur la rive droite ? interrompit Shears en fronçant le sourcil. C’est celle du camp, si je comprends bien. Pourquoi pas sur la rive opposée, celle de la montagne, couverte d’un maquis impénétrable, d’après ce que vous m’avez dit, et qui doit tout naturellement servir de chemin pour la retraite ?
— Exact, sir. Seulement, regardez encore ce croquis. La voie ferrée, après une large courbe, contourne justement cette montagne après le pont et longe la rivière en aval de celui-ci. Entre l’eau et la voie, la jungle a été abattue, et le terrain débroussaillé. Le jour venu, un homme ne peut y demeurer caché. Il devrait se placer beaucoup plus en retrait, de l’autre côté du remblai, sur les premières pentes de la montagne… Une trop grande longueur de fil, sir, est impossible à dissimuler sur la traversée du chemin de fer, à moins d’un très long travail.
— Je n’aime pas beaucoup cela, déclara Number one. Et pourquoi pas sur la rive gauche, mais en amont du pont ?
— La rive est inaccessible par l’eau, sir, une falaise abrupte. Et plus loin, il y a le petit village indigène. Je suis allé voir. J’ai retraversé la rivière, puis la voie. J’ai fait un crochet pour rester en terrain couvert et je suis remonté en amont du pont. C’est impossible, sir. Le seul poste convenable est sur la rive droite.
— Ah çà, s’écria Warden, vous avez donc tourné toute la nuit autour de ce pont ?
— À peu près. Mais j’étais de nouveau dans la jungle avant l’aube. J’ai regagné l’observatoire dans la matinée.
— Et d’après votre plan, dit Shears, l’homme qui restera à ce poste, comment pourra-t-il se sauver ?
— Il ne faut pas plus de trois minutes à un bon nageur pour traverser ; c’est le temps que j’ai mis, sir, et l’explosion détournera l’attention des Japonais. Je pense qu’un groupe de soutien, installé au bas de la montagne, pourrait couvrir sa retraite. S’il parvient ensuite à franchir l’espace découvert et la voie, il est sauvé, sir. La jungle ne permet pas une poursuite efficace. Je vous assure que c’est le meilleur plan. »
Shears resta longtemps pensif, penché sur les croquis de Joyce.
« C’est un plan qui mérite d’être étudié, dit-il enfin. Évidemment, après avoir été sur place, vous êtes assez bien qualifié pour donner votre avis et le résultat vaut la peine de courir un risque… Qu’avez-vous vu encore du haut de votre perchoir ? »
3.
Le soleil était déjà haut lorsqu’il avait regagné le sommet de la montagne. Ses deux guides, revenus dans la nuit, l’attendaient avec inquiétude. Il était exténué. Il s’était allongé pour se reposer une heure et ne s’était réveillé que vers le soir. Il l’avoua en s’excusant.
« Bien… Alors, je suppose que vous avez dormi encore dans la nuit ? C’était ce que vous aviez de mieux à faire. Et vous avez repris votre poste le lendemain ?
— Exactement, sir. Je suis resté un jour de plus. Il y avait encore beaucoup de choses à examiner. »
Il lui fallait observer les êtres vivants, après avoir consacré cette première période à la matière inerte. Envoûté jusque-là par le pont et les éléments du paysage auxquels était étroitement liée l’action future, il s’était soudain senti bouleversé par le spectacle de ses frères malheureux, réduits à une abjecte condition d’esclavage, qu’il voyait s’agiter dans le champ de sa jumelle. Il connaissait bien les méthodes que les Nippons appliquaient dans les camps. Une multitude de rapports secrets détaillaient les perpétuelles atrocités commises par les vainqueurs.
« Avez-vous assisté à des scènes pénibles ? interrogea Shears.
— Non, sir ; ce n’était probablement pas le jour. Mais j’ai vraiment été saisi en songeant qu’ils travaillaient ainsi depuis des mois, sous ce climat, mal nourris, mal logés, sans soins, et sous la menace de quelles punitions ! »
Il avait passé tous les groupes en revue. Il avait examiné chaque homme à la jumelle et avait été épouvanté de leur état. Number one fronça le sourcil.
« Notre travail ne nous permet pas trop de nous attendrir, Joyce.
— Je le sais, sir, mais ils n’ont plus véritablement que la peau et les os. La plupart ont les membres couverts de plaies et d’ulcères. Certains peuvent à peine se traîner. Personne, dans notre monde, ne songerait à faire exécuter une tâche à des hommes aussi physiquement déchus. Il faut les voir, sir ! J’en aurais pleuré. Ceux de l’équipe qui tire les cordes pour enfoncer les derniers piliers !… Des squelettes, sir. Je n’ai jamais vu un spectacle aussi effrayant. C’est le plus abominable des crimes.
— Ne vous inquiétez pas de cela, dit Shears. Tout sera payé.
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