Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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« Sir, s’était-il inquiété un jour, pourvu que les aviateurs ne s’en mêlent pas avant nous !
— J’ai déjà envoyé un message pour demander qu’ils n’interviennent pas ici, avait répondu Shears. J’espère qu’ils nous laisseront tranquilles. »
Pendant cette période d’attente, d’innombrables renseignements s’étaient accumulés sur le pont, que des partisans espionnaient pour eux d’une montagne voisine, car ils ne s’en étaient pas encore approchés, craignant que la présence d’un homme blanc ne fût signalée dans la région. Cent fois, il leur avait été décrit, et même dessiné sur le sable par les agents les plus adroits. De leur retraite, ils avaient suivi toutes les étapes de la construction, étonnés de l’ordre et de la méthode inusités qui paraissaient régler tous les mouvements et qui étaient perceptibles à travers tous les rapports. Ils étaient habitués à rechercher la vérité sous les bavardages. Ils avaient vite décelé un sentiment voisin de l’admiration dans les récits des Thaïs. Ceux-ci n’étaient pas qualifiés pour apprécier la technique savante du capitaine Reeves, ni l’organisation qui s’était créée sous l’impulsion du colonel Nicholson, mais ils se rendaient bien compte qu’il ne s’agissait pas là d’un informe échafaudage, dans le style japonais habituel. Les peuples primitifs apprécient inconsciemment l’art et la science.
« Dieu les bénisse, disait parfois Shears, impatienté. C’est un nouveau “George Washington Bridge” qu’ils sont en train de construire, si nos gens disent vrai. Ils veulent rendre jaloux nos amis Yankees ! »
Cette ampleur insolite, ce luxe presque – il y avait, disaient les Thaïs, une route assez large, à côté de la voie, pour permettre le passage de deux camions de front –, intriguaient et inquiétaient Shears. Un ouvrage aussi considérable serait certainement l’objet d’une surveillance spéciale. En contrepartie, il aurait peut-être une importance stratégique plus grande encore qu’il n’avait pensé, et le coup serait d’autant mieux réussi.
Les indigènes parlaient aussi souvent des prisonniers. Ils les avaient aperçus, presque nus sous le soleil brûlant, travaillant sans répit sous la surveillance de leurs gardes. Tous trois oubliaient alors un instant leur entreprise pour accorder une pensée à leurs malheureux compatriotes. Ils connaissaient les procédés des Nippons et imaginaient facilement à quel degré pouvait être poussée leur férocité pour l’exécution d’un tel ouvrage.
« Si seulement ils savaient que nous ne sommes pas loin, sir, avait dit un jour Joyce, et que le pont ne sera jamais utilisé, leur moral serait certainement meilleur.
— Peut-être, avait répondu Shears, mais je ne veux, à aucun prix, entrer en rapport avec eux. Cela ne se peut pas, Joyce. Notre métier exige le secret, même vis-à-vis des amis. Leur imagination travaillerait. Ils se mettraient à vouloir nous aider, et risqueraient de tout compromettre, au contraire, en essayant de saboter le pont à leur façon. Ils donneraient l’éveil aux Japs et s’exposeraient inutilement à des représailles terribles. Ils doivent être tenus en dehors du coup. Les Japs ne doivent même pas songer à leur possible complicité. »
Un jour, devant les singulières merveilles qui lui étaient quotidiennement rapportées de la rivière Kwaï, Shears, incrédule, s’était brusquement décidé.
« L’un de nous doit y aller voir. Le travail approche de la fin, et nous ne pouvons pas nous fier plus longtemps aux récits de ces braves gens, qui me paraissent fantastiques. Vous irez, Joyce. Ce sera un excellent entraînement pour vous. Je veux savoir à quoi ressemble véritablement ce pont, vous m’entendez ? Quelles sont ses dimensions exactes ? Combien a-t-il de piliers ? Rapportez-moi des chiffres. Comment peut-on l’aborder ? Comment est-il gardé ? Quelles sont les possibilités d’action ? Vous agirez pour le mieux, sans trop vous exposer. Il est essentiel que vous ne soyez pas aperçu ; rappelez-vous cela ; mais donnez-moi des renseignements précis, sur ce sacré pont, bon Dieu ! »
2.
« Je l’ai vu à la jumelle, comme je vous vois, sir.
— Commencez par le début, répéta Shears, malgré son impatience. Le trajet ? »
Joyce était parti un soir en compagnie de deux indigènes, qui avaient l’habitude des expéditions nocturnes silencieuses, entraînés qu’ils étaient à faire passer en contrebande des ballots d’opium et des cigarettes de la Birmanie à la Thaïlande. Ils affirmaient que leurs sentiers étaient sûrs ; mais le secret d’une personne européenne dans le voisinage de la voie ferrée était si important que Joyce avait tenu à se déguiser en paysan thaï et à se teindre la peau avec une préparation brune, mise au point à Calcutta pour une circonstance de ce genre.
Il s’était vite convaincu que ses guides n’avaient pas menti. Les véritables ennemis, dans cette jungle, étaient les moustiques et surtout les sangsues, qui s’accrochaient à ses jambes découvertes, montaient le long de son corps, et dont il sentait le contact gluant chaque fois qu’il passait la main sur sa peau. Il avait fait son possible pour surmonter sa répugnance et les oublier. Il y avait à peu près réussi. De toute façon, il ne pouvait pas s’en débarrasser la nuit. Il s’interdisait d’allumer une cigarette pour les griller et il avait besoin de toute son attention pour garder le contact avec les Thaïs.
« Avance pénible ? demanda Shears.
— Assez, sir. Comme je vous l’ai dit : obligé de garder la main sur l’épaule d’un guide. Et les “sentiers” de ces braves gens sont vraiment curieux ! »
Pendant trois nuits, ils lui avaient fait escalader des collines et descendre des ravins. Ils suivaient le lit rocailleux des ruisseaux obstrués çà et là par les débris à l’odeur nauséabonde d’une végétation pourrie, contre lesquels il butait, récoltant chaque fois de nouvelles sangsues par paquets grouillants. Ses guides affectionnaient ces chemins, dans lesquels ils étaient sûrs de ne pas s’égarer. La marche durait jusqu’à l’aube. Aux premières lueurs, ils s’enfonçaient dans un fourré, mangeaient rapidement le riz cuit et les morceaux de viande grillée emportés pour le voyage. Les deux Thaïs s’accroupissaient contre un arbre et, jusqu’au soir, tiraient des bouffées grésillantes de la pipe à eau dont ils ne se séparaient jamais. C’était, après la fatigue de la nuit, leur façon de se reposer le jour. Ils somnolaient parfois entre deux bouffées, sans changer de position.
Joyce, lui, tenait à dormir pour ménager ses forces, désireux de se rendre favorables tous les facteurs dont dépendait le succès de cette mission. Il commençait par se débarrasser des sangsues qui couvraient son corps. Quelques-unes, repues, s’étaient détachées d’elles-mêmes pendant la marche, laissant un petit caillot de sang noir. Les autres, à demi rassasiées seulement, s’acharnaient sur cette proie que les hasards de la guerre avaient amenée dans la jungle de Thaïlande. Sous la braise d’une cigarette, le corps boudiné se contractait, se contorsionnait, finalement lâchait prise et tombait sur le sol, où il l’écrasait entre deux pierres. Alors, il se couchait sur une mince toile et s’endormait immédiatement ; mais les fourmis ne le laissaient pas longtemps en paix.
Attirées par les gouttes de sang coagulé qui constellaient sa peau, elles choisissaient cet instant pour s’approcher en légions filiformes, noires et rouges. Il apprit bientôt à les distinguer dès le premier contact, avant même d’avoir repris conscience. Avec les rouges, il n’y avait aucun espoir. Leur morsure sur ses plaies était celle de tenailles chauffées à blanc. Une seule était intolérable, et elles arrivaient par bataillons. Il devait céder le terrain et chercher une autre place, où il pût se reposer jusqu’à ce qu’elles l’eussent repéré et attaqué de nouveau. Les noires, les grosses noires surtout, étaient plus supportables. Elles ne mordaient pas et leur frôlement ne l’éveillait que lorsque ses blessures en étaient couvertes.
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