Boulle, Pierre - Le Pont de la rivière Kwaï
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- Название:Le Pont de la rivière Kwaï
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Il fit en lui-même amende honorable, avec son habituel souci d’objectivité, mêlé à un certain remords de s’être montré aussi peu perspicace. Il reconnut que les pratiques du monde occidental avaient abouti, en cette occasion, à d’incontestables résultats. Il généralisa à partir de cette constatation, et en arriva à conclure que ces pratiques doivent « toujours » se montrer efficaces et toujours amener des « résultats ». Les critiques qui leur sont parfois adressées ne leur rendent pas suffisamment justice sur ce point. Lui-même, après beaucoup d’autres, s’était laissé tenter par le misérable démon de la raillerie facile.
Le pont croissant chaque jour en taille et en beauté, le milieu de la rivière Kwaï fut bientôt atteint, puis dépassé. Il devint alors évident pour tous qu’il serait terminé avant la date prévue par le haut commandement nippon et n’apporterait aucun retard à la marche triomphale de l’armée conquérante.
Troisième partie
1.
Joyce vida d’un trait le verre d’alcool qui lui était offert. Sa pénible expédition ne l’avait pas trop marqué. Il était encore assez alerte et ses yeux étaient vifs. Avant même de se débarrasser de l’étrange costume thaï, sous lequel Shears et Warden avaient peine à le reconnaître, il tint à proclamer les résultats les plus importants de sa mission.
« Le coup est faisable, sir, j’en suis certain, difficile, il ne faut pas s’illusionner, mais possible et certainement payant. La forêt est épaisse. La rivière est large. Le pont passe au-dessus d’un abîme. Les berges sont escarpées. Le train ne pourrait pas être dégagé, à moins d’un matériel considérable.
— Commencez par le début, dit Shears. Ou bien, préférez-vous d’abord prendre une douche ?
— Je ne suis pas fatigué, sir.
— Laissez-le donc faire, grogna Warden. Vous ne voyez pas qu’il a besoin de parler plus que de se reposer ? »
Shears sourit. Il était évident que Joyce était aussi impatient de faire son récit que lui de l’entendre. Ils s’installèrent aussi confortablement que possible en face de la carte. Warden, toujours prévoyant, tendit un deuxième verre à son camarade. Dans la pièce voisine, les deux partisans thaïs qui avaient servi de guides au jeune homme s’étaient accroupis sur le sol, entourés par quelques habitants du hameau. Ils avaient déjà commencé de raconter à voix basse leur expédition et de faire des commentaires flatteurs sur le comportement de l’homme blanc qu’ils avaient accompagné.
« Le voyage a été un peu fatigant, sir, commença Joyce. Trois nuits de marche dans la jungle ; et par quels chemins ! Mais les partisans ont été admirables. Ils m’ont amené, comme ils l’avaient promis, au sommet d’une montagne, sur la rive gauche, d’où l’on découvre toute la vallée, le camp et le pont. Un observatoire parfait.
— J’espère que vous n’avez pas été vu ?
— Aucun risque, sir. Nous ne marchions que la nuit, dans une obscurité telle que je devais conserver la main sur l’épaule d’un guide. Nous nous arrêtions le jour, dans des fourrés assez épais pour décourager les curieux. La région est d’ailleurs si sauvage que ce n’était même pas nécessaire. Nous n’avons pas aperçu une âme jusqu’à l’arrivée.
— Bien, dit Shears. Continuez. »
Sans en avoir l’air, tout en écoutant, Number one examinait minutieusement l’attitude de l’aspirant Joyce et tâchait de préciser l’opinion qu’il avait commencé à se faire de lui. L’importance de cette reconnaissance était double, à ses yeux, car elle lui permettait de juger les qualités de son jeune équipier, lorsqu’il était livré à lui-même. La première impression, à son retour, avait été favorable. De bon augure également était l’air satisfait des guides indigènes. Shears savait que ces impondérables n’étaient pas négligeables. Joyce était un peu surexcité, certainement, par ce qu’il avait vu, par ce qu’il avait à rapporter et par la réaction causée par l’atmosphère relativement paisible de leur cantonnement, après l’émotion des multiples dangers auxquels il avait été exposé depuis son départ. Il paraissait cependant suffisamment maître de lui.
« Les Thaïs ne nous avaient pas trompés, sir. C’est vraiment un bel ouvrage… »
Le temps du grand coup approchait, à mesure que s’allongeaient les deux lignes de rails sur le remblai construit au prix de mille souffrances par les prisonniers alliés, dans les pays de Birmanie et de Thaïlande. Shears et ses deux compagnons avaient suivi jour par jour les progrès de la voie. Joyce passait des heures à compléter et à corriger son tracé d’après les derniers renseignements reçus. Chaque semaine, il marquait en un trait plein, rouge, une section terminée. Le trait était maintenant presque continu depuis Bangkok jusqu’à Rangoon. Les passages particulièrement intéressants étaient marqués par des croix. Les caractères de tous les ouvrages d’art étaient consignés sur des fiches, méticuleusement tenues à jour par Warden, qui avait l’amour de l’ordre.
Leur connaissance de la ligne devenant plus complète et plus précise, ils avaient été invinciblement ramenés vers le pont de la rivière Kwaï, qui s’était imposé à leur attention, dès le début, par une profusion d’attraits. Ils avaient été hypnotisés, en leur vision spéciale des ponts, par cette exceptionnelle abondance de circonstances favorables à l’exécution du plan qu’ils avaient machinalement commencé d’ébaucher ; plan où se mêlaient la précision et la fantaisie caractéristique de la « Plastic & Destructions Co. Ltd ». C’était peu à peu sur le pont de la rivière Kwaï, et sur aucun autre, que, poussés par l’instinct et la raison, ils avaient concentré l’énergie de leur ambition et de leurs espoirs. Les autres avaient été aussi consciencieusement examinés, et leurs avantages discutés, mais celui-ci avait fini par s’imposer naturellement, implicitement, comme but évident de leur entreprise. Le grand coup, d’abord abstraction floue n’existant que comme possibilité de rêve, s’était incarné en un corps rigide, situé dans l’espace, enfin vulnérable, exposé à toutes les contingences, toutes les dégradations des réalisations humaines, et en particulier à l’anéantissement.
« Ce n’est pas là une besogne pour l’aviation, avait dit Shears. Un pont en bois n’est pas facile à détruire de l’air. Les bombes, quand elles atteignent le but, démolissent deux ou trois travées. Les autres sont seulement ébranlées. Les Japs font une réparation de fortune ; ils sont passés maîtres dans cet art. Nous, nous pouvons, non seulement briser les piliers au ras de l’eau, mais encore provoquer l’explosion au moment du passage d’un train. Alors, c’est tout le convoi qui s’écroule dans la rivière, causant des dommages irréparables et ne laissant aucune poutre utilisable. J’ai vu cela une fois dans ma carrière. Le trafic a été interrompu pendant plusieurs semaines. Et c’était dans un pays civilisé, où l’ennemi avait pu amener des appareils de levage. Ici, je vous dis qu’il leur faudra dévier la voie et reconstruire le pont entièrement… Sans compter la perte d’un train, avec son chargement. Un spectacle d’enfer ! Je le vois. »
Tous trois voyaient cet admirable spectacle. Le grand coup possédait maintenant une armature solide, sur laquelle l’imagination pouvait broder. Une succession d’images, alternativement sombres et colorées, peuplaient le sommeil de Joyce. Les premières étaient relatives à la préparation dans l’ombre ; les autres se terminaient par un tableau si brillant qu’il en discernait les plus infimes détails avec une extraordinaire précision : le train s’engageait au-dessus du gouffre au fond duquel scintillait la rivière Kwaï entre deux masses compactes de jungle. Sa propre main était crispée sur un levier. Ses yeux fixaient un certain point, situé au milieu du pont. L’espace entre la locomotive et ce point diminuait rapidement. Il fallait appuyer au moment favorable. Il n’y avait plus que quelques pieds, plus qu’un pied… sa main s’abaissait sans une hésitation à l’instant précis. Sur le pont fantôme construit dans son esprit, il avait déjà cherché et trouvé un repère correspondant à la moitié de la longueur !
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