Boulle, Pierre - Le photographe
Здесь есть возможность читать онлайн «Boulle, Pierre - Le photographe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le photographe
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le photographe: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le photographe»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le photographe — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le photographe», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Cette recherche des situations périlleuses les fit se rencontrer encore par la suite, les guerres successives les attirant tous deux pour les mêmes raisons qu’autrefois. Martial Gaur n’en avait pas raté une, celle de Corée, puis celle d’Indochine, enfin celle d’Algérie, qui devait mettre un terme à sa carrière. Herst, après une brève incursion dans la vie civile, avait fait l’Indochine et l’Algérie dans un corps de parachutistes.
Gaur, qui pratiquait souvent cette spécialité, plus propre qu’une autre à le projeter un des premiers aux points les plus intéressants, retrouva ainsi son ami de la résistance en pleine bataille, alors qu’il avait fini par obtenir des galons d’adjudant, à force d’héroïsme. Alors, de nouveau, Herst parvint plusieurs fois à lui confier un bon tuyau, qui permettait au photographe de se diriger sans tâtonnements vers un poste clef pour prendre une scène de choix... Brave Herst ! Martial l’aimait vraiment comme un frère. Lui et Tournette étaient restés ses amis les plus fidèles. Mais Tournette était un vieillard aujourd’hui, un vieillard presque aveugle, qui continuait cependant à prendre des vues, sans jamais sortir de chez lui, essayant de créer lui-même par des combinaisons subtiles, les images rares qu’il ne pouvait plus rechercher ailleurs, un peu comme il était réduit à le faire lui-même Martial Gaur.
Il en était arrivé au dernier cliché, celui-là même qu’il avait évoqué cet après-midi devant la starlette, celui qu’il avait pris, perdant son sang, la jambe déchiquetée par les balles. Il n’eut pas le cœur de regarder et ferma l’album d’un geste brusque.
C’est ainsi que Martial Gaur avait traversé un monde en effervescence, jouant dans tous les conflits un rôle singulier, un rôle de témoin impartial, avec le même mépris également réparti à l’égard des croyances, des opinions, des partis, la même indifférence éthique pour les actes vils et les actes méritoires, pour les traits de bravoure et ceux de lâcheté, commençant seulement à être captivé, mais alors au point de se hausser au plus haut degré de l’enthousiasme, lorsque les passions humaines se manifestaient par des images rares, assez pittoresques, suffisamment insolites pour justifier une prise de vue.
Il jeta l’album sur le lit à côté de son appareil et resta longtemps immobile, fixant un point de la cloison qui le séparait de la chambre voisine. Il fut tiré de son rêve par la voix d’Olga, qui lui parvenait étouffée. Il tendit l’oreille, mais aucun mot n’était perceptible. Elle parlait au téléphone et il ne distinguait qu’un murmure confus. Il restait là, toujours indécis, hésitant encore à aller la trouver, quand une impression bizarre lui fit tendre le cou d'un geste furtif, cligner des yeux, puis froncer le sourcil comme s'il apercevait un spectacle saugrenu.
VII
L’OBJET qui attirait son attention, sur lequel son regard s’était fixé depuis un moment au hasard de sa méditation mélancolique, était si trivial qu’il se reprocha tout d’abord de se laisser distraire par un détail sans aucun doute dépourvu de signification.
C’était un faisceau de fils électriques, émergeant d’un tube en caoutchouc qui traversait la cloison, pour courir le long d’une plinthe et se perdre derrière l’armoire à glace. Il fallait un œil exercé
comme
le
sien,
un
œil
de
photographe,
professionnellement entraîné à capter en un instant tous les détails d’un décor, pour discerner là un élément insolite. Il était pourtant certain de ne pas se tromper. Il avait trop souvent contemplé ces fils avec réprobation pour faire une erreur, déplorant l’habitude des vieux artisans, qui laissaient apparents ces accessoires peu décoratifs au lieu de les noyer dans la maçonnerie. Il y avait autrefois, trois fils seulement ; son œil avait enregistré l’épaisseur du faisceau. Aujourd’hui, celui-ci était un peu plus volumineux.
Il se leva et s’assit avec peine sur la moquette. Son œil ne l’avait pas trahi : le faisceau comprenait maintenant quatre fils au lieu de trois. Il reconnut facilement le nouveau venu, quoiqu’il fût à peu près de la même teinte que les autres ; mais il n’avait pas la même patine. Il fit le tour de l’armoire, repéra l’endroit où les fils réapparaissaient. En ce point, ils n’étaient plus que trois : les trois anciens.
Le froncement de son sourcil s’accentua. Il revint de l’autre côté du meuble et se mit à plat ventre pour suivre le faisceau de la main. Il ne fut pas long à découvrir l’explication du mystère.
Le fil supplémentaire n’allait pas loin. Ses doigts s’immobilisèrent sur un objet de faible dimension qui semblait collé contre la cloison derrière l’armoire. Cela lui parut assez insolite pour qu’il prît la peine de déplacer celle-ci, en se gardant de faire aucun bruit. L’objet qu’il découvrit alors lui était bien connu, il en avait vu de nombreux échantillons au cours de sa vie aventureuse : c’était un petit microphone, à peine plus gros qu’un dé à coudre.
Son expérience d’une existence mouvementée, peuplée d’aléas et d’événements hors du commun, préservèrent en cette circonstance Martial Gaur d’agir avec précipitation. Il conserva tout son calme et ne se livra à aucune manifestation bruyante devant cette découverte. C’est à peine s’il émit un très léger sifflement. Il se garda bien de toucher à l’appareil. Aussitôt qu’il eut reconnu sa nature, il l’avait dérangée, s’assit de nouveau dans son fauteuil et se mit à réfléchir, à peu près dans la même attitude qu’il avait auparavant, mais agitant des pensées bien différentes.
Le fil venait de la chambre d’Olga. Celle-ci occupait la pièce depuis un mois environ et Gaur était certain qu’il n’était pas là quelques jours plus tôt. On n’avait pas effectué de travaux à cet étage de l’hôtel depuis longtemps. La conclusion s’imposait : c’était elle, c’était Olga qui avait installé le micro, profitant d’un ou deux séjours qu’elle avait faits seule dans sa chambre depuis leur intimité. Elle l’espionnait. Voilà, sans aucun doute, pourquoi elle était si pressée de se jeter à son cou. Voilà l’explication du fameux coup de foudre.
Dans le même temps que son scepticisme naturel triomphait en découvrant un motif intéressé à un acte d’apparence spontanée, il ressentit une légère amertume et souffrit dans son amour-propre. Il avait été près de marcher ; on ne l’y reprendrait plus. Elle s’était donnée à lui pour pouvoir l’épier à son aise. Ce n’était que cela et rien de plus.
Mais son désenchantement fut très vite dissipé par la surexcitation de la nouvelle énigme qui s’imposait maintenant à son esprit et qui enveloppait la conduite de cette fille d’une brume encore plus épaisse qu’avant sa découverte. Pourquoi diable vouloir l’espionner, lui, Martial Gaur, un vieil ours solitaire, qui menait une existence claire comme le jour et qui se désintéressait de tous les problèmes d’actualité ? Cela paraissait encore plus Invraisemblable qu’un coup de foudre.
Le prenait-elle pour un autre ? Le fait maintenant évident qu’elle s’était documentée à son sujet avant de l’aborder infirmait cette hypothèse. L’imaginait-elle possesseur d’un secret important ? Il se jura de résoudre ce problème au plus tôt. En ayant enfin terminé avec ses hésitations, il décida d’aller lui rendre visite sur-le-champ, sans rien laisser percer de sa découverte, bien entendu.
Olga ne mit que quelques secondes à lui ouvrir, mais il remarqua qu’elle s’était enfermée à clef. Elle s’apprêtait certainement à sortir. Elle avait enfilé son manteau et son sac était sur le lit, à côté de ses gants.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le photographe»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le photographe» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le photographe» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.