Thilliez, Franck - Gataca

Здесь есть возможность читать онлайн «Thilliez, Franck - Gataca» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Gataca: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Gataca»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Gataca — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Gataca», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il se dirigea vers l’interrupteur pour éteindre, mais Sharko le précéda, un DVD dans la main.

— Va fumer tranquillement ta pipe, prends ton temps. Mais après, j’aurai encore besoin de ton avis deux secondes sur un film. Un avis médical.

— Un film ? Quel genre de film ?

Sharko lança un dernier regard vers le cerveau en rotation dans les fluides, à peine éclairé par les néons du couloir. Il se dit que cinq autres individus, quelque part dans les rues, la campagne, seuls ou en famille, avaient sous leur crâne la même bombe à retardement qui, probablement, avait déjà commencé à agir. Des monstres capables de tuer leurs enfants, leurs parents, ou quiconque les croiserait dans la rue.

Le temps était compté.

Il sentit alors un frisson le parcourir jusqu’à la nuque et répondit finalement :

— Le genre à t’empêcher de dormir.

40

Situé à l’étage, le bureau du Dr Chénaix ressemblait ni plus, ni moins, à un cabinet médical. Un squelette monté sur fil de fer traînait dans un coin, deux étagères croulaient sous les études et les livres spécialisés sur les pathologies, l’anthropologie médico-légale, la médecine générale. De vieux posters sur le corps humain habillaient les murs, il manquait juste la table de consultation. Seule touche d’humanité, le légiste avait accroché, un peu partout, des photos de sa famille : une femme et deux filles qui n’avaient pas dix ans. Une manière de se rappeler que la vie, ce n’était pas seulement la mort.

Imprégné de l’odeur de tabac froid mêlée à celle, plus rance, des cadavres, le médecin légiste s’installa devant son ordinateur et glissa le DVD dans le lecteur. Lucie et Sharko s’étaient assis en face de lui, silencieux. Aucun d’eux n’avait envie de discuter de quoi que ce soit. L’image de ce cerveau ravagé, qui avait poussé aux pires actes criminels, hantait leurs esprits. Lucie songeait également à l’implication de leurs ultimes découvertes, qui les mettaient face à l’évidence : Grégory Carnot n’avait peut-être été que le malheureux résultat de quelque chose de monstrueux, qui portait le nom de Phénix. Un projet, des expériences, un programme de recherche ? Peu importait. Même si le jeune adulte aux cheveux noirs avait tué sa fille de ses propres mains, les véritables responsables étaient ailleurs, en liberté. Eux aussi avaient assassiné Clara. Eux aussi allaient devoir répondre de leurs actes.

Le docteur visualisa les dix minutes de film très attentivement. Comme n’importe quel être humain normalement constitué, il sursauta au passage de la hutte. Mais globalement, son visage n’afficha aucune forme de dégoût ni d’émotion particulière, si bien que les flics étaient incapables de dire ce qu’il ressentait. La mort, sous toutes ses formes, était son métier, il avait su l’apprivoiser et la regardait comme un maçon regarde le mur qu’il bâtit.

Ce fut seulement après le visionnage qu’il manifesta un intérêt évident.

— C’est un document exceptionnel. Savez-vous d’où il vient ?

Sharko secoua la tête.

— Non, ceci n’est qu’une copie. Pour ce qui est du lieu de tournage, c’est l’Amazonie.

— L’Amazonie… Votre tribu a été décimée par une épidémie de rougeole.

Lucie fronça les sourcils. Elle s’attendait à quelque chose de cent fois pire, à la hauteur des horreurs qu’ils avaient découvertes jusque-là. Un truc ignoble, genre Ébola ou choléra. Ou pourquoi pas ce qui avait infecté Lambert ? Pour elle, rougeole rimait avec ces maladies que l’on attrapait systématiquement dans l’enfance. Rougeole, rubéole, oreillons…

— Juste la rougeole ? Vous êtes certain ?

— Ne dites pas « juste la rougeole ». C’est un virus très agressif qui a fait jadis des ravages dans les populations et qui, lorsqu’il provoque la mort, entraîne d’effroyables souffrances. Pour ce qui est de ma certitude… Je dirais 95 % de chances. Les symptômes s’y prêtent à la perfection. Il y a évidemment la présence de signes de Köplick, même si l’éruption cutanée n’est pas des plus flagrantes, et des yeux larmoyants, très sombres parce qu’ils doivent être rouges. Mais l’une des caractéristiques de la maladie est qu’elle provoque, dans les cas les plus graves, des hémorragies internes, qui font perdre au malade du sang par le nez, la bouche et l’anus. C’est le cas ici. Et vu l’incroyable virulence de la maladie, je puis vous garantir que cette population n’avait jamais affronté le virus auparavant. Leur système immunitaire a été absolument incapable de réagir face à l’assaillant. Il ne l’a tout simplement pas reconnu.

Il fixa Sharko d’un air grave qui prenait, allié à ses yeux sombres, une tournure funeste.

— Rappelle-toi notre histoire de vaches et de buveurs de lait. C’est pareil ici, et c’est toujours le même principe. Les virus de la rougeole, la variole, les oreillons ou la diphtérie ont d’abord incubé chez les animaux domestiques. Ils ont ensuite muté et acquis la capacité à infecter les humains. Cela s’est révélé très avantageux pour eux, et a donc été favorisé par la sélection naturelle. Les fortes densités de population les ont entretenus, les ont propagés dans le Nouveau et l’Ancien Monde, et ont en même temps développé des parades immunitaires pour ne plus en mourir systématiquement. Virus et humains ont cohabité, dans une lutte à l’armement. Ils se sont, je dirais presque, « auto-alimentés », et ont traversé les siècles ensemble.

— Le virus qui a décimé ce village venait donc d’un individu « civilisé », si je puis dire ?

— Aucun doute là-dessus. Aujourd’hui, l’homme est le seul réservoir possible de la rougeole. Le virus était en lui, dans son organisme, comme il est peut-être en ce moment dans le vôtre. Seulement, vous ne le savez pas, à cause de votre système immunitaire performant et des vaccins que vous avez dû faire, qui le rendent inoffensif.

Chénaix sortit le DVD de son emplacement et le rendit au commissaire.

— À ma connaissance, aucune épidémie de rougeole aussi virulente et mortelle n’a jamais été filmée. Au début des années soixante, il était impossible de trouver des sociétés, même primitives, dont les adultes manquaient d’anticorps au point de provoquer une telle hécatombe. Donc, une conclusion s’impose : avant la date de ce film, cette civilisation n’avait jamais rencontré l’homme moderne, puisque la rougeole, même des millénaires plus tôt, ne l’a jamais atteinte. Probable que celui qui a tourné le document ait été le premier étranger qu’elle ait jamais vu, et ce depuis des siècles. Vous avez affaire à une tribu extrêmement isolée.

Finalement, le légiste se leva, invitant les deux policiers à faire de même. Il éteignit son écran.

— Personnellement, c’est tout ce que je peux en tirer.

— C’est déjà énorme. Dis-moi, tu connais Jean-Paul Lemoine, le spécialiste en biologie moléculaire au laboratoire de police scientifique de Paris ?

— Pas mal oui, lui et son équipe s’occupent de la plupart des analyses biologiques qu’on envoie d’ici. Ce sont d’ailleurs eux qui vont analyser le cerveau de Lambert. Pourquoi ?

Sharko ouvrit sa sacoche et lui tendit les trois feuilles de données, dressées par Daniel.

— Tu peux lui dire de jeter un œil à ça au plus vite ?

— Une séquence ADN ? Que représente-t-elle ?

— C’est toute la question.

Le médecin soupira.

— Tu abuses, tu le sais au moins ?

Sharko tendit la main avec un sourire.

— Encore merci. Et n’oublie pas…

— Je n’ai pas oublié. Tu n’es jamais passé ici.

41

Une fois dehors, les policiers respirèrent un grand coup, comme après une longue remontée d’une plongée sous-marine. Jamais le bruit d’une voiture filant à vive allure devant eux n’avait été aussi rassurant. Tout leur pesait sur les épaules, jusqu’au poids de l’air. Sharko s’avança au bord de la Seine et, les mains dans les poches, regarda les scintillements d’ambre le saluer. Autour, Paris se lovait sous sa grosse couverture lumineuse. Au fond de lui-même, il aimait cette ville autant qu’il la détestait.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Gataca»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Gataca» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Gataca
Franck Thilliez
libcat.ru: книга без обложки
Thilliez Franck
Thilliez, Franck - Deuils de miel
Thilliez, Franck
Thilliez, Franck - Ouroboros
Thilliez, Franck
Thilliez, Franck - L'anneau de moebius
Thilliez, Franck
Thilliez,Franck - La chambre des morts
Thilliez,Franck
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «Gataca»

Обсуждение, отзывы о книге «Gataca» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x