Thilliez, Franck - Gataca

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Discrètement, Lucie vint à son côté et lui demanda :

— À quoi penses-tu ?

— Plein de choses. Mais notamment à ces histoires d’Évolution et de survie. À ces gènes, qui veulent à tout prix se propager, allant même jusqu’à tuer leurs porteurs parfois.

— Comme les mâles des mantes religieuses ?

— Les mantes religieuses, les bourdons, les saumons. Même les parasites, les virus suivent cette logique, ils nous colonisent pour continuer à exister, avec toute l’intelligence qu’on leur connaît. Tu sais, je pense à cette histoire de course à l’armement. Ça me rappelle un passage du deuxième tome d’ Alice au pays des Merveilles . Tu as lu Lewis Carroll ?

— Non, jamais. Mes lectures étaient malheureusement un peu plus sombres.

Lucie s’approcha encore, leurs épaules se frôlaient presque. Sharko fixait l’horizon, ses pupilles s’étaient dilatées. Sa voix était douce, limpide, en contradiction avec toute cette violence qui les écrasait chaque minute un peu plus.

— À un moment donné, Alice et la Reine Rouge se lancent dans une course folle. Alice demande alors : « Mais, Reine Rouge, c’est étrange, nous courons vite et le paysage autour de nous ne change pas ? » Et la reine lui répond : « Nous courons pour rester à la même place. »

Il laissa planer un silence, puis fixa Lucie dans les yeux.

— On est comme n’importe quelle espèce, n’importe quel organisme : on fait tout pour survivre. Toi et moi, l’antilope de la savane, le poisson au fond de l’océan, le pauvre, le riche, le Noir, le Blanc, on court pour notre survie, depuis le début. Quels que soient les drames qui nous font tomber, on se relève chaque fois, et on se remet à courir pour rattraper ce paysage qui défile trop vite. Et quand, finalement, notre retard est comblé, ce maudit paysage accélère de nouveau, nous contraignant à nous adapter et à aller plus vite encore. Si l’on n’y parvient pas, si notre esprit ne trouve pas les parades pour nous pousser encore, notre course à l’armement s’arrête et on meurt, éliminés par la sélection naturelle. C’est aussi simple que ça.

Sa voix vibrait d’une telle émotion que Lucie sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle pensait aux jumeaux de sa famille. Dans cette course effrénée à la survie, elle avait agi comme les bébés requins, elle avait dévoré sa propre jumelle dans le ventre maternel parce que, peut-être, il n’y avait de la place que pour une seule d’entre elles, la plus compétitive, dans ce monde. Elle se rappelait la sœur de sa propre mère, morte à cause d’une grenade, tandis que Marie Henebelle avait survécu et avait elle-même donné la vie… Tant et tant de mystères, de questions qui ne trouveraient probablement jamais de réponses.

Sans plus se poser de questions cette fois, Lucie finit par se serrer contre lui.

— On a traversé les mêmes souffrances, Franck, et on a continué à courir tous les deux, chacun de son côté. Mais aujourd’hui, on court ensemble. C’est le plus important.

Elle s’écarta un peu. Sharko cueillit du bout des doigts la larme qu’elle ne put retenir et observa attentivement ce petit diamant d’eau et de sel. Il inspira profondément, puis lâcha simplement :

— Je sais ce qu’Éva est allée chercher au Brésil, Lucie… Je l’ai compris dès les premières minutes du film.

Lucie le fixa avec surprise.

— Mais pourquoi tu…

— Parce que j’ai peur, Lucie ! J’ai peur de ce qui nous attend au bout du chemin, tu comprends ?

Il lui tourna le dos et s’approcha au plus près de la berge, comme s’il s’apprêtait à sauter. Il regarda la rive opposée, longtemps, en silence. Puis, dans une inspiration douloureuse, il lâcha :

— Et pourtant… C’est là-bas que ton esprit te pousse, Lucie. Pour que tu saches enfin.

Il s’empara de son téléphone portable et composa un numéro. À l’autre bout de la ligne, quelqu’un décrocha. Sharko se racla la voix avant de parler :

— Clémentine Jaspar ? Commissaire Franck Sharko à l’appareil. Je sais qu’il est tard, mais vous m’aviez dit que je pouvais vous appeler n’importe quand. J’ai besoin de vous parler.

42

Sharko n’avait pas prononcé un mot en route. Lucie le regardait conduire, elle voyait les muscles de son cou et de ses mâchoires se tendre sous la peau. Elle savait, au fond, à quoi il pensait. Aux réponses qui allaient venir de la bouche de la primatologue. Des mots qui les précipiteraient, tous les deux, sur les traces d’Éva Louts, loin, si loin d’ici. Dans un endroit que Sharko redoutait tant.

Clémentine Jaspar vivait à quelques kilomètres seulement du centre de primatologie, dans une maison à la périphérie de Meudon-la-Forêt. Si l’habitation ne semblait pas très grande, le terrain, parfaitement arboré, s’étalait sur plusieurs milliers de mètres carrés. Un peu partout, de petits luminaires déversaient l’énergie solaire accumulée dans la journée et créaient d’agréables oasis bleutées au milieu des arbres. Clémentine Jaspar avait sans doute voulu se recréer un environnement qui lui rappelait un pays lointain.

Vêtue d’une tunique ample et très colorée, la primatologue les accueillit sur une grande terrasse aux meubles de teck, faiblement éclairée. Alors qu’elle s’asseyait, Lucie eut la surprise de voir un singe ouvrir la baie vitrée et s’approcher d’elle.

— Oh, mon Dieu !

De ses grandes mains habiles, Shery s’empara d’un verre rempli de thé glacé sur la table et aspira le liquide bruyamment avec une paille. Clémentine Jaspar adressa un regard gêné à Sharko, qui observait la scène avec des yeux d’enfant.

— J’avais fermé la porte, mais… Écoutez, je compte sur votre discrétion quant à la présence de Shery dans ma maison. Je sais que c’est interdit, mais depuis ce qui est arrivé, je ne peux plus la laisser seule au centre.

— Ne vous inquiétez pas. Nous comptons également sur votre silence quant à notre présence ici. Disons que nous vous rencontrons de manière officieuse. L’enquête officielle est partie sur d’autres rails mais nous deux, nous sommes persuadés que les réponses sont ailleurs.

La scientifique acquiesça avec un regard entendu. Après avoir vidé son verre en un temps record, Shery se dirigea mollement vers le jardin, proche d’une lampe solaire, et s’installa là, assise tel un bouddha en méditation. Elle fixait les invités avec une grande sagesse au fond des yeux.

— Demain, il va pleuvoir, fit Jaspar. Shery fait toujours ça la veille d’une journée pluvieuse. Elle est le meilleur des baromètres.

— Elle plairait beaucoup à ma fille, confia Lucie, amusée.

— Shery adore les enfants. Venez un jour avec votre fille, elles passeront la journée toutes les deux.

— Sérieusement ?

— Sérieusement.

Jaspar offrit à ses invités du thé glacé. Lucie la regardait se déplacer, captait les échanges complices entre elle et son animal. Elle se dit que personne n’était fait pour vivre seul sur cette planète, les gens devaient toujours se raccrocher à quelque chose : un ami, un chien, un singe, des locomotives miniatures… Elle sirota en silence sa boisson, pensant à sa petite fille qui devait la réclamer. Lucie se demanda si elle lui avait parlé une seule fois au téléphone, depuis son départ de l’appartement lillois. Elle s’en voulait tellement.

La température extérieure était encore agréable, la brise de fin d’été apaisait les paupières lourdes. La primatologue se renseigna sur l’avancée de l’enquête, Sharko s’empressa de lui répondre.

— L’étau se resserre. Mais nous allons encore avoir besoin de vos services ou de vos connaissances. Et je ne voulais pas vous le demander par téléphone.

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