Thilliez, Franck - Gataca
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Lucie porta ses mains aux tempes, les yeux mi-clos.
— C’est si curieux. J’ai… J’ai l’impression d’avoir vécu deux réalités différentes. Tout était tellement traumatisant.
Sharko lui prit délicatement le poignet.
— Viens. Je te ramène à la voiture.
Elle résista.
— Non, ça va. Laisse-moi y aller.
— Pourquoi te tortures-tu de cette façon ? Tu es toute pâle. Je vais y aller seul et je t’expliquerai.
— Non, non. S’il te plaît.
Résigné devant tant de détermination, Sharko lui lâcha le poignet. Il savait qu’elle irait jusqu’au bout de ses forces, de sa souffrance, et même au bout du monde pour toucher du doigt la vérité. Il la précéda et se présenta le premier dans la salle.
Paul Chénaix se tenait entre deux tables de dissection vides, en train de passer le jet d’eau sur le sol. Un autre médecin légiste que le commissaire avait déjà vu deux ou trois fois collait des étiquettes sur des tubes et des boîtes de prélèvements. Indifférent, il les salua d’un coup de menton et d’un « Bonsoir » fatigué. Après trois heures d’examens au moins, les deux hommes devaient être exténués.
Chénaix interrompit son travail de nettoyage, surpris. Il regarda d’ailleurs sa montre.
— Franck ? Ton boss m’a dit que tu n’étais pas dispo ce soir. (Il jeta un œil à Lucie.) Il y a plus romantique comme endroit pour une visite. Vous n’avez pas l’air d’aller bien, mademoiselle.
Fébrilement, Lucie s’avança et tendit la main.
— Je vais très bien. Je suis…
— Une amie et une collègue lilloise, la coupa Sharko.
— Une collègue lilloise ?
Un mince sourire se dessina au-dessus de son bouc parfaitement taillé.
— Ma première femme habitait Lille. C’est une ville que je connais bien.
Sharko changea immédiatement de sujet sans laisser l’opportunité à Lucie de répondre.
— J’aimerais que tu me parles des éléments essentiels des autopsies Lambert.
— Pourquoi ne demandes-tu pas à tes collègues ? Ils viennent de sortir.
Sharko réfléchit rapidement. Bellanger avait évité d’ébruiter sa mise à l’écart.
— Et ils sont sûrement rentrés chez eux pour rejoindre leurs femmes et leurs gosses, fit le commissaire. À toi, ça ne te prendra que quelques minutes, tu sais aller à l’essentiel. Je vais bosser le dossier de mon côté, cette nuit. C’est important.
Chénaix posa son pistolet-pression et s’adressa à son collègue.
— Je vais à la morgue, je reviens.
Dans sa tenue encore maculée de sang, il se dirigea vers une paillasse.
— Et j’emporte ça.
Il s’empara d’un bocal rempli de liquide translucide et légèrement jaunâtre. Sharko plissa les yeux : le récipient contenait quelque chose qui ressemblait à un cerveau humain.
Le Dr Chénaix les précéda dans le couloir. Tout en dévalant des escaliers, il murmura à l’oreille de Sharko :
— Je peux parler devant elle ?
Sharko lui posa une main sur l’épaule, comme à un ami.
— Il y a quelque chose que tu vas faire pour moi, Paul. Ne surtout pas parler de notre visite. À cause d’un vice de procédure, je ne suis plus sur l’affaire, je ne voulais pas te le dire devant l’autre légiste.
Paul Chénaix fronça les sourcils.
— Dans ce cas, tu me mets dans une situation embarrassante. L’instruction a ses secrets et…
— Je sais. Mais si vraiment on t’interroge là-dessus, tu diras simplement que je t’ai menti. J’assumerai.
Un petit silence.
— Très bien.
Chénaix ne posa pas davantage de questions, tous savaient que c’était mieux ainsi. Ils arrivèrent au sous-sol. Le légiste appuya sur un interrupteur. Néons crépitants, lumières ternes. Aucune fenêtre. Des centaines de tiroirs métalliques, alignés verticalement et horizontalement. Une véritable bibliothèque du macabre. Dans un coin, des sacs avec des vêtements, des chaussures, dont on ne savait probablement que faire et qui partiraient bientôt pour l’incinérateur. Lucie, légèrement en retrait, croisa les bras et se frotta les épaules. Elle avait froid.
Le légiste posa son bocal sur une table contre un mur, se dirigea vers un casier et le tira vers lui, laissant apparaître un cadavre à la peau légèrement bleutée. Elle semblait molle, pareille à du latex, et des veines de surface semblaient sur le point de quitter le corps. Toutes les incisions, entre le cou et le pubis, avaient été recousues de façon appliquée : si la dépouille était réclamée par la famille, il fallait qu’elle soit présentable. Sharko s’avança au plus près, plaqué quasiment contre le rail coulissant. L’odeur de chair pourrissante était forte mais encore supportable. Chénaix désigna certaines parties de l’anatomie et expliqua :
— Le père a été frappé à coups de tisonnier à de nombreuses reprises. C’est cette même arme qui a été utilisée pour lui perforer les organes vitaux. Certaines côtes étaient brisées, son assassin a fait preuve d’une force inimaginable. C’était brutal, violent, ça s’est passé en quelques secondes. Pour les détails précis, les emplacements des blessures, tout cela sera noté dans le rapport, que je remettrai demain à ton chef. Si tu veux le lire, il faudra te débrouiller avec lui. Aucune copie ne sortira d’ici, désolé…
Sharko observa encore quelques secondes le corps en charpie, puis hocha la tête.
— Je m’en passerai. Le fils à présent. C’est lui qui m’intéresse.
Chénaix laissa le tiroir en l’état et ouvrit celui d’à côté. Félix Lambert avait le visage en sale état, la peau plus claire, d’un ton plutôt blanc-jaune. Son corps puissant occupait la totalité de l’espace, comme un bloc de glace.
— Ils se ressemblent, constata Sharko. Même nez, même forme du visage.
— Père et fils par le sang, pas de doute là-dessus.
En proie à de légers tremblements, Lucie s’était approchée un peu. Cet endroit était vraiment l’un des pires au monde. Il n’y avait ici que des âmes éteintes, des corps en charpie. On ne sentait aucune aura dans l’air, aucune chaleur qui eût pu rappeler une présence. Elle aurait aimé se serrer contre Sharko, pour qu’il la rassure, la réchauffe, mais le regard du commissaire était noir, imperturbable, entièrement préoccupé par l’enquête. Constatant sa présence, le légiste s’écarta un peu pour lui laisser une place.
— La cause du décès est la rupture des cervicales. Là aussi, une mort instantanée, sans aucun doute possible.
— Je confirme, j’étais aux premières loges. Il s’est jeté par la fenêtre sous mes yeux.
— Mais même quand les raisons sont aussi évidentes que celles-là, le protocole nous oblige à pratiquer l’examen de A à Z. Et parfois, on tombe sur de petites perles, comme ici.
— Explique-toi.
Il orienta son doigt vers le crâne du cadavre. Le scalp avait été remis en place, mais on pouvait encore apercevoir le trait rouge et régulier laissé par la scie Streker.
— C’est là-dedans que ça se joue. Quand j’ai ouvert, je me suis rendu compte que le cerveau présentait une dégradation incroyable aux alentours des aires frontales et préfrontales. Il était carrément spongieux à ces endroits, criblé de petits trous. Je n’avais jamais vu une chose pareille.
Il partit chercher son bocal. La masse blanchâtre flottait dans le liquide.
— Regardez ici…
Les deux flics purent constater les dégâts. La partie supérieure de l’organe semblait avoir été rongée par des centaines de minuscules souris. L’aspect spongieux était surprenant.
— De quoi s’agit-il ? demanda Lucie sans cacher son inquiétude.
— On dirait une infection qui a commencé par dégrader lentement le tissu cérébral, jusqu’à arriver à ce stade. J’ai découpé et observé méticuleusement l’autre partie du cerveau, l’hémisphère gauche, pour aller voir ce qui se passait en profondeur. Je pense que les premières dégradations datent de plusieurs mois, voire des années. Une lente affection, qui a conduit jusqu’à ce point. La maladie de Creutzfeldt-Jakob, la fameuse maladie de la vache folle, donne exactement ce genre de dégradation spongieuse. Mais dans notre cas, je n’y vois aucune affection connue. Le reste de l’organisme est parfaitement intact.
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