Thilliez, Franck - Gataca

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Les deux ex-flics remercièrent le directeur, qui les précéda vers la sortie.

— Au revoir, Daniel, murmura Lucie, restée seule quelques secondes avec le jeune autiste.

Mais Daniel ne l’entendit pas, enfermé dans sa bulle. Lucie finit par sortir et referma doucement la porte.

Une fois seul sur le parking, Sharko fixa les séquences, l’air inquiet.

— On s’emballe un peu, Lucie. On dispose de ces données, mais… Qu’en faire ? On n’a plus accès à aucun élément du dossier.

— Parce que t’es viré ? Et alors ? Enfin… je sais que c’est grave, ce n’est pas ce que je voulais dire, mais… ça ne nous empêchera pas d’avancer. On peut continuer sans eux. On dispose de cette séquence ADN, de la cassette sur l’Amazonie, on met tout ça entre les mains de spécialistes dès demain matin. Un généticien pour la séquence, un anthropologue pour la cassette.

— Et quand bien même, Lucie…

— Ne sois pas défaitiste, on a d’autres os à ronger. Félix Lambert et son père sont décédés, mais ils ont de la famille. On interroge la mère sur sa grossesse, son séjour à la maternité. On essaie de voir si elle a subi un traitement médicamenteux, ou quelque chose de suspect durant sa grossesse. Si on arrive à recouper avec Terney, c’est un grand pas. Peut-être y aura-t-il moyen de remonter aux hommes de l’hippodrome ? On fonce et on avance à la débrouille.

Lucie fixa gravement les trois feuilles mystérieuses.

— J’ai besoin de comprendre ce qui tourne autour de Phénix. J’irai aussi loin que je le pourrai, avec ou sans toi.

— Tu irais jusqu’à t’enfoncer au cœur de la jungle et risquer ta vie ? Pour de simples réponses ?

— Pas pour de simples réponses. Pour faire le deuil de ma fille.

Le commissaire soupira longuement.

— On rentre. Tu vas aller finir les sushis et prendre des forces. Tu vas en avoir besoin.

Lucie le gratifia d’un large sourire.

— Alors c’est OK ? Tu fonces avec moi ?

— Tu ne devrais pas sourire, Lucie. Il n’y a rien de drôle dans ce que nous risquons de faire ou de découvrir. Des gens meurent.

Il regarda sa montre.

— Direction l’appartement, le temps de se reposer un peu. À 22 heures, on se remettra en route.

— 22 heures ? Pour aller où ?

— Chercher des réponses à l’Institut médico-légal.

39

Le quartier de Paris qui donnait sur le quai de la Râpée somnolait paisiblement. De petites lueurs jaunâtres se balançaient dans les cabines des péniches. Des reflets orangés dansaient sur l’eau, disparaissaient, se reformaient ailleurs, en fuite perpétuelle. Malgré ce calme apparent, un souffle de ferraille et de gomme perturbait régulièrement la tranquillité de l’endroit : les rares voyageurs de la ligne 5 du métro se laissaient transporter vers leur domicile ou partaient à la rencontre du Paris nocturne.

22 h 30. Jacques Levallois, Nicolas Bellanger et un gendarme en tenue venaient de sortir de l’IML. Bien à l’abri dans l’habitacle de la 206, à une cinquantaine de mètres de là, Sharko et Lucie apercevaient nettement les bouts rouges des cigarettes voler dans l’air comme des lucioles.

— Ils sont avec un gendarme de la section de recherche, murmura Sharko. C’étaient eux qui enquêtaient sur le meurtre de Fontainebleau, et on leur a fauché l’herbe sous le pied. Ça a dû barder.

Sous la caresse des lampadaires, les trois hommes discutaient, bâillaient, allaient et venaient, apparemment très nerveux. Au bout de cinq minutes, ils montèrent dans leurs voitures respectives et démarrèrent. Les deux ex-flics se baissèrent quand les voitures passèrent à leur niveau. Ils se regardèrent avec un air complice, tels deux adolescents planqués pour ne pas être pris en faute.

— Ce que tu ne me fais pas faire, souffla le vieux flic. Avec toi, j’ai l’impression de retrouver une deuxième jeunesse.

Lucie manipulait son téléphone portable, inquiète. Elle avait appelé à Lille une heure plus tôt, mais Juliette dormait déjà. Sa mère l’avait quasiment éjectée, furieuse en raison de sa trop longue absence.

Ils patientèrent encore un peu, puis sortirent et s’avancèrent dans la nuit. Sharko portait une sacoche à bandoulière, dans laquelle il dissimulait les trois feuilles écrites à l’encre rouge par Daniel. L’Institut se dressait face à eux, espèce de Moby Dick qui engloutissait tous les cadavres à dix kilomètres à la ronde. La porte centrale s’ouvrait comme une gueule prête à vous happer, pour vous entraîner dans un estomac plein de macchabées en tout genre : accidentés, suicidés, assassinés. Lucie interrompit soudain sa marche. Les poings plaqués sur les hanches, elle s’était figée face au bâtiment austère. Le commissaire revint vers elle.

— Tu es sûre que ça va aller ? Tu n’as presque pas décroché un mot depuis tout à l’heure. Si entrer dans un IML te fait encore trop mal, dis-le-moi.

Lucie inspira profondément. C’était sans doute là, maintenant, qu’elle devait chasser les vieilles images de sa tête et dépasser sa souffrance de mère. Elle se remit en route.

— Allons-y.

— Reste bien à mes côtés. Et ne dis rien.

Ils franchirent le seuil et instantanément, la température baissa. Les épais murs de brique rouge ne laissaient rien filtrer, surtout pas l’espoir. Sharko fut soulagé lorsqu’il reconnut le veilleur de nuit qu’il avait souvent croisé ces derniers temps. Il n’aurait pas à utiliser cette stupide carte de police que Lucie lui avait fabriquée en quelques minutes.

— Bonsoir, fit-il d’une voix neutre. La double autopsie… Une idée de la salle ?

L’homme jeta un œil en direction de Lucie puis acquiesça sans poser de questions.

— La 2.

— Merci.

Côte à côte, les deux ex-flics s’enfoncèrent dans les tunnels d’ombre, éclairés parcimonieusement. Le bâtiment était immense, le trajet interminable. Les semelles couinaient, des odeurs de viande avariée flottaient comme des nuages d’ammoniac. Marcher dans un IML en pleine nuit avait quelque chose de profondément dramatique. Lorsque Lucie aperçut le petit carré de lumière, à travers la fenêtre du sas, elle se sentit subitement transportée un an en arrière dans un grand tourbillon noir. Cette palpitation jaune lui rappela soudain cette chambre qu’elle avait aperçue dans la nuit, à l’étage de la maison de Carnot, en débarquant avec les forces de police. Très distinctement, Lucie se vit avancer dans la demeure, suivre les hommes qui défonçaient la porte en criant. Elle se rappelait les odeurs de soufre dans les pièces, comme des allumettes qu’on craque. Elle vit Grégory Carnot plaqué au sol par les flics, tandis qu’elle courait dans l’escalier, à bout de souffle et au milieu des cris. Elle…

Soudain, une voix se fit entendre dans son oreille. De petits coups sur ses joues.

— Oh, oh, Lucie. Ressaisis-toi !

Lucie secoua la tête. Elle se rendit compte qu’elle était appuyée contre le mur, le front entre les mains.

— Ex… Excuse-moi. Il… Il vient de se passer quelque chose de bizarre dans ma tête. Je me suis vue entrer dans la maison de Carnot pour aller chercher Juliette à l’étage.

Sharko la regardait en silence, l’incitant à poursuivre.

— Le truc étrange, c’est que je n’ai aucun souvenir d’être entrée dans sa maison.

— Que s’est-il passé exactement, ce soir-là ?

Ses yeux se troublèrent.

— Les hommes entrent chez Carnot, moi, j’arrive un peu après avec une deuxième équipe. On me dit de rester en bas, on m’empêche d’entrer. Ce sont les secondes les plus longues de ma vie. Puis l’un des policiers revient sur le seuil avec Juliette dans ses bras. Il la lâche et elle se jette sur moi en pleurant.

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