Thilliez, Franck - Gataca

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— Absolument. Nous l’avons reçue à deux. Louts était extrêmement curieuse. Elle voulait tout savoir de cette découverte, elle nous a même enregistrés avec un dictaphone. Un véritable travail d’enquêtrice. Comme le vôtre aujourd’hui.

Lucie se recula un peu sur son siège. Fécamp lui avait menti sur plusieurs points. Les dessins inversés d’abord, dont il prétendait ne pas avoir entendu parler, puis l’intérêt de Louts pour cette histoire. Pourquoi ? Que voulait-il cacher ? Lucie se rappela l’ensemble des événements, depuis son arrivée dans l’établissement. Le chercheur s’était arrangé pour la recevoir, lui faire visiter rapidement les locaux, lui donner quelques explications purement scientifiques pour l’embrouiller, avant d’essayer de la renvoyer à ses pénates sans même lui montrer les momies. Peut-être ne s’attendait-il absolument pas à ce qu’un flic débarque dans son laboratoire, dix jours après la visite de Louts.

— Arnaud Fécamp m’a dit que les résultats concernant Cro-Magnon avaient été dérobés juste avant que vous ne commenciez à les exploiter, c’est bien cela ?

— Exactement. Peu de temps après le séquençage de son génome.

— Les voleurs sont arrivés pile au bon moment, pour ainsi dire.

— Au plus mauvais moment, je dirais plutôt.

Lucie n’ajouta rien, mais elle avait une petite idée derrière la tête. Elle se leva et salua la responsable du laboratoire. Avant de sortir, elle posa une dernière question :

— Vos employés finissent à quelle heure ?

— Ils n’ont pas vraiment d’horaires, mais de manière générale, vers 19 heures, 19 h 30. Pourquoi ?

— Juste comme ça.

Encore une petite heure à patienter, planquée dans sa voiture… Si Fécamp avait quelque chose à cacher, il allait probablement réagir.

— Une dernière chose : pouvez-vous me photocopier ces photos de la scène de crime, si je puis parler ainsi ? J’aimerais les conserver avec moi.

La femme acquiesça et s’exécuta.

Lorsque, quelques minutes plus tard, Lucie se retrouva dans le couloir, elle comprit qu’elle n’aurait même pas à attendre 19 heures.

En tenue civile, à l’autre bout de l’allée, le petit rouquin joufflu venait de disparaître précipitamment dans l’ascenseur.

Il paraissait poursuivi par le diable en personne.

21

Un volcan en éruption.

Drapeaux bleus et rouges qui fouettaient l’air. Écharpes dans les mêmes tons, tendues au-dessus des crânes en fusion. Hommes, femmes, enfants, qui avançaient par bancs compacts dans la même direction. Progressivement, les trottoirs se chargeaient de paquets de nerfs en route vers le stade. Sur l’asphalte, voies encombrées, coups de klaxons, pots d’échappement brûlants : pour les malheureux automobilistes, il fallait prendre son mal en patience.

Se frayant son chemin dans la foule, Arnaud Fécamp marchait vite. Tant bien que mal, Lucie essayait de le suivre, d’abord dans le sens de la masse, puis en luttant contre le flux une fois le stade dépassé. Bouches hurlantes, haleines chargées d’alcool, yeux rougis d’excitation. Dire que le match n’avait même pas commencé.

Soudain, le chercheur traversa rapidement l’avenue Jean Jaurès, alors que le feu tricolore passait au vert. En un clin d’œil, il disparut dans la bouche de métro Stade de Gerland qui vomissait des nuées de corps et de chevelures. Lucie se mit à slalomer entre les formes, courut jusqu’au trottoir et se retrouva bloquée par un serpent de voitures. Sans réfléchir, elle se faufila dans la circulation, déclenchant les insultes des chauffeurs déjà bien énervés.

Descente difficile des marches. Elle y allait à coups de coudes et d’excuses. Les gens criaient, chantaient, chahutaient, indifférents à sa petite présence. Elle se rua dans l’étroit couloir. Plus aucune trace du roux. Nulle chance de le retrouver avec un chahut pareil. Désemparée, Lucie chercha des indications, fendit la tempête en direction d’un plan. Par chance, la station était le terminus de la ligne B. Fécamp ne pouvait donc attendre son métro que sur un seul quai : celui en direction de Charpennes. Sans état d’âme, Lucie se plaqua derrière une dame au niveau des portillons et réussit à passer sans billet. La grande porte de Plexiglas se referma juste dans son dos. Elle se remit à courir.

Le rouquin se tenait bien là, au bord de la voie. Lorsque le métro déboula et ouvrit ses portes, il pénétra en premier et s’installa sur un siège. Essoufflée, Lucie entra dans la voiture voisine et ne le quitta plus des yeux. Discrètement, à travers les vitres, elle l’apercevait de profil et le moins que l’on pût dire était qu’il paraissait soucieux. Il fixait le sol, les yeux vides, et serrait les mâchoires.

L’homme descendit à Saxe-Gambetta et prit la ligne D, direction Vaise. Les rames étaient bondées, ce qui, pour une fois, servait Lucie. Avec un vrombissement, le train s’engouffra dans des tunnels, s’enfonça dans une fournaise d’acier brûlant. Odeurs de sueur rance, de gomme cramée.

Six stations plus loin. Un autre terminus. Gare de Vaise, l’une des six gares de Lyon. Fécamp descendit et reprit son rythme d’homme pressé. Protégée par des barreaux de bras et de jambes, Lucie engagea la poursuite. Elle le laissa s’éloigner dans les rues plus tranquilles, afin de s’assurer qu’il ne l’avait pas repérée. Dès qu’il bifurquait, elle courait jusqu’au coin de la rue, le laissant de nouveau prendre de l’avance. Malgré l’adrénaline, Lucie commençait à ressentir la fatigue. La sueur ruisselait dans son dos. Le glacier, la route, la course dans les rues de Lyon… Journée chargée, muscles en rupture. Ces derniers jours, sa vie avait pris un tournant à 180 degrés.

Où allait le chercheur ? L’endroit n’avait rien à voir avec celui que Lucie venait de quitter une demi-heure plus tôt. Des grues hérissaient l’horizon. Les immeubles étaient tassés, monotones, et quand ils disposaient de balcons, ces derniers étaient encombrés de linge et de vélos. Presque plus de passants. Droit devant, se tendait un mur de barres HLM, semblant jaillir du sommet des arbres. Lucie voyait mal le chercheur habiter dans ce quartier fétide.

Arnaud Fécamp s’engagea boulevard de la Duchère, le long de ces cages à lapins qui suintaient la grisaille et la tristesse. Par petits groupes, des jeunes traînaient leurs grosses semelles. Casquettes, capuches, vêtements amples de rappeurs… Rapidement, sans relever la tête, le scientifique escalada une volée de marches et disparut dans l’un des halls de la HLM. Lucie accéléra le pas et, à son tour, s’immergea dans la misère. Dans les couloirs, ça puait la clope et le cannabis. Des ombres la passèrent en revue avec force sifflets et remarques désobligeantes. D’un geste instinctif, elle vérifia que son pistolet était bien en place dans sa poche. La tension montait et Lucie se surprit, le temps de reprendre son souffle, à se demander si elle ne ferait pas mieux de rebrousser chemin, rentrer chez elle, aux côtés de sa fille et de sa mère. Ce passé de flic qu’elle avait tenté d’enterrer resurgissait.

Devant elle, un ascenseur pourri. Au-dessus de la cage, des diodes, à moitié cassées, s’allumèrent successivement jusqu’au quatrième étage. Lucie prit l’escalier et grimpa les marches deux à deux. La brûlure dans ses mollets se réveilla.

Des voix d’hommes lui parvinrent, alors qu’elle attaquait les derniers mètres. Elle tenta de contrôler sa respiration, s’avança avec précaution, et se plaqua contre un mur, à bout de souffle, déjà.

Puis elle s’engagea dans le couloir dont une porte claqua.

Numéro 413.

Au sol, dalles de linoléum craquelées. Des murs crades, des portes en bois repeintes à la va-vite, des néons qui agonisaient. Les hordes de la misère. Lucie entendit un bébé pleurer, quelque part. Puis des rires d’enfants, d’autres claquements de portes. Elle s’avança. Les images, les vieux souvenirs affluaient. Les planques, les traques, les poursuites. La pauvreté et la déchéance la plus pure au fond des banlieues. Des gens, qui se tapaient dessus pour des histoires d’argent, d’alcool, d’adultère, et qui remplissaient les statistiques des homicides.

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