Thilliez, Franck - Gataca
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— Cro-Magnon.
— En effet. Notre futur homme moderne et civilisé. Homo sapiens sapiens…
Son ton était, à présent, teinté d’amertume.
— Nous ignorons le pourquoi de la présence de cet individu isolé, à cet endroit. A-t-il repéré les traces de pas dans la neige et les a-t-il suivies ? Était-il en migration lui aussi, ou en fuite ? Avait-il été chassé de son village, condamné à l’exil ? Toujours est-il qu’il disposait de très peu de matériel, contrairement à Neandertal. Juste un itinérant. Un marginal.
Le ton avait changé. Dassin parlait à présent avec passion, vivait son récit. Lucie n’éprouvait aucune difficulté à visualiser la scène de l’époque : des conditions climatiques atroces, des êtres courbés combattant le souffle du vent et les flocons. Des chasseurs qui souvent mouraient de faim ou de froid, quand les blessures, les infections ne les tuaient pas. Une époque qui avait dû être l’enfer sur terre. Pourtant, ces êtres s’étaient démenés, poussés par une force reproductrice inébranlable, ce qui nous a permis d’exister aujourd’hui.
— Le feu, l’odeur de viande séchée ou de poissons d’eau douce l’attirent. Lorsqu’il pénètre dans la grotte, le mâle Neandertal se lève, prend une arme. Il a peur pour les siens. Qui pénètre sur son territoire ? Les récentes recherches en paléontologie et paléoanthropologie ont montré que Neandertal n’était pas cet être arriéré, grotesque, sujet de toutes les moqueries. Il enterrait ses morts, jouait de la musique, cultivait une certaine forme d’art primitif. Il n’était pas, non plus, forcément agressif et violent. Nous ne pensons pas qu’il ait déclenché les hostilités. Il a dû y avoir un échange de signes, de sons, d’articulations, signalant clairement à Cro-Magnon de poursuivre sa route.
Dassin désigna les différents gros plans des corps figés.
— Les trois Neandertal, y compris l’enfant, présentaient des marques défensives sur leurs avant-bras, ils n’ont pas été surpris mais ont été attaqués de front par Cro-Magnon. Ils ont littéralement été massacrés, sans demi-mesure. Frappés encore, et encore, à coups de harpon. Bras, flancs, jambes. Tout y est passé.
Lucie fronça les sourcils, puis porta une main sur son crâne. Elle imaginait parfaitement la scène. Une famille réunie autour d’un feu. Une ombre qui s’approche, arme à la main. Puis le massacre. Un instant bref, d’une violence explosive. On tue d’abord l’homme, puis la femme. L’enfant, apeuré, est recroquevillé dans un coin. L’ombre s’approche, couverte de sang et de peaux de bêtes, elle brandit son arme et frappe, frappe, frappe, sans aucune pitié.
Éprouvée, Lucie ferma les yeux. Dès lors, les images de ses cauchemars récurrents lui revinrent en tête, à l’identique. La salle d’autopsie géante… Les centaines de corps carbonisés…
Dassin constata son trouble et se pencha par-dessus le bureau.
— Ça va, mademoiselle ?
Lucie rouvrit les yeux et acquiesça. Ses mains s’étaient mises à trembler, elle les glissa entre ses jambes. Elle aurait bien bu un grand verre d’eau, respiré un bon bol d’air frais et regardé le petit médaillon transparent au fond de sa poche.
— Oui, oui. Continuez, je vous en prie.
— Cro-Magnon, quant à lui, présentait très peu de marques de blessures. Il a largement dominé le combat. Pourtant, Neandertal n’est pas un faiblard. Un mètre soixante, quatre-vingts kilos de muscles, vous avez là des chasseurs exceptionnels, très puissants, aux membres lourds et à la grande force, qui se sont fait massacrer par un individu plus grand et certainement encore plus féroce qu’eux. Se passe ensuite un épisode que nous avons du mal à saisir. C’est la fresque rupestre de ces aurochs inversés.
— C’est donc Cro-Magnon qui les a peints ?
— Après le massacre, probablement. Il a utilisé des pigments et a tranquillement réalisé son ouvrage, tandis que les corps gisaient à ses pieds. Je n’avais jamais vu une telle peinture de ma vie. Une pure curiosité scientifique, qui suscite bien des débats. Et personne n’a réellement la réponse au jour d’aujourd’hui.
— Peinte par un gaucher, là encore.
Dassin inclina la tête.
— Éva Louts m’a aussi fait cette remarque. Vous semblez avoir les mêmes réactions qu’elle.
— J’essaie de me mettre dans sa peau et de bien mener mon enquête.
— Je confirme, il s’agissait d’un gaucher, en témoignent les mains en négatif qu’il avait aussi peintes sur la caverne. Cro-Magnon voulait assurément s’approprier cette grotte. Par la suite, nous pensons qu’il y a eu une grosse avalanche, qui a piégé le sapiens à l’intérieur de la grotte et immédiatement congelé les corps, évitant toute dégradation de l’ADN. Les couches de glace qui obstruaient l’entrée ont exactement le même âge que nos momies. Cro-Magnon y est mort congelé ou de faim, dans le noir, au beau milieu du carnage qu’il avait réalisé pour une raison que nous ignorerons probablement toujours et qui prouve, déjà, qu’il n’était pas un être paisible et peu belliqueux comme continuent à l’affirmer certains. Cela remet en cause pas mal d’idées en place, et ramène au-devant de la scène l’extinction de Neandertal par une domination de sapiens.
Elle soupira, empilant des feuilles.
— Au moins, nous savons de qui nous tenons. Si beaucoup de choses ont évolué, la violence, elle, est restée intacte, traversant les millénaires. Comme si elle se propageait de façon verticale.
— De façon verticale, vous voulez dire génétique ? Le fameux gène de la violence, transmis de père en fils ?
La scientifique réagit comme si elle avait entendu un blasphème.
— J’ai dit « comme si ». Le gène de la violence n’est qu’un artifice, poussé par le délire de quelques-uns. Il n’existe pas.
Lucie avait déjà entendu parler de cette histoire de gène de la violence, comme le syndrome XYY par exemple : dans les années cinquante, des chercheurs avaient émis l’hypothèse que nombre de criminels, auteurs de crimes atroces, avaient un chromosome Y supplémentaire. Évidemment, il ne s’agissait là que de pure spéculation qui s’appuyait sur une tare génétique, et qui avait été mise à mal par d’autres recherches. Depuis ce temps, toutes les théories qui avaient émis l’hypothèse de l’existence d’un gène de la violence avaient été ébranlées.
Lucie continua à observer attentivement les photos. Une scène de crime ultra-violente. Un tueur ancestral, qui n’avait épargné ni la femme, ni un enfant sans défense. Un massacre sans motif apparent. Une peinture étrange, réalisée à l’envers. Lucie ne parvenait pas à se détacher de l’image de Grégory Carnot, qui occupait le fond de sa tête. Ses yeux noirs, sa mèche plaquée sur son front, son regard de fou. Le fait qu’il fût un gaucher, aussi, très costaud. Tant de points communs avec l’horreur qui s’était produite, voilà si longtemps. Elle releva ses yeux bleus vers son interlocutrice.
— Éva Louts vous avait-elle signalé qu’elle avait vu un dessin inversé dans une cellule de prison ?
— Elle m’en a parlé, en effet. C’est d’ailleurs la raison qui l’a menée jusqu’à notre laboratoire, semble-t-il. Elle voulait également les explications que je viens de vous donner. Ce qui la subjuguait avant tout, c’était la violence et l’étrangeté de cette scène. Une scène qui n’avait rien de logique.
Lucie repensa à la cellule de Carnot. La terreur qu’elle avait éprouvée en découvrant le dessin à l’envers.
— Rien n’est jamais logique, quand il s’agit de crimes. Et… Est-ce que votre employé, Arnaud Fécamp, était présent lorsqu’elle vous a parlé de ce dessin inversé ?
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