Thilliez, Franck - L'anneau de moebius

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Officiellement, d’après Internet, cet établissement n’avait rien d’illégal. On pouvait y louer une chambre pour la nuit, comme dans n’importe quel hôtel. Sauf qu’ici, il fallait vraiment en avoir envie.

Stéphane croqua dans l’une de ses deux pommes, enfoncé dans son siège, l’œil aux aguets.

Sur le parking, des voitures, des camionnettes et une Harley Davidson. Certains véhicules circulaient, communiquaient par des appels de phares. D’autres restaient garés, leur conducteur à l’affût. Stéphane stationna à l’écart, attentif au ballet métallique. Qui étaient ces gens ? Échangistes ? Sadomasos ? Fétichistes ? Devait-il entrer en contact avec l’un d’entre eux ? Quel rôle était-il venu jouer en ces lieux ?

Mieux valait se jeter directement dans la gueule du loup en se présentant comme célibataire. Stéphane voulut cacher son alliance dans la boîte à gants, mais se ravisa : dans ses cauchemars, il ne portait pas d’alliance. Alors, garder ce bijou au doigt lui permettrait peut-être de conjurer le mauvais sort.

Il s’avança vers la façade en pierres, le front bas, la casquette au ras des sourcils.

Le réceptionniste flottait dans une veste en cuir sans manches, enfilée sur un col roulé noir. Une tache de vin déposait un gros continent violacé sur son visage. La décoration, résolument gothique, se résumait à des aquarelles d’animaux nocturnes − chouettes, chauves-souris, hulottes −, deux ou trois têtes de cerf et de sanglier empaillées, et un grand lustre garni de bougies éteintes.

L’endroit idéal pour une planque, songea Stéphane. Dans son rêve, il ne voulait pas se faire prendre, il s’était même rasé le crâne et se baladait avec un masque en latex pour se déguiser.

— C’est complet, fit l’homme en rangeant une revue avec beaucoup d’images et peu de texte sous son comptoir.

Stéphane ressentit une forme curieuse d’excitation. Il menait une enquête, comme un vrai flic, et ça lui plaisait.

— J’aperçois pas mal de clés, derrière vous.

— Eh ouais. Mais c’est complet.

Stéphane observa discrètement la pièce autour de lui, au cas où un déclic se produirait.

— Et pourtant, il me faut une chambre. La numéro 6.

Appuyé sur les avant-bras, le réceptionniste se pencha par-dessus son comptoir.

— Tu m’as bien entendu ? Complet, j’ai dit.

Stéphane étala dix billets de cent euros.

— La numéro 6… J’insiste…

— T’es flic ?

— À votre avis ?

— Avec des tifs de cette longueur, ça m’étonnerait. Tu sais que les coiffeurs, ça a été fait pour les gens comme toi ?

Un mastodonte dévalait les marches tapissées d’une moquette rouge. Il mesurerait bien lm95. Un collier en cuir l’étranglait. L’une des manches de sa veste se perdait dans une poche. Visiblement, il lui manquait une main.

Stéphane reconnut en lui le type de son rêve venu cogner à la porte, à cause du son trop fort de la télé. Incroyable.

— Un problème ? s’enquit le colosse en vidant sa canette de bière.

Le réceptionniste empocha les billets et fit un signe d’apaisement.

— C’est OK, Machine… Monsieur veut passer une petite nuit tranquille avec nous. Et je suppose qu’on va vous rejoindre ? À moins qu’on préfère les plaisirs solitaires ?

— Une joyeuse équipe de potes arrive dans une heure ou deux, répliqua Stéphane qui essayait de s’adapter à l’esprit de l’établissement.

Machine, d’un grognement, lui indiqua de lever les bras et se mit à le fouiller d’une seule main.

— On ne s’est jamais vus ? demanda Stéphane.

Pas de réponse. Il se fendit d’un sourire crispé.

— Ça me rassure, d’un certain côté. La fouille, c’est obligé ?

Hulk ne causant pas beaucoup, le réceptionniste répondit à sa place :

— C’est qu’on n’aime pas trop les nouveaux.

Stéphane aurait aimé les assaillir de questions, mais il devait cacher sa curiosité et la jouer client « classique ».

L’homme à la tache de vin lui tendit une clé.

— La 18. La 6 est déjà prise, désolé. C’est au deuxième. C’est quoi, ton nom ? Juste pour savoir, quand tes copains débarqueront.

— Cage… Nicolas Cage…

Stéphane s’éloignait quand le gérant l’interpella :

— Tu n’as pas de sac, de matos, rien ?

— Juste une canne à pêche, dans le coffre de ma bagnole.

Son interlocuteur lui lança un regard suspicieux.

— Mes copains vont tout rapporter, précisa Stéphane pour le rassurer.

— Ah, c’est ta femme qui doit bien se marrer.

Il s’enferma dans la chambre 18. Peu après, le plancher se mit à craquer dans le couloir. Sûrement le fameux Machine qui le surveillait.

Stéphane s’allongea sur le matelas quelques instants puis se releva sans bruit. Il jeta un œil par la fenêtre. Le parking, la forêt. Un palace aussi attirant que l’hôtel de Psychose , à plus de cinquante kilomètres de chez lui. Ne manquaient plus que Norman Bâtes et son petit couteau sympathique.

Il lut dans son carnet le descriptif de son dernier rêve. Cette chambre 18 ressemblait à celle de son cauchemar, la 6, à quelques détails près. Pas de télé, un lit beaucoup plus large et une superbe tapisserie bleue, au lieu de la verte à rayures jaunes. Quant au raffut, dans les piaules adjacentes, pas de différence. Gémissements, petits cris étouffés, claquements de menottes contre la ferraille du lit.

Il patienta vingt bonnes minutes, l’oreille plaquée contre la porte, et se décida à sortir. Couloir vide, sombre, magistralement long, à la Shinning . Stéphane l’emprunta et descendit au premier. Le réceptionniste n’avait pas menti. S’échappaient de la chambre 6 des gloussements féminins.

Stéphane frappa, très doucement. Les bruits de voix cessèrent. Grincements de ressorts, mouvements de panique.

— Deux minutes ! Deux minutes, OK ? lâcha une voix toute fluette.

Deux yeux scintillants apparurent dans l’embrasure de la porte. Créature aux cheveux roux, piercings dans le nez et ailleurs, une vingtaine d’années. Elle se frotta les lèvres d’un revers de la main, le front trempé.

— C’est pour quoi ?

Embarrassé, Stéphane sortit cent euros de sa poche.

— Il me faut cette chambre, à tout prix. Prenez la mienne, la 18.

Derrière, ça chuchotait. La fille ne décollait plus ses rétines du billet.

— C’est quoi l’arnaque ?

— Il n’y a pas d’arnaque. Cette chambre, c’est celle de mes rêves.

— Faut pas être difficile.

— Alors le pognon, vous le prenez ou pas ?

Pas le genre de phrase à répéter deux fois. Le fric disparut dans la main de la fille.

— Nous, ta chambre, on s’en tape. On s’arrachait, de toute façon. Laisse-nous encore une minute, OK ?

Stéphane poussa la porte et entra en trombe. Une autre fille, cheveux bruns presque rasés, anneaux dans les lèvres, terminait de ranger du matériel photographique.

— Qui c’est ce mec, putain ?

Stéphane referma derrière lui et leur fit des signes les incitant à baisser d’un ton.

— Écoutez, je dois savoir ce qu’on fait dans cette auberge.

Il posa deux cents euros sur le lit. La brune les ramassa, méfiante.

— On ne veut pas d’ennuis nous, on…

— Je ne suis pas flic. J’ai juste besoin de ce renseignement.

— En gros, tu te balades ici, mais tu sais pas pourquoi.

— C’est un bon résumé.

— Je vois le genre.

Les deux femmes s’interrogèrent du regard, la rouquine se décida à parler.

— File encore cent euros.

— Je préférais les francs. Avant, vous m’auriez dit « donne-moi cent balles », ça m’aurait sûrement moins ruiné.

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