Thilliez, Franck - L'anneau de moebius
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Elle empocha le billet et répondit :
— Ici, c’est juste un baisodrome pour les gens avec… des goûts un peu bizarres.
— J’ai cru comprendre. De quel genre ?
— Du genre…
De l’index, elle pointa le sol. Stéphane resta interloqué : six orteils à chaque pied.
— Eh ouais, sourit la rousse. Ceux qui viennent ici aiment baiser les monstres. Des brûlés, des estropiés, des déformés. Tu trouveras pas des femmes à trois seins, mais pas loin. Les freak shows , ça te dit quelque chose ?
— Un peu, oui. J’en collectionne dans ma cave.
— Ici, c’est pareil. Un freak show moderne, rien qu’avec des volontaires, des gens qui kiffent ça. Des baiseurs, et des baisés, dans tous les sens du terme.
Stéphane se rappelait du gars brûlé de son rêve. De ce fameux Machine, à qui il manquait une main. Du réceptionniste, maculé d’une gigantesque tache de vin. De ces silhouettes sinistres et de leurs appels de phares.
— Et comment vous rencontrez-vous ?
La brune, derrière elle, fit glisser la fermeture éclair de son sac et attrapa sa copine par le bras.
— Ferme-la. On se casse. Même pour du blé, t’as pas besoin de tout déballer, bordel !
Stéphane se sentait perdu. Il ne savait quoi demander, où chercher.
— Écoutez, il me faudrait vos noms, au cas où.
— Au cas où quoi ? répliqua la rousse.
— Je ne peux pas vous expliquer.
— Va te faire foutre, sale pervers.
Elle jeta les clés de la 6 et de la 18 à ses pieds. Le couple déjanté disparut en riant.
Stéphane s’enferma dans la chambre, abasourdi. Comment pouvait-il connaître un endroit pareil ?
Il revit les douze orteils de la fille. Cette malformation congénitale, cette anomalie transmise par voie génétique… Un brusque rapprochement s’opéra alors sous son crâne. Dupuytren, musée des anomalies… Le passage par ce musée avait-il amené le Stéphane de ses rêves ici, aux Trois Parques ?
Il venait encore de trouver une relation entre ses cauchemars, une certaine logique. Ces rêves étaient cohérents entre eux, le Stéphane imaginaire enquêtait sur quelque chose. Mais quoi ?
Stéphane scruta l’environnement. Le téléviseur se tenait bien là, au même emplacement. Lit identique, grincements similaires. Mais quelque chose le chiffonnait. Il ressortit son carnet. Il avait inscrit la couleur de la tapisserie : verte avec des rayures jaunes. Or, ici, elle était bleue, comme dans la 18. Étrange, cette première variation entre ses rêves et la réalité. Mauvaise prise de notes ? Ou alors, ces incohérences étaient-elles normales ? Il s’agissait seulement de rêves, après tout.
Juste des rêves…
Devant le miroir de la salle de bains, Stéphane se regarda attentivement. Rien. Pas une égratignure. L’autre Stéphane était couvert de coups, de griffures, d’ecchymoses. Il s’était peut-être battu, avait volé le flingue d’un flic avant de se cacher ici, à la suite de l’avis de recherche lancé par la radio.
Le carnet à la main, Stéphane allait, venait. Et s’il connaissait déjà l’endroit et avait seulement oublié à cause de l’accident de train, en 98 ? Sa brève amnésie… Ce qui expliquerait cette différence pour la tapisserie. Tout aurait resurgi inconsciemment dans ses rêves.
Il relut le récit de sa conversation téléphonique avec le type. Ce Victor. Il ne connaissait pas de Victor.
Des feuilles de son calepin tombèrent sur le sol. Il les ramassa et les fourra dans sa poche.
Il redescendit à l’accueil, et demanda, un peu essoufflé :
— Noël Siriel, ça vous dit quelque chose ?
Il pensait aux marques sur le mur, dans son rêve, « Noël Siriel ».
— Rien du tout.
— Mélinda alors ? Ou John Lane ? Hector Ariez ?
— Tu vas me réciter tout l’annuaire ? Non, ça ne me dit rien.
— Un certain Victor ?
— Non !
— Il me faut la liste des locataires de la chambre 6. Il a dû se passer quelque chose là-dedans.
— Tu la veux de 1990 à maintenant ?
— Oui, oui, parfait !
L’homme éclata de rire.
— Tu rigoles ou quoi ? Si tu crois qu’on tient un registre, tu peux aller te brosser. T’y tiens, toi, à la 6. Mes deux chéries viennent de disparaître en racontant que tu leur avais filé une belle somme. T’as le fric un peu trop facile, pour un gars clean . Il se passe quoi, là, précisément ? Sur quoi t’enquêtes ?
— Les deux filles… Donnez-moi leur nom et leur adresse.
— Tu plaisantes ou quoi ?
Stéphane ferma les yeux. La rousse n’avait rien à voir avec ses rêves, mais la brune aux cheveux courts, peut-être. Les piercings, les tatouages… La victime défigurée des photos, ligotée avec du barbelé. Et si…
— C’est important ! Il me faut l’adresse de la brune ! Elle va peut-être mourir !
— Insiste pas. Ou j’appelle Machine.
Stéphane recula, les bras légèrement levés.
— OK, OK… Mais la chambre 6, je l’ai payée. Vous me la laissez jusque demain matin, OK ?
— Qu’est-ce que tu fous ? Tu te tires ou tu restes ?
— Je… J’en sais rien. Possible que je revienne.
— T’es franchement allumé, mec. On ne te l’a jamais dit ?
Stéphane sortit en courant. Devant lui, la ronde des véhicules, les appels de phares. Les arbres, dressés vers l’infini. Rien ! Rien de tout cela ne lui revenait en tête ! Que faisait-il ici ? Devenait-il dingue ?
Il démarra en trombe et, seul sur la route, éprouva le moteur de sa Ford. Marre de ces visions ! A quoi le menaient-elles, hormis des impasses ? Ses rêves le promenaient comme un chien en laisse. À continuer ainsi, il détruirait son couple, sa vie. Définitivement.
Il ne freinerait plus jamais sans raison. Fini le délire.
Il croisa alors un camion chargé de bois coupé… et freina subitement.
Les pneus abandonnèrent une longue traînée sur l’asphalte. La Ford resta quelques secondes au beau milieu de la voie, le temps que Stéphane se remette de ce qu’il venait de voir.
Demi-tour, direction l’auberge.
Le réceptionniste le foudroya d’un regard noir.
— Tu veux quoi, à la fin ?
— Les tronçonneuses !
— Quoi, les tronçonneuses ?
Stéphane haletait, il se rappelait de leur bruit dans son rêve.
— Est-ce… Est-ce que vous… vous avez prévu de couper des arbres, bientôt ?
L’homme fronça les sourcils.
— Mais qui t’es, toi ?
— Répondez !
— Les services techniques vont venir couper des branches et des arbres gênants pour Les Parques. Pourquoi ?
Stéphane étouffait. Il ne voyait pas juste les choses, il les entendait aussi. Le vacarme des tronçonneuses, par la fenêtre de la 6.
— Quand ? Quand doivent-ils commencer ?
— Dès lundi. Ils en ont pour toute la semaine prochaine, jusqu’au vendredi.
Dans sa voiture, Stéphane se jeta sur son carnet. On était vendredi soir. Dès lundi, le travail d’élagage allait commencer, pendant cinq jours.
— Bon sang, comment c’est possible ?
Cette fois, plus question d’amnésie. Il ne pouvait pas avoir déjà entendu des bruits à venir.
Deux conclusions s’imposaient. D’une part, il n’était pas fou. Et de l’autre, il détenait maintenant la fenêtre temporelle de ses songes. Des événements l’impliquant au plus haut point allaient peut-être se produire entre le 7 et le 11 mai.
On était le 4 mai. Déjà.
Il feuilleta les pages de son carnet, les doigts parcourant chaque ligne, soulignant chaque mot, à la recherche d’indices temporels plus précis.
Premier rêve, hier, « Les bouteilles de vin ». Il se revit descendre dans son sous-sol, les mains en sang. Pas d’électricité. Il faisait sombre, partout. La nuit ? Quelle nuit ? Lundi 7 mai ? Mardi 8 ?
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