Joseph Bédier - La Chanson de Roland

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CCLXIV

LA chaleur est forte, la poussière s'élève. Les païens fuient et les Français les harcèlent. La chasse dure jusqu'à Saragosse. Au haut de sa tour Bramidoine est montée ; avec elle ses clercs et ses chanoines de la fausse loi, que jamais Dieu n'aima : ils ne sont ni ordonnés ni tonsurés. Quand elle vit les Arabes en telle déroute, à haute voix elle s'écrie : « Mahomet, à l'aide ! Ah ! gentil roi, les voilà vaincus, nos hommes ! L'émir est tué, si honteusement ! » Quand Marsile l'entend, il se tourne vers la paroi, ses yeux versent des larmes, sa tête retombe. Il est mort de douleur, chargé de son péché. Il donne son âme aux démons.

CCLXV

LES païens sont morts… Et Charles a gagné la bataille. Il a abattu la porte de Saragosse : il sait qu'elle ne sera pas défendue. Il se saisit de la cité ; ses troupes y pénètrent : par droit de conquête, elles y couchèrent cette nuit-là. Le roi à la barbe chenue en est rempli de fierté. Et Bramidoine lui a rendu les tours, les dix grandes, les cinquante petites. Qui obtient l'aide de Dieu achève bien ses tâches.

CCLXVI

LE jour passe, la nuit est tombée. La lune est claire, les étoiles brillent. L'empereur a pris Saragosse : par mille Français on fait fouiller à fond la ville, les synagogues et les mahommeries. A coups de mails de fer et de cognées ils brisent les images et toutes les idoles : il n'y demeurera maléfice ni sortilège. Le roi croit en Dieu, il veut faire son service ; et ses évêques bénissent les eaux. On mène les païens jusqu'au baptistère ; s'il en est un qui résiste à Charles, le roi le fait pendre, ou brûler ou tuer par le fer. Bien plus de cent mille sont baptisés vrais chrétiens, mais non la reine. Elle sera menée en douce France, captive : le roi veut qu'elle se convertisse par amour.

CCLXVII

LA nuit passe, le jour se lève clair. Dans les tours de Saragosse Charles met une garnison. Il y laissa mille chevaliers bien éprouvés : ils gardent la ville au nom de l'empereur. Le roi monte à cheval ; ainsi font tous ses hommes et Bramidoine, qu'il emmène captive ; mais il ne veut rien lui faire, que du bien. Ils s'en retournent, pleins de joie et de fierté. Ils occupent Nerbone de vive force et passent. Charles parvient à Bordeaux, la cité [… ] : sur l'autel du baron saint Seurin, il dépose l'olifant, rempli d'or et de mangons ; les pèlerins qui vont là l'y voient encore. Il passe la Gironde sur les grandes nefs qu'il y trouve. jusqu'à Blaye il a conduit son neveu, et Olivier, son noble compagnon, et l'archevêque, qui fut sage et preux. En de blancs cercueils il fait mettre les trois seigneurs : c'est à Saint-Romain qu'ils gisent, les vaillants. Les Français les remettent à Dieu et à ses Noms. Par les vaux, par les monts, Charles chevauche : jusqu'à Aix, il ne veut pas séjourner aux étapes. Tant chevauche-t-il qu'il descend au perron. Quand il est arrivé dans son palais souverain, il mande par messagers ses jugeurs, Bavarois et Saxons, Lorrains et Frisons ; il mande les Allemands, il mande les Bourguignons, et les Poitevins et les Normands et les Bretons, et ceux de France, qui entre tous sont sages. Alors commence le plaid de Ganelon.

CCLXVIII

L'EMPEREUR est revenu d'Espagne. Il vient à Aix, le meilleur siège de France. Il monte au palais, il est entré dans la salle. Voici que vient à lui Aude, une belle damoiselle. Elle dit au roi : « Où est-il, Roland le capitaine, qui me jura de me prendre pour sa femme ? » Charles en a douleur et peine. Il pleure, tire sa barbe blanche : « Sœur, chère amie, de qui t'enquiers- tu ? D'un mort. Je te ferai le meilleur échange : ce sera Louis, je ne sais pas mieux te dire. Il est mon fils, c'est lui qui tiendra mes marches. » Aude répond : « Cette parole m'est étrange. A Dieu ne plaise, à ses saints, à ses anges, après Roland, que je reste vivante ! » Elle perd sa couleur, choit aux pieds de Charlemagne. Elle est morte aussitôt : que Dieu ait pitié de son âme ! Les barons français en pleurent et la plaignent.

CCLXIX

AUDE la Belle est allée à sa fin. Le roi croit qu'elle est évanouie, il a pitié d'elle, il pleure. Il la prend par les mains, la relève ; sur les épaules, la tête retombe. Quand Charles voit qu'elle est morte, il mande aussitôt quatre comtesses. A un moutier de nonnes on la porte ; toute la nuit, jusqu'à l'aube, on la veille ; au long d'un autel bellement on l'enterre. Le roi l'a hautement honorée.

CCLXX

L 'EMPEREUR est rentré à Aix. Ganelon le félon, en des chaînes de fer, est dans la cité, devant le palais. Des serfs l'ont attaché à un poteau ; ils entravent ses mains par des courroies de cuir de cerf, ils le battent fortement à coups de triques et de bâtons. Il n'a point mérité d'autres bienfaits. A grande douleur il attend là son jugement.

CCLXXI

IL est écrit dans la Geste ancienne que de maints pays Charles manda ses vassaux. Ils sont assemblés à Aix, à la chapelle. C'est le haut jour d'une fête solennelle, celle, disent plusieurs, du baron saint Sylvestre. Alors commence le plaid, et voici ce qu'il advint de Ganelon, qui a trahi. L'empereur devant lui l'a fait traîner.

CCLXXII

« SEIGNEURS barons », dit Charlemagne, le roi, « Jugez-moi Ganelon selon le droit. Il vint dans l'armée jusqu'en Espagne avec moi : il m'a ravi vingt mille de mes Français, et mon neveu, que vous ne reverrez plus, et Olivier, le preux et le courtois : les douze pairs, il les a trahis pour de l'argent. » Ganelon dit : « Honte sur moi, si j'en fais mystère ! Roland m'avait fait tort dans mon or, dans mes biens, et c'est pourquoi j'ai cherché sa mort et sa ruine. Mais qu'il y ait là la moindre trahison, je ne l'accorde pas. » Les Francs répondent : « Nous en tiendrons conseil. »

CCLXXIII

DEVANT le roi, Ganelon se tient debout. Il a le corps gaillard, le visage bien coloré : s'il était loyal, on croirait voir un preux. Il regarde ceux de France, et tous les jugeurs, et trente de ses parents qui tiennent pour lui, puis il s'écrie à voix haute et forte : « Pour l'amour de Dieu, barons, entendez-moi ! Seigneurs, je fus à l'armée avec l'empereur. Je le servais en toute foi, en tout amour. Roland, son neveu, me prit en haine et me condamna à la mort et à la douleur. Je fus envoyé comme messager au roi Marsile : par mon adresse, je parvins à me sauver. Je défiai le preux Roland et Olivier, et tous leurs compagnons : Charles et ses nobles barons entendirent mon défi. Je me suis vengé, mais ce ne fut pas trahison. » Les Francs répondent : « Nous irons en tenir conseil. »

CCLXXIV

GANELON voit que commence son grand plaid. Trente de ses parents sont là, avec lui. Il en est un à qui s'en remettent les autres, c'est Pinabel, du château de Sorence. Il sait bien parler et dire ses raisons comme il convient. Il est vaillant, quand il s'agit de défendre ses armes. Ganelon lui dit : « Am… reprenez-moi à la mort ! retirez-moi de ce plaid ! » Pinabel dit : « Bientôt vous serez sauvé. S'il se trouve un Français pour juger que vous devez être pendu, que l'empereur nous mette aux prises tous deux, corps contre corps : mon épée d'acier lui donnera le démenti. » Ganelon le comte s'incline à ses pieds.

CCLXXV

BAVAROIS et Saxons sont entrés en conseil, et les Poitevins, les Normands, les Français, Allemands et Thiois sont là en nombre ; ceux d'Auvergne y sont les plus courtois. Ils baissent le ton à cause de Pinabel. L'un dit à l'autre : « Il convient d'en rester là. Laissons le plaid, et prions le roi qu'il proclame Ganelon quitte pour cette fois ; que Ganelon le serve désormais en toute foi, en tout amour. Roland est mort, vous ne le reverrez plus ; ni or ni argent ne le rendrait. Bien fou qui combattrait [… ] ! » Il n'en est pas un qui n'approuve, hormis Thierry, le frère de monseigneur Geoffroy.

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