Joseph Bédier - La Chanson de Roland
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- Название:La Chanson de Roland
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CXCIX
LES deux messagers sont montés à cheval. Ils sortent en hâte de la cité, vers l'émir s'en vont en grand désarroi. Ils lui présentent les clefs de Saragosse. Baligant dit : « Qu'avezvous appris ? Où est Marsile, que j'avais mandé ? » Clarien répond : « Il est blessé à mort. L'empereur était hier au passage des ports, il voulait retourner en douce France. Il avait formé une arrière-garde, bien propre à lui faire honneur, car le comte Roland y était resté, son neveu, et Olivier, et tous les douze pairs, et vingt milliers de ceux de France, tous chevaliers. Le roi Marsile leur livra bataille, le vaillant. Roland et lui se rencontrèrent. Roland lui donna de Durendal un tel coup qu'il lui a séparé du corps le poing droit. Il a tué son fils, qu'il aimait tant, et les barons qu'il avait amenés. Marsile s'en revint, fuyant, il ne pouvait tenir. L'empereur lui a violemment donné la poursuite. Le roi vous mande que vous le secouriez ; il vous rend en franchise le royaume d'Espagne. » Et Baligant se prend à songer. Il a si grand deuil qu'il en est presque fou.
CC
« SEIGNEUR émir », dit Clarien, « à Roncevaux, hier, une bataille fut livrée. Roland est tué et le comte Olivier, et les douze pairs, que Charles aimait tant ; de leurs Français vingt mille sont tués. Le roi Marsile y a perdu le poing droit et l'empereur l'a violemment poursuivi : en cette terre il ne reste pas un chevalier qui n'ait été tué par le fer ou noyé dans l'Èbre. Les Français sont campés sur la rive : ils sont si proches de nous en ce pays que, si vous le voulez, la retraite leur sera dure. » Et le regard de Baligant redevient fier ; son cœur s'emplit de joie et d'ardeur. De son trône il se lève tout droit et s'écrie : « Barons, ne tardez pas ! Sortez des nefs ; en selle, et chevauchez ! S'il ne s'enfuit pas, le vieux Charlemagne, le roi Marsile sera tôt vengé : pour son poing perdu, je lui livrerai la tête de l'empereur. »
CCI
LES païens d'Arabie sont sortis des nefs, puis sont montés sur les chevaux et les mulets. Ils commencent leur chevauchée, qu'ont-ils à faire d'autre ? Et l'émir, qui les a tous mis en branle, appelle Gemalfin, l'un de ses fidèles : « Je te confie toutes mes armées. » Puis il se met en selle sur un sien destrier bai. Avec lui il emmène quatre ducs. Il a tant chevauché qu'il arrive à Saragosse. A un perron de marbre il met pied à terre, et quatre comtes lui ont tenu l'étrier. Par les degrés il monte au palais. Et Bramimonde accourt à sa rencontre et lui dit : « Chétive, et née à la malheure, sire, j'ai perdu mon seigneur, et si honteusement ! » Elle choit à ses pieds, l'émir l'a relevée, et tous deux vers la chambre montent, pleins de douleur.
CCII
LE roi Marsile, comme il voit Baligant, appelle deux Sarrasins d'Espagne : « Prenez-moi dans vos bras, et me redressez. » De son poing gauche il a pris un de ses gants : « Seigneur roi, émir, dit-il, je vous rends ( ?) toutes mes terres, et Saragosse, et le fief qui en dépend. Je me suis perdu et j'ai perdu tout mon peuple. » Et l'émir répond : « J'en ai grande douleur ; mais je ne puis longtemps converser avec vous : je sais que Charles ne m'attend pas. Et toutefois je reçois votre gant. » Plein de son affliction, il s'éloigne en pleurant. Il descend les degrés du palais, monte à cheval, retourne vers ses troupes à force d'éperons. Il chevauche si vivement qu'il dépasse les autres. Par instants il s'écrie : « Venez, païens, car déjà ils pressent leur fuite ! »
CCIII
Au matin, à la première pointe de l'aube, s'est réveillé l'empereur Charles. Saint Gabriel, qui de par Dieu le garde, lève la main, sur lui fait son signe. Le roi se met debout, dépose ses armes, et, comme lui, par toute l'armée, les autres se désarment. Puis ils se mettent en selle et par les longues voies et par les chemins larges chevauchent à grande allure. Ils s'en vont voir le prodigieux dommage, à Roncevaux, là où fut la bataille.
CCIV
A Roncevaux Charlemagne est parvenu. Pour les morts qu'il trouve, il se met à pleurer. Il dit aux Français : « Seigneurs, allez au pas, car il faut que j'aille moi-même en avant de vous, pour mon neveu, que je voudrais retrouver. J'étais à Aix, au jour d'une fête solennelle, quand mes vaillants chevaliers se vantèrent de grandes batailles, de forts assauts qu'ils livreraient. J'entendis Roland dire une chose : que, s'il devait mourir en royaume étranger, il y aurait pénétré plus avant que ses hommes et ses pairs, qu'on le trouverait la tête tournée vers le pays ennemi, et qu'ainsi, le vaillant, il finirait en vainqueur. » Un peu plus loin qu'on peut lancer un bâton, au delà des autres, l'empereur est monté sur un tertre.
CCV
TANDIS qu'il va cherchant son neveu, il trouva dans le pré tant d'herbes, dont les fleurs sont vermeilles du sang de nos barons ! Pitié lui prend, il ne peut se tenir de pleurer. Il arrive en un lieu qu'ombragent deux arbres. Il reconnaît sur trois perrons les coups de Roland ; sur l'herbe verte il voit son neveu, qui gît. Qui s'étonnerait, s'il frémit de douleur ? Il descend de cheval, il y va en courant. Entre ses deux mains… Il se pâme sur lui, tant son angoisse l'étreint.
CCVI
L'EMPEREUR est revenu de pâmoison. Le duc Naimes et le comte Acelin, Geoffroi d'Anjou et son frère Thierry le prennent, le redressent sous un pin. Il regarde à terre, voit son neveu gisant. Si doucement il dit sur lui l'adieu : « Ami Roland, que Dieu te fasse merci ! Nul homme jamais ne vit chevalier tel que toi pour engager les grandes batailles et les gagner. Mon honneur a tourné vers le déclin. » Charles ne peut s'en tenir, il se pâme.
CCVII
LE roi Charles est revenu de pâmoison. Par les mains le tiennent quatre de ses barons. Il regarde à terre, voit gisant son neveu. Son corps est resté beau, mais il a perdu sa couleur ; ses yeux sont virés et tout pleins de ténèbres. Par amour et par foi Charles dit sur lui sa plainte : « Ami Roland, que Dieu mette ton âme dans les fleurs, en paradis, entre les glorieux ! Quel mauvais seigneur tu suivis en Espagne ! ( ?) Plus un jour ne se lèvera que pour toi je ne souffre. Comme ma force va déchoir, et mon ardeur ! Je n'aurai plus personne qui soutienne mon honneur : il me semble n'avoir plus un seul ami sous le ciel ; j'ai des parents, mais pas un aussi preux. » A pleines mains il arrache ses cheveux. Cent mille Français en ont une douleur si grande qu'il n'en est aucun qui ne fonde en larmes.
CCVIII
« Ami Roland, je m'en irai en France. Quand je serai à Laon, mon domaine privé, de maints royaumes viendront les vassaux étrangers. Ils demanderont : « Où est-il, le comte capitaine ? » Je leur dirai qu'il est mort en Espagne, et je ne régnerai plus que dans la douleur et je ne vivrai plus un jour sans pleurer et sans gémir.
CCIX
« AMI Roland, vaillant, belle jeunesse, quand je serai à Aix, en ma chapelle, les vassaux viendront, demanderont les nouvelles. Je les leur dirai, étranges et rudes : « Il est mort, mon neveu, celui qui me fit conquérir tant de terres. » Contre moi se rebelleront les Saxons et les Hongrois et les Bulgares et tant de peuples maudits, les Romains et ceux de la Pouille et tous ceux de Palerne, ceux d'Afrique et ceux de Califerne [… ] Qui conduira aussi puissamment mes armées, quand il est mort, celui qui toujours nous guidait ? Ah ! France, comme tu restes dépeuplée ! Mon deuil est si grand, je voudrais ne plus être ! » Il tire sa barbe blanche, de ses deux mains arrache les cheveux de sa tête. Cent mille Français se pâment contre terre.
CCX
« AMI Roland, que Dieu te fasse merci ! Que ton âme soit mise en paradis ! Celui qui t'a tué, c'est la France qu'il a jetée dans la détresse ! J'ai si grand deuil, je voudrais ne plus vivre ! O mes chevaliers, qui êtes morts pour moi ! Puisse Dieu, le fils de sainte Marie, accorder que mon âme, avant que j'atteigne les maîtres ports de Cize, se sépare en ce jour même de mon corps et qu'elle soit placée auprès de leurs âmes et que ma chair soit enterrée auprès d'eux ! » II pleure, tire sa barbe blanche. Et le duc Naimes dit : « Grande est l'angoisse de Charles ! »
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