Joseph Bédier - La Chanson de Roland
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CCXXVII
TRÈS noblement l'empereur chevauche. Sur sa poitrine, hors de la brogne, il a étalé sa barbe. Pour l'amour de lui, les autres font de même ; par là se reconnaîtront les cent mille Français de son corps de bataille. Ils passent les monts et les hauteurs rocheuses, les vaux profonds, les défilés pleins d'angoisse. Ils sortent des ports et de la région inculte. Ils ont pénétré en Espagne et s'établissent au milieu d'une plaine. Vers Baligant reviennent ses avant-gardes. Et voici qu'un Syrien lui dit son message : « Nous avons vu l'orgueilleux roi Charles. Ses hommes sont fiers ; ils ne sauraient lui faillir. Armez-vous, sur l'heure vous aurez la bataille. » Baligant dit : « Elle s'annonce belle. Sonnez vos clairons, pour que mes païens le sachent ! »
CCXXVIII
PAR toute l'armée ils font retentir leurs tambours et les buccines et les cors haut et clair : les païens mettent pied à terre pour revêtir leurs armes. L'émir n'entend pas se montrer le plus lent. Il endosse une brogne dont les pans sont safrés, il lace son heaume paré d'or et de pierreries. Puis, à son flanc gauche il ceint son épée ; en son orgueil il lui a trouvé un nom : à cause de l'épée de Charles, dont il a entendu parler, [il nomme la sienne Précieuse], et « Précieuse ! » est son cri d'armes en bataille. Il le fait crier par ses chevaliers, puis il pend à son cou un sien grand écu large : la boucle en est d'or, parée d'une bordure de cristal ; la courroie est d'un bon drap de soie où des cercles sont brodés. Il saisit son épieu, qu'il appelle Maltet : la hampe en est grosse comme une massue ; son fer suffirait à la charge d'un mulet. Sur son destrier Baligant est monté ; Marcules d'outremer lui a tenu l'étrier. Le preux a l'enfourchure très grande, les flancs étroits et les côtés larges, la poitrine vaste et bien moulée, les épaules fortes, le teint très clair, le visage fier ; son chef bouclé est aussi blanc que fleur de printemps, et, sa vaillance, il l'a souvent prouvée. Dieu ! quel baron, s'il était chrétien ! Il pique son cheval : le sang sous l'éperon jaillit tout clair. Il prend le galop, saute un fossé : on y peut bien mesurer cinquante pieds de large. Les païens s'écrient : « Celui-là est fait pour défendre les marches ! Il n'est pas un Français, s'il vient jouter contre lui, qui n'y perde, bon gré mal gré, sa vie ! Charles est bien fou qui ne s'en est allé ! »
CCXXIX
L 'EMIR est semblable à un vrai baron. Sa barbe est blanche comme fleur. Il est très sage clerc en sa loi ; dans la bataille il est fier et hardi. Son fils Malpramis est de grande chevalerie. Il est de haute taille, et fort ; il ressemble à ses ancêtres. Il dit à son père : « Or donc, sire, en avant ! Si nous voyons Charles, j'en serai fort surpris. » Baligant dit : « Nous le verrons, car il est très preux. Maintes annales disent de lui de grandes louanges. Mais il n'a plus son neveu, Roland : il ne sera pas de force à tenir contre nous. »
CCXXX
« BEAU fils Malpramis », lui a dit Baligant, « l'autre hier fut tué Roland, le bon vassal, et Olivier, le vaillant et le preux, et les douze pairs, que Charles aimait tant ; vingt mille combattants furent tués, de ceux de France. Tous les autres, je ne les prise pas la valeur d'un gant. En vérité, l'empereur revient : le Syrien, mon messager, me l'annonça. Dix grands corps de bataille approchent. Celui-là est très preux, qui sonne l'olifant. D'un cor au son clair son compagnon lui répond, et tous deux chevauchent les premiers, en avant : avec eux, quinze mille Français, de ces bacheliers que Charles appelle ses enfants ; après, il en vient tout autant : ceux-là combattront très orgueilleusement. » Malpramis dit : « Je vous demande un don : que je frappe le premier coup ! »
CCXXXI
« FILS Malpramis », lui a dit Baligant, « ce que vous m'avez demandé, je vous l'octroie. Contre les Français, sur l'heure, vous irez frapper. Vous y mènerez Torleu, le roi persan, et Dapamort, le roi leutice. Si vous pouvez mater leur grand orgueil, je vous donnerai un pan de mon pays, depuis Cheriant jusqu'au Val Marchis. » Il répond : « Sire, soyez remercié ! » Il s'avance, recueille le don, la terre qui était celle du roi Flurit. Il la reçoit à la male heure : jamais il ne devait la voir ; jamais de ce fief il ne fut ni vêtu ni saisi.
CCXXXII
L 'EMIR chevauche par les rangs de ses troupes. Son fils le suit, à la haute stature. Le roi Torleu et le roi Dapamort établissent sur l'heure trente corps de bataille ; ils ont des chevaliers en nombre merveilleux : le moindre corps en compte cinquante mille. Le premier est formé de ceux de Butentrot, et le second de Misnes aux grosses têtes : sur leurs échines, au long du dos, ils ont des soies, tout comme les porcs. Et le troisième est formé de Nubles et de Blos, et le quatrième de Bruns et d'Esclavons, et le cinquième de Sorbres et de Sors, et le sixième d'Arméniens et de Maures, et le septième de ceux de Jéricho, et le huitième de Nigres, et le neuvième de Gros, et le dixième de ceux de Balide la Forte ; c'est une engeance qui jamais ne voulut le bien. L'amiral jure par tous les serments qu'il peut, par les miracles de Mahomet et par son corps : « Bien fou Charles de France, qui chevauche vers nous ! Il y aura bataille, s'il ne se dérobe pas. Jamais plus il ne portera la couronne d'or. »
CCXXXIII
APRÈS ils établissent dix autres corps de bataille. Le premier est formé des laids Chananéens : ils sont venus de Val-Fuit en prenant par la traverse ; le second de Turcs, et le troisième de Persans, et le quatrième de Petchenègues et de [… ], et le cinquième de Solteras et d'Avers, et le sixième d'Ormaleus et d'Eugiez, et le septième du peuple de Samuel, et le huitième de ceux de Bruise, et le neuvième de Clavers, et le dixième de ceux d'Occian le Désert : c'est une engeance qui ne sert pas Dieu. Jamais vous n'entendrez parler de pires fêlons : ils ont le cuir aussi dur que fer ; c'est pourquoi ils n'ont cure de haubert ni de heaume : à la bataille ils sont rudes et obstinés.
CCXXXIV
L'EMIR a ordonné dix autres corps de bataille. Le premier est formé des géants de Malprose, le second de Huns et le troisième de Hongrois, et le quatrième de ceux de Baldise la Longue, et le cinquième de ceux de Val Peneuse, et le sixième de ceux de Marose, et le septième de Leus et d'Astrimoines, et le huitième de ceux d'Argoilles, et le neuvième de ceux de Clarbonne, et le dixième de ceux de Fronde aux longues barbes ; c'est une engeance qui jamais n'aima Dieu. Les Annales tics Francs dénombrent ainsi trente corps de bataille. Grandes sont leurs armées où les buccines sonnent. Les païens chevauchent en vaillants.
CCXXXV
L'ÉMIR est un très puissant seigneur. Par devant lui il fait porter son dragon, et l'étendard de Tervagan et de Mahomet, et une image du félon Apollin. Dix Chananéens chevauchent à l'entour : ils vont sermonnant à voix très haute : « Celui qui par nos dieux veut être sauvé, qu'il les prie et les serve en toute humilité ! » Les païens baissent la tête, leurs heaumes brillants se penchent contre terre. Les Français disent : « Bientôt, truands, vous mourrez ! Puisse ce jour vous confondre ! Vous, notre Dieu, défendez Charles ! Que cette bataille soit livrée ( ?) en son nom ! »
CCXXXVI
L'ÉMIR est un chef très sage. Il appelle à lui son fils et les deux rois : « Seigneurs barons, vous chevaucherez devant. Mes corps de bataille, vous les guiderez tous ; mais j'en veux retenir trois, des meilleurs : le premier de Turcs, le second d'Ormaleis, et le troisième des géants de Malprose. Avec moi seront ceux d'Occiant : ce sont eux qui combattront Charles et les Français. Si l'empereur joute contre moi, sur ses épaules je prendrai sa tête. Il ne lui sera fait, qu'il le sache bien ! nul autre droit. »
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