Joseph Bédier - La Chanson de Roland
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CCLI
L 'ÉMIR chevauche par le champ. Il s'en va frapper le comte Guinemant. Il lui écrase son écu blanc contre le cœur, déchire les pans de son haubert, lui ouvre en deux la poitrine et l'abat mort de son cheval rapide. Puis il a tué Geboin et Lorant, et Richard le Vieux, le seigneur des Normands. Les païens s'écrient : « Précieuse vaut son prix. Frappez, païens, nous avons un garant ! »
CCLII
IL fait beau voir les chevaliers d'Arabie, ceux d'Occiant, d'Argoille et de Bascle, comme ils frappent de leurs épieux ! Et, de leur part, les Français ne songent pas à rompre. Des Français, des païens, beaucoup meurent. Jusqu'au soir, la bataille fait rage. Combien sont morts, des barons de France ! Que de deuils encore avant qu'elle s'achève !
CCLIII
FRANCAIS et Arabes frappent à l'envi. Tant de hampes se brisent, tant d'épieux fourbis ! Qui aurait vu ces écus fracassés, qui aurait ouï ces blancs hauberts retentir, ces écus grincer contre les heaumes, qui aurait vu ces chevaliers choir et tant d'hommes hurler et mourir contre terre, il lui souviendrait d'une grande douleur. Cette bataille est lourde à soutenir. L'émir invoque Apollin et Tervagan et aussi Mahomet : « Mes seigneurs dieux, je vous ai longuement servis. Toutes tes images, je les ferai d'or pur !… » Devant lui vient un sien fidèle, Gemalfin ; il lui apporte de males nouvelles. Il dit : « Baligant, sire, un grand malheur est venu sur vous. Malpramis, votre fils, vous l'avez perdu. Et Canabeu, votre frère, est tué. Deux Français ont eu l'heur de les vaincre. L'empereur est l'un des deux, je crois : c'est un baron de haute taille, dont l'allure est bien celle d'un chef ; il a la barbe blanche comme fleur en avril. » L'émir baisse sa tête, que le heaume charge ; son visage s'assombrit, sa douleur est si forte qu'il en pense mourir. Il appela Jangleu d'Outremer.
CCLIV
L'EMIR dit : « Jangleu, avancez. Vous êtes preux et de grande sagesse : toujours j'ai pris ( ?) votre conseil. Que vous en semble, des Arabes et des Francs ? Aurons-nous la victoire dans cette bataille ? » Et il répond : « Vous êtes mort, Baligant ; vos dieux ne vous défendront pas. Charles est fier, ses hommes sont vaillants. Jamais je ne vis engeance si hardie au combat. Mais appelez à votre aide les barons d'Occiant, Turcs, Enfruns, Arabes et Géants. Advienne que pourra, ne tardez pas ! »
CCLV
L'EMIR a étalé sur sa brogne sa barbe, aussi blanche que fleur d'épine. Quoi qu'il doive arriver, il ne veut pas se cacher. Il embouche une buccine au timbre clair, en sonne si haut que ses païens l'entendirent : par tout le champ ses troupes se reforment au ralliement. Ceux d'Occiant braient et hennissent, ceux d'Argoille glapissent comme des chiens. Ils requièrent les Français, avec quelle témérité ! se jettent au plus épais, les rompent et les séparent. Du coup ils en jettent morts sept milliers.
CCLVI
LE comte Ogier ne connut jamais la couardise ; jamais meilleur baron ne vêtit la brogne. Quand il vit se rompre les corps de bataille des Français, il appela Thierry, le duc d'Argonne, Geoffroi d'Anjou et le comte Joseran. Très fièrement il exhorte Charles : « Voyez les païens, comme ils tuent vos hommes ! Ne plaise à Dieu que votre tête porte la couronne, si vous ne frappez sur l'heure pour venger votre honte ! » Il n'est personne qui réponde un seul mot. Tous donnent fortement de l'éperon, lancent à fond leurs chevaux, vont les frapper, où qu'ils les rencontrent.
CCLVII
CHARLEMAGNE le roi frappe merveilleusement, et Naimes le duc, et Ogier le Danois, et Geoffroi d'Anjou, lui qui tenait l'enseigne. Et monseigneur Ogier le Danois est preux entre tous. Il broche son cheval, le lance à toute force et va frapper celui qui tenait le dragon, d'un tel coup qu'il renverse sur place devant lui Amboire et le dragon et l'enseigne du roi. Baligant voit son gonfanon choir et l'étendard de Mahomet qui s'abat : alors l'émir commence à entrevoir qu'il a tort et que Charlemagne a droit. Les païens d'Arabie [… ] L'empereur invoque ses Français : « Dites, barons, pour Dieu, si vous m'aiderez ! » Les Français répondent : « Pourquoi le demander ? Félon qui ne frappera à outrance ! »
CCLVIII
LE jour passe, la vêprée approche. Francs et païens frappent des épées. Ceux qui ont mis aux prises ces armées sont des preux l'un et l'autre. Ils n'oublient pas leur cri d'armes. L'émir crie : « Précieuse ! », Charles : « Montjoie ! », l'enseigne renommée. A leurs voix hautes et claires, ils se sont reconnus. Au milieu du champ ils se joignent, se requièrent, s'entre-donnent de grands coups d'épieu sur leurs targes ornées de cercles. Ils les brisent toutes deux au-dessous des larges boucles ; les pans des deux hauberts se déchirent, mais les combattants ne se sont pas atteints dans leur chair. Les sangles se rompent, les selles versent, les deux rois tombent. Par terre, ils se retournent et, vite, se redressent debout. Ils dégainent hardiment leurs épées. Cette lutte ne sera pas entravée : sans mort d'homme elle ne peut s'achever.
CCLIX
IL est très vaillant, Charles de douce France, et l'émir ne le craint ni ne tremble. Ils dressent leurs épées toutes nues, et sur leurs écus s'entre-donnent de grands coups. Ils en tranchent les cuirs et les airs, qui sont doubles ; les clous tombent, les boucles volent en pièces. Puis, à corps découvert, ils se frappent sur leurs brognes ; de leurs heaumes clairs des étincelles jaillissent. Cette lutte ne peut cesser que l'un des deux n'ait reconnu son tort.
CCLX
L'EMIR dit : « Charles, rentre en toi-même : résous-toi à me montrer que tu te repens ! En vérité, tu m'as tué mon fils et c'est à très grand tort que tu me disputes mon pays. Deviens mon vassal [… ] Viens-t'en jusqu'en Orient, comme mon serviteur. » Charles répond : « Ce serait, à mon sens, faire une grande vilenie. A un païen je ne dois accorder ni paix ni amour. Reçois la loi que Dieu nous révèle, la loi chrétienne : aussitôt je t'aimerai ; puis sers et confesse le roi tout-puissant. » Baligant dit : « Tu prêches là un mauvais sermon ! » Alors ils recommencent à frapper de l'épée.
CCLXI
L 'ÉMIR est d'une grande vigueur. Il frappe Charlemagne sur son heaume d'acier brun, le lui brise sur la tête et le fend ; la lame descend jusqu'à la chevelure, prend de la chair une pleine paume et davantage ; l'os reste à nu. Charles chancelle, il a failli tomber. Mais Dieu ne veut pas qu'il soit tué ni vaincu. Saint Gabriel est revenu vers lui, qui lui demande : « Roi Magne, que fais-tu ? »
CCLXII
QUAND Charles a entendu la sainte voix de l'ange, il ne craint plus, il sait qu'il ne mourra pas. Il reprend vigueur et connaissance. De l'épée de France il frappe l'émir. Il lui brise son heaume où flambent les gemmes, lui ouvre le crâne, et la cervelle s'épand, lui fend toute la tête jusqu'à la barbe blanche, et sans nul recours l'abat mort. Il crie : « Montjoie ! » pour qu'on se rallie à lui. Au cri le duc Naimes est venu ; il prend Tencendur, le roi Magne y remonte. Les païens s'enfuient, Dieu ne veut pas qu'ils résistent. Les Français sont parvenus au terme tant désiré.
CCLXIII
LES païens s'enfuient, car Dieu le veut. Les Francs, et l'empereur avec eux, les pourchassent. Le roi dit : « Seigneurs, vengez vos deuils, passez votre colère et que vos cœurs s'éclairent, car j'ai vu ce matin vos yeux pleurer. » Les Francs répondent : « Sire, il nous faut ainsi faire ! » Chacun frappe à grands coups, tant qu'il peut. Des païens qui sont là, bien peu échappèrent.
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