Joseph Bédier - La Chanson de Roland

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CCXXXVII

GRANDES sont les armées, beaux les corps de bataille. Entre païens et Français, il n'y a ni mont, ni val, ni tertre, ni forêt, ni bois qui puisse cacher une troupe : ils se voient à plein par la terre découverte. Baligant dit : « Or donc, mes païens, chevauchez, pour chercher la bataille ! » Amborre d'Oluferne porte l'enseigne. A la voir, les païens crient son nom « Précieuse ! », leur cri d'armes. Les Français disent : « Que ce jour soit votre perte ! » Ils crient à nouveau « Montjoie ! » puissamment. L'empereur fait sonner ses clairons, et l'olifant, qui à tous leur donne du cœur. Les païens disent : « La gent de Charles est belle. Nous aurons une bataille âpre et forcenée. »

CCXXXVIII

LARGE est la plaine et le pays au loin se découvre. Les heaumes aux pierreries serties d'or brillent, et les écus et les brognes safrées et les épieux et les enseignes fixées aux fers. Les clairons retentissent, et leurs voix sont très claires, et hautes sont les tenues de l'olifant. L'émir appelle son frère, Canabeu, le roi de Floredée : celui-là tenait la terre jusqu'à la Val Sevrée. Il lui montre les corps de bataille de Charles : « Voyez l'orgueil de France la louée ! L'empereur chevauche très fièrement. Il est en arrière avec ces vieux qui sur leurs brognes ont jeté leurs barbes, aussi blanches que neige sur glace. Ceux-là frapperont bien des épées et des lances. Nous aurons une bataille dure et acharnée ; jamais nul n'aura vu la pareille. » Loin en avant de sa troupe, plus loin qu'on lancerait une verge pelée, Baligant chevauche. Il s'écrie : « Venez, païens, car je me mets en route. » Il brandit son épieu ; il en a tourné la pointe contre Charles.

CCXXXIX

CHARLES le Grand, quand il a vu l'émir, et le dragon, l'enseigne et l'étendard, et combien est grande la force des Arabes, et comme ils couvrent toute la contrée, hormis le terrain qu'il tient, le roi de France s'écrie, à voix très haute : « Barons français, vous êtes de bons vassaux. Vous avez soutenu tant de larges batailles ! Voyez les païens : ils sont félons et couards. Toute leur loi ne vaut pas un denier. Si leur engeance est nombreuse, seigneurs, qu'importe ? Qui ne veut à l'instant venir avec moi, qu'il s'en aille ! » Puis il pique son cheval des éperons : Tencendur par quatre fois bondit. Les Français disent : « Ce roi est un vaillant ! Chevauchez, barons ! Pas un de nous ne vous fait défaut. »

CCXL

LE jour était clair, le soleil éclatant. Belles sont les armées, puissants les corps de bataille. Ceux de l'avant s'affrontent. Le comte Rabel et le comte Guinemant lâchent les rênes à leurs chevaux rapides, donnent vivement de l'éperon. Alors les Francs laissent courre ; ils vont frapper de leurs épieux qui bien tranchent.

CCXLI

LE comte Rabel est chevalier hardi. Il pique son cheval de ses éperons d'or fin et va frapper Torleu, le roi persan : ni l'écu ni la brogne ne résistent au coup. Il lui a enfoncé au corps son épieu doré, et l'abat mort sur un petit buisson. Les Français disent : « Que Dieu nous aide ! Charles a pour lui le droit, nous ne devons pas lui faillir. »

CCXLII

ET Guinemant joute contre un roi leutice. Il lui a toute brisé sa targe, où sont peintes des fleurs ; puis il déchire sa brogne et lui plonge au corps tout son gonfanon, et, qu'on en pleure ou qu'on en rie, l'abat mort. A ce coup, ceux de France s'écrient : « Frappez, barons, ne tardez pas ! Le droit est à Charles contre la gent haïe ( ?) : Dieu nous a choisis pour dire le vrai jugement. »

CCXLIII

MALPRAMIS monte un cheval tout blanc. Il se jette dans la presse des Français. De l'un à l'autre il va, frappant de grands coups, et renverse le mort sur le mort. Tout le premier, Baligant s'écrie : « O mes barons, je vous ai longtemps nourris ! Voyez mon fils : c'est Charles qu'il cherche à joindre ! Combien de barons il requiert de ses armes ! Un plus vaillant que lui, je ne le cherche pas ! Secourez-le de vos épieux tranchants ! » A ces mots les païens s'élancent. Ils frappent des coups durs ; grand est le carnage. La bataille est merveilleuse et lourde : ni avant ni depuis, jamais on n'en vit une aussi rude.

CCXLIV

GRANDES sont les armées, les troupes hardies. Les corps de bataille sont tous engagés. Et les païens frappent merveilleusement. Dieu ! tant de hampes rompues en deux, tant d'écus brisés, tant de brognes démaillées ! La terre en est toute jonchée : ah ! l'herbe du champ, si verte, si délicate !… L'émir invoque ses fidèles : « Frappez, barons, sur l'engeance chrétienne ! » La bataille est dure et obstinée. Ni avant ni depuis on n'en vit une aussi âpre. Jusqu'à la nuit, elle durera sans trêve.

CCXLV

L'EMIR requiert les siens : « Frappez, païens ; vous n'êtes venus que pour frapper ! Je vous donnerai des femmes nobles et belles, je vous donnerai des fiefs, des domaines, des terres. » Les païens répondent : « Ainsi devons-nous faire ! » A force de frapper à toute volée, nombre de leurs épieux se brisent ; alors ils dégainent plus de cent mille épées. Voici la mêlée douloureuse et horrible : qui est au milieu d'eux voit ce qu'est une bataille.

CCXLVI

L'EMPEREUR invoque ses Français : « Seigneurs barons, je vous aime, j'ai foi en vous. Pour moi vous avez livré tant de batailles, conquis des royaumes, détrôné des rois ; je le reconnais bien, je vous en dois le salaire : mon corps, des terres, des richesses. Vengez vos fils, vos frères et vos héritiers, qui a Roncevaux furent tués l'autre soir. Vous le savez, contre les païens, j'ai le droit devers moi. » Les Francs répondent : « Sire, vous dites vrai. » Et vingt mille sont autour de lui, qui d'une voix lui jurent leur foi de ne lui faillir pour mort ni pour angoisse : ils y emploieront bien chacun sa lance. Aussitôt ils frappent des épées. La bataille est merveilleusement acharnée.

CCXLVII

ET Malpramis par le champ chevauche. De ceux de France il fait grand carnage. Naimes le duc le regarde d'un regard fier, et va le frapper en vaillant. Il brise la bordure de son écu ; il lui rompt ( ?) les deux pans de son haubert ; il lui enfonce toute dans le corps son enseigne jaune et l'abat mort, entre les autres, qui gisent sans nombre.

CCXLVIII

LE roi Canabeu, le frère de l'émir, pique fortement des éperons son cheval. Il a tiré son épée : le pommeau en est de cristal. Il frappe Naimes sur son heaume [… ], le brise en deux moitiés, en tranche cinq des lacs de son épée d'acier, – le capelier ne lui sert de rien, – en fend la coiffe jusqu'à la chair, en jette par terre une pièce. Le coup fut rude, le duc est comme foudroyé. Il va tomber, mais Dieu l'aide. Il saisit de ses deux bras le col de son destrier. Si le païen redouble, le noble vassal est mort. Charles de France vient, qui le secourra.

CCXLIX

LE duc Naimes est en grande détresse. Et le païen presse Charles de frapper vite. Le roi lui dit. « Truand, c'est pour ton malheur que tu t'en es pris à celui-là ! » En sa hardiesse il va le frapper. Il brise l'écu du païen, le lui écrase contre le cœur. Il rompt la ventaille de son haubert et l'abat mort : la selle reste vide.

CCL

CHARLEMAGNE le roi est rempli de douleur, quand devant lui il voit Naimes blessé et son sang qui tombe clair sur l'herbe verte. Il lui dit, penché sur lui : « Beau sire Naimes, chevauchez à mon côté. Il est mort, le truand qui vous pressait ; je lui ai mis au corps mon épieu pour cette fois. » Le duc répond : « Sire, je me repose en vous ; si je survis, vous n'y perdrez pas. » Puis, en tout amour, en toute foi, ils vont côte à côte ; avec eux, vingt mille Français : il n'en est pas un qui ne tranche et ne taille.

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