Joseph Bédier - La Chanson de Roland
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CLXXVIII
IL n'y a chevalier ni baron qui de pitié ne pleure, douloureusement. Ils pleurent leurs fils, leurs frères, leurs neveux et leurs amis et leurs seigneurs liges ; contre terre, beaucoup se sont pâmés. Le duc Naimes a fait en homme sage, qui, le premier, dit à l'empereur : « Regardez en avant, à deux lieues de nous ; vous pourrez voir les grands chemins poudroyer, tant il y a de l'engeance sarrasine. Or donc, chevauchez ! Vengez cette douleur ! – Ah ! Dieu », dit Charles, « déjà ils sont si loin ! Accordez-moi mon droit, faites-moi quelque grâce ! C'est la fleur de douce France qu'ils m'ont ravie ! » Il appela Oton et Geboin, Tedbalt de Reims et le comte Milon : « Gardez le champ de bataille, par les monts, par les vaux. Laissez les morts couchés, tout comme ils sont. Que bête ni lion n'y touche ! Que n'y touche écuyer ni valet ! Que nul n'y touche, je vous l'ordonne, jusqu'à ce que Dieu nous permette de revenir dans ce champ ! » Et ils répondent avec douceur, en leur amour : « Droit empereur, cher seigneur, ainsi ferons-nous ! » Ils retiennent auprès d'eux mille de leurs chevaliers.
CLXXIX
L'EMPEREUR fait sonner ses clairons ; puis il chevauche, le preux, avec sa grande armée. Ils ont forcé ceux d'Espagne à tourner le dos ( ?) ; ils tiennent la poursuite d'un même cœur, tous ensemble. Quand l'empereur voit décliner la vêprée, il descend de cheval sur l'herbe verte, dans un pré : il se prosterne contre terre et prie le Seigneur Dieu de faire que pour lui le soleil s'arrête, que la nuit tarde et que le jour dure. Alors vient à lui un ange, celui qui a coutume de lui parler. Rapide, il lui donne ce commandement : « Charles, chevauche ; la clarté ne te manque pas. C'est la fleur de France que tu as perdue, Dieu le sait. Tu peux te venger de l'engeance criminelle ! » Il dit, et l'empereur remonte à cheval.
CLXXX
POUR Charlemagne Dieu fit un grand miracle, car le soleil s'arrête, immobile. Les païens fuient, les Francs leur donnent fortement la chasse. Au Val Ténébreux ils les atteignent, les poussent vivement vers Saragosse, les tuent à coups frappés de plein cœur. Ils les ont coupés des routes et des chemins les plus larges. L’Èbre est devant eux : l'eau en est profonde, redoutable, violente ; il n'y a ni barge, ni dromont, ni chaland. Les païens supplient un de leurs dieux, Tervagant, puis se précipitent ; mais nul ne les protégera. Ceux qui portent le heaume et le haubert sont les plus pesants : ils coulent à fond, nombreux ; les autres s'en vont flottant à la dérive ; les plus heureux boivent à foison, tant qu'enfin tous se noient, à grande angoisse. Les Français s'écrient : « Roland, c'est grand'pitié de votre mort ! »
CLXXXI
QUAND Charles voit que les païens sont tous morts, les uns tués par le fer, et la plupart noyés, et quel grand butin ont fait ses chevaliers, il descend à pied, le gentil roi, se couche contre terre et rend grâces à Dieu. Quand il se relève, le soleil est couché. L'empereur dit : « C'est l'heure de camper ; pour retourner à Roncevaux, il est tard. Nos chevaux sont las et recrus. Enlevez-leur les selles, ôtez-leur de la tête les freins et par ces prés laissez-les se rafraîchir. » Les Francs répondent : « Sire, vous dites bien. »
CLXXXII
L'EMPEREUR a établi son campement. Les Français mettent pied à terre dans le pays désert. Ils enlèvent à leurs chevaux les selles, leur ôtent de la tête les freins dorés ; ils leur livrent les prés ; ils y trouvent beaucoup d'herbe fraîche : on ne peut leur donner d'autres soins. Qui est très las dort contre terre. Cette nuit-là, on ne fit point garder le camp.
CLXXXIII
L'EMPEREUR s'est couché dans un pré. Le preux met près de sa tête son grand épieu. Cette nuit il n'a pas voulu se désarmer ; il garde son blanc haubert safré ; il garde lacé son heaume aux pierres serties d'or, et Joyeuse ceinte ; jamais elle n'eut sa pareille : chaque jour sa couleur change trente fois. Nous savons bien ce qu'il en fut de la lance dont Notre Seigneur fut blessé sur la Croix : Charles, par la grâce de Dieu, en possède la pointe et l'a fait enchâsser dans le pommeau d'or : à cause de cet honneur et de cette grâce, l'épée a reçu le nom de Joyeuse. Les barons de France ne doivent pas l'oublier : c'est de là qu'ils ont pris leur cri d'armes : « Montjoie ! » et c'est pourquoi nul peuple ne peut tenir contre eux.
CLXXXIV
CLAIRE est la nuit, et la lune brillante. Charles est couché, mais il est plein de deuil pour Roland, et son cœur est lourd à cause d'Olivier, et des douze pairs, et des Français : à Roncevaux, il les a laissés morts, tout sanglants. Il pleure et se lamente, il ne peut s'en tenir, et prie Dieu qu'il sauve les âmes. Il est las, car sa peine est très grande. Il s'endort, il n'en peut plus. Par tous les prés, les Francs se sont endormis. Pas un cheval qui puisse se tenir debout ; s'ils veulent de l'herbe, ils la broutent couchés. Il a beaucoup appris, celui qui a souffert.
CLXXXV
CHARLES dort en homme qu'un tourment travaille. Dieu lui a envoyé saint Gabriel ; il lui commande de garder l'empereur. L'ange se tient toute la nuit à son chevet. Par une vision, il lui annonce une bataille qui lui sera livrée. Il la lui montre par des signes funestes. Charles a levé son regard vers le ciel : il y voit les tonnerres et les vents et les gelées, et les orages et les tempêtes prodigieuses, un appareil de feux et de flammes, qui soudainement choit sur toute son armée. Les lances de frêne et de pommier s'embrasent, et les écus jusqu'à leurs boucles d'or pur. Les hampes des épieux tranchants éclatent, les hauberts et les heaumes d'acier se tordent ; Charles voit ses chevaliers en grande détresse. Puis des ours et des léopards veulent les dévorer, des serpents et des guivres, des dragons et des démons. Et plus de trente milliers de griffons sont là, qui tous fondent sur les Français. Et les Français crient : « Charlemagne, à notre aide ! » Le roi est ému de douleur et de pitié ; il veut y aller, mais il est empêché. D'une forêt vient contre lui un grand lion, plein de rage, d'orgueil et de hardiesse. Le lion s'en prend à sa personne même et l'attaque : tous deux pour lutter se prennent corps à corps. Mais Charles ne sait qui est dessus, qui est dessous. L'empereur ne s'est pas réveillé.
CLXXXVI
APRÈS cette vision, une autre lui vint : qu'il était en France, à Aix, sur un perron, et tenait un ours enchaîné par deux chaînes. Du côté de l'Ardenne il voyait venir trente ours. Chacun parlait comme un homme. Ils lui disaient : « Sire, rendez-le-nous ! Il n'est pas juste que vous le reteniez plus longtemps. Il est notre parent, nous lui devons notre secours. » De son palais accourt un lévrier. Sur l'herbe verte, au delà des autres, il attaque l'ours le plus grand. Là le roi regarde un merveilleux combat ; mais il ne sait qui vainc, qui est vaincu. Voilà ce que l'ange de Dieu a montré au baron. Charles dort jusqu'au lendemain, au jour clair.
CLXXXVII
LE roi Marsile s'enfuit à Saragosse. Sous un olivier il a mis pied à terre, à l'ombre. Il rend à ses hommes son épée, son heaume et sa brogne ; sur l'herbe verte il se couche misérablement. Il a perdu sa main droite, tranchée net ; pour le sang qu'il perd, il se pâme d'angoisse. Devant lui sa femme, Bramimonde, pleure et crie, hautement se lamente. Avec elle plus de vingt mille hommes, qui maudissent Charles et douce France. Vers Apollin ils courent, dans une crypte, le querellent, l'outragent laidement : « Ah ! mauvais dieu ! Pourquoi nous fais-tu pareille honte ? Pourquoi as-tu souffert la ruine de notre roi ? Qui te sert bien, tu lui donnes un mauvais salaire ! » Puis ils lui enlèvent son sceptre et sa couronne [… ], le renversent par terre à leurs pieds, le battent et le brisent à coups de forts bâtons. Puis à Tervagan, ils arrachent son escarboucle ; Mahomet, ils le jettent dans un fossé, et porcs et chiens le mordent et le foulent.
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