Joseph Bédier - La Chanson de Roland
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- Название:La Chanson de Roland
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CXLII
QUAND on sait qu'il ne sera pas fait prisonniers, on se défend fortement dans une telle bataille. C'est pourquoi les Francs se font hardis comme des lions. Voici que vient contre eux, en vrai baron, Marsile. Il monte le cheval qu'il appelle Gaignon. Il l'éperonne bien et va frapper Bevon : celui-là était sire de Dijon et de Beaune ; il brise son écu, rompt son haubert et, sans redoubler le coup, l'abat mort. Puis il tue Ivod et Ivoire ; avec eux Gérard de Roussillon. Le comte Roland n'est guère loin. Il dit au païen : « Dieu te maudisse ! A si grand tort tu m'occis mes compagnons ! Tu le paieras avant que nous nous séparions et tu vas apprendre le nom de mon épée. » En vrai baron, il va le frapper ; il lui tranche le poing droit. Puis il prend la tête à Jurfaleu le Blond : celui-là était fils du roi Marsile. Les païens s'écrient : « Aide-nous, Mahomet ! Vous, nos dieux, vengez-nous de Charles ! En cette terre il nous a mis de tels félons que, dussent-ils mourir, ils ne videront pas le champ. » L'un dit à l'autre : « Or donc fuyons ! » Et cent mille s'en vont : les rappelle qui veut, ils ne reviendront pas.
CXLIII
DE quoi sert leur déroute ? Si Marsile s'est enfui, son oncle est resté, Marganice, qui tient Carthage, Alfrere ( ?) et Garmalie et l'Éthiopie, une terre maudite : Il a en sa seigneurie l'engeance des Noirs. Leurs nez. sont grands, leurs oreilles larges ; ils sont là plus de cinquante mille ensemble. Ils lancent leurs chevaux hardiment, avec fureur, puis crient le cri d'armes des païens. Alors Roland dit : « Ici nous recevrons le martyre, et je sais bien maintenant que nous n'avons plus guère à vivre. Mais honte à qui d'abord ne se sera vendu cher ! Frappez, seigneurs, des épées fourbies, et disputez et vos morts et vos vies afin que douce France ne soit pas honnie par nous ! Quand en ce champ viendra Charles, mon seigneur, et qu'il verra quelle justice nous aurons faite des Sarrasins, et que, pour un des nôtres, il en trouvera quinze de morts, il ne laissera pas, certes, de nous bénir. »
CXLIV
QUAND Roland voit la gent maudite, qui est plus noire que l'encre et qui n'a rien de blanc que les dents, il dit : « Je le sais maintenant, en vérité, c'est aujourd'hui que nous mourrons. Frappez, Français, car je recommence ! » Olivier dit : « Honni soit le plus lent ! » A ces mots les Français foncent dans leur masse.
CXLV
QUAND les païens voient que les Français sont peu, ils s'enorgueillissent entre eux et se réconfortent. Ils se disent l'un à l'autre : « C'est que le tort est devers l'empereur ! » Le Marganice monte un cheval saure : Il l'éperonne fortement des éperons dorés, frappe Olivier par derrière, en plein dos. Le choc contre le corps a fendu [ ?] le haubert brillant ; l'épieu traverse la poitrine et ressort. Puis il dit : « Vous avez pris un rude coup ! Charles, le roi Magne, vous laissa aux ports pour votre malheur. S'il nous a fait du mal, il n'a pas sujet de s'en louer : car, rien que sur vous, j'ai bien vengé les nôtres. »
CXLVI
OLIVIER sent qu'il est frappé â mort. Il tient Hauteclaire, dont l'acier est bruni. Il frappe Marganice sur 1e heaume aigu, tout doré. Il en fait sauter par terre les fleurons et les cristaux, lui fend la tête jusqu'aux dents de devant. Il secoue sa lame dans la plaie et I'abat mort. Il dit ensuite : « Païen, maudit sois-tu ! Je ne dis pas que Charles n'ait rien perdu ; du moins, tu n'iras pas, au royaume dont tu fus, te vanter à aucune femme, à aucune dame, de m'avoir pris un denier vaillant ni d'avoir fait tort soit à moi, soit à personne au monde. » Puis il appelle Roland pour qu'il l'aide.
CXLVII
OLIVIER sent qu'il est blessé à mort. Jamais il ne se vengera tout son saoul. Au plus épais de la masse, il frappe en vrai baron. Il taille en pièces épieux et boucliers, les pieds et les poings, les selles, les échines. Qui l'aurait vu démembrer les païens, jeter le mort sur le mort, pourrait se souvenir d'un bon chevalier. L'enseigne de Charles, il n'a garde de l'oublier : « Montjoie ! » crie-t-il, haut et clair. Il appelle Roland, son pair et son ami : « Sire compagnon, venez vers moi, tout près ; à grande douleur, en ce jour, nous serons séparés. »
CXLVIII
ROLAND regarde Olivier au visage : il le voit terni, blêmi, tout pâle, décoloré. Son sang coule clair au long de son corps ; sur la terre tombent les caillots. « Dieu ! dit le comte, je ne sais plus quoi faire. Sire compagnon, c'est grand'pitié de votre vaillance ! Jamais nul ne te vaudra. Ah ! France douce, comme tu resteras aujourd'hui dépeuplée de bons vassaux, humiliée et déchue ! L'empereur en aura grand dommage. » A ces mots, sur son cheval il se pâme.
CXLIX
VOILA sur son cheval Roland pâmé, et Olivier qui est blessé à mort. Il a tant saigné, ses yeux se sont troublés : il n'y voit plus assez clair pour reconnaître, loin ou près, homme qui vive. Comme il aborde son compagnon, il le frappe sur son heaume couvert d'or et de gemmes, qu'il fend tout jusqu'au nasal ; mais il n'a pas atteint la tête. A ce coup Roland l'a regardé et lui demande doucement, par amour : « Sire compagnon, le faites-vous de votre gré ? C'est moi, Roland, celui qui vous aime tant ! Vous ne m'aviez porté aucun défi ! » Olivier dit : « Maintenant j'entends votre voix. Je ne vous vois pas ; veuille le Seigneur Dieu vous voir ! Je vous ai frappé, pardonnez-le-moi. » Roland répond : « Je n'ai aucun mal. Je vous pardonne, ici et devant Dieu. » A ces mots, l'un vers l'autre ils s'inclinèrent. C'est ainsi, à grand amour, qu'ils se sont séparés.
CL
OLIVIER sent que la mort l'angoisse. Les deux yeux lui virent dans la tête, il perd l'ouïe et tout à fait la vue. Il descend â pied, se couche contre terre. A haute voix il dit sa coulpe, les deux mains jointes et levées vers le ciel, et prie Dieu qu'il lui donne le paradis et qu'il bénisse Charles et douce France et, par-dessus tous les hommes, Roland, son compagnon. Le cœur lui manque, son heaume retombe, tout son corps s'affaisse contre terre. Le comte est mort, il n'a pas fait plus longue demeure ; le preux Roland le pleure et gémit. Jamais vous n'entendrez sur terre un homme plus douloureux.
CLI
ROLAND voit que son ami est mort, et qu'il gît, la face contre terre. Très doucement il dit sur lui l'adieu : « Sire compagnon, c'est pitié de votre hardiesse ! Nous fûmes ensemble et des ans et des jours : jamais tu ne me fis de mal, jamais je ne t'en fis. Quand te voilà mort, ce m'est douleur de vivre. » A ces mots, le marquis se pâme sur son cheval, qu'il nomme Veillantif. Ses étriers d'or fin le maintiennent droit en selle : par où qu'il penche, il ne peut choir.
CLII
AVANT que Roland se fût reconnu, ranimé et remis de sa pâmoison, un grand dommage lui vint : les Français sont morts, il les a tous perdus, hormis l'archevêque et Gautier de l'Hum. Gautier est redescendu des montagnes. Contre ceux d'Espagne il a combattu fortement. Ses hommes sont morts, les païens les ont vaincus. Bon gré mal gré, il fuit vers les vallées ; il invoque Roland pour qu'il l'aide : « Ah ! gentil comte, vaillant homme, où es-tu ? Jamais je n'eus peur, quand tu étais là. C'est moi, Gautier, celui qui conquit Maelgut, moi, le neveu de Droon, le vieux et le chenu. Pour ma prouesse tu me chérissais entre tes hommes. Ma lance est brisée et mon écu percé, et mon haubert démaillé et déchiré… Je vais mourir, mais je me suis vendu cher. » A ces derniers mots, Roland l'a entendu. Il éperonne et, poussant son cheval, vient vers lui [… ].
CLIII
ROLAND est rempli de douleur et de colère. Au plus épais de la presse il se met à frapper. De ceux d'Espagne, il en jette morts vingt, et Gautier six, et l'archevêque cinq. Les païens disent : « Les félons que voilà ! Gardez, seigneurs, qu'ils ne s'en aillent vivants ! Traître qui ne va pas les attaquer, et couard qui les laissera échapper ! » Alors recommencent leurs huées et leurs cris. De toutes parts ils reviennent à l'assaut.
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