Joseph Bédier - La Chanson de Roland
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- Название:La Chanson de Roland
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CLIV
LE comte Roland est un noble guerrier, Gautier de l'Hum un chevalier très bon, l'archevêque un prud'homme éprouvé. Pas un des trois ne veut faillir aux autres. Au plus fort de la presse ils frappent sur les païens. Mille Sarrasins mettent pied à terre ; à cheval, ils sont quarante milliers. Voyez-les qui n'osent approcher ! De loin ils jettent contre eux lances et épieux, guivres et dards, et des museraz, et des agiers… Aux premiers coups ils ont tué Gautier. A Turpin de Reims ils ont tout percé l'écu, brisé le heaume et ils l'ont navré à la tête ; ils ont rompu et démaillé son haubert, transpercé son corps de quatre épieux. Ils tuent sous lui son destrier. C'est grand deuil quand l'archevêque tombe.
CLV
TURPIN de Reims, quand il se voit abattu de cheval, le corps percé de quatre épieux, rapidement il se redresse debout, le vaillant. Il cherche Roland du regard, court à lui, et ne dit qu'une parole : « Je ne suis pas vaincu. Un vaillant, tant qu'il vit, ne se rend pas ! » Il dégaine Almace, son épée d'acier brun ; au plus fort de la presse, il frappe mille coups et plus. Bientôt, Charles dira qu'il ne ménagea personne, car il trouvera autour de lui quatre cents Sarrasins, les uns blessés, d'autres transpercés d'outre en outre et d'autres dont la tête est tranchée. Ainsi le rapporte la Geste ; ainsi le rapporte celui-là qui fut présent à la bataille : le baron Gilles, pour qui Dieu fait des miracles, en fit jadis la charte au moutier de Laon. Qui ne sait pas ces choses n'entend rien à cette histoire.
CLVI
LE comte Roland combat noblement, mais son corps est trempé de sueur et brûle ; et dans sa tête il sent un grand mal : parce qu'il a sonné son cor, sa tempe s'est rompue. Mais il veut savoir si Charles viendra. Il prend l'olifant, sonne, mais faiblement. L'empereur s'arrête, écoute : « Seigneurs », dit-il, « malheur à nous ! Roland, mon neveu, en ce jour, nous quitte. A la voix de son cor j'entends qu'il ne vivra plus guère. Qui veut le joindre, qu'il presse son cheval ! Sonnez vos clairons, tant qu'il y en a dans cette armée ! » Soixante mille clairons sonnent, et si haut que les monts retentissent et que répondent les vallées. Les païens l'entendent, ils n'ont garde d'en rire. L'un dit à l'autre : « Bientôt Charles sera sur nous. »
CLVII
LES païens disent : « L'empereur revient : de ceux de France entendez sonner les clairons. Si Charles vient, il y aura parmi nous du dommage. Si Roland survit, notre guerre recommence ; l'Espagne, notre terre, est perdue. » Quatre cents se rassemblent, portant le heaume, de ceux qui s'estiment les meilleurs en bataille. Ils livrent à Roland un assaut dur et âpre. Le comte a de quoi besogner pour sa part.
CLVIII
LE comte Roland, quand il les voit venir, se fait plus fort, plus fier, plus ardent. Il ne leur cédera pas tant qu'il sera en vie. Il monte le cheval qu'on appelle Veillantif. Il l'éperonne bien de ses éperons d'or fin ; au plus fort de la presse, il va tous les assaillir. Avec lui, l'archevêque Turpin. Les païens l'un à l'autre se disent : « Ami, venez-vous-en ! De ceux de France nous avons entendu les cors : Charles revient, le roi puissant. »
CLIX
LE comte Roland jamais n'aima un couard, ni un orgueilleux, ni un méchant, ni un chevalier qui ne fût bon guerrier. Il appela l'archevêque Turpin : « Sire, vous êtes à pied et je suis à cheval. Pour l'amour de vous je tiendrai ferme en ce lieu. Ensemble nous y recevrons et le bien et le mal ; je ne vous laisserai pour nul homme fait de chair. Nous allons rendre aux païens cet assaut. Les meilleurs coups sont ceux de Durendal. » L'archevêque dit – Honni qui bien ne frappe ! Charles revient, qui bien nous vengera ! »
CLX
LES païens disent : « Nous sommes nés à la malheure ! Quel douloureux jour s'est levé pour nous ! Nous avons perdu nos seigneurs et nos pairs. Charles revient, le vaillant, avec sa grande armée. De ceux de France, nous entendons les clairons sonner clair ; ils crient « Montjoie ! » à grand bruit. Le comte Roland est de si fière hardiesse que nul homme fait de chair ne le vaincra jamais. Lançons contre lui nos traits, puis laissons-lui le champ. » Et ils lancèrent contre lui des dards et des guivres sans nombre, des épieux, des lances, des museraz empennés. Ils ont brisé et troué son écu, rompu et démaillé son haubert ; mais son corps, ils ne l'ont pas atteint. Pourtant, ils lui ont blessé Veillantif de trente blessures ; sous le comte ils l'ont abattu mort. Les païens s'enfuient, ils lui laissent le champ. Le comte Roland est resté, démonté.
CLXI
LES païens s'enfuient, marris et courroucés. Vers l'Espagne, ils se hâtent, à grand effort. Le comte Roland ne peut leur donner la chasse : il a perdu Veillantif, son destrier ; bon gré mal gré, il reste, démonté. Vers l'archevêque Turpin, il va, pour lui porter son aide. Il lui délaça du chef son heaume paré d'or et lui retira son blanc haubert léger. Il prit son bliaut et le découpa tout ; dans ses grandes plaies il en a bouté les pans. Puis il l'a pris dans ses bras, serré contre sa poitrine ; sur l'herbe verte il l'a mollement couché. Très doucement il lui fit une prière : « Ah ! gentil seigneur, donnez-m'en le congé : nos compagnons, qui nous furent si chers, les voilà morts, nous ne devons pas les laisser. Je veux aller les chercher et les reconnaître, et devant vous les déposer sur un rang, côte à côte. » L'archevêque dit : « Allez et revenez ! Ce champ est vôtre, Dieu merci ! vôtre et mien. »
CLXII
ROLAND part. Il va à travers le champ, tout seul. Il cherche par les vaux, il cherche par les monts. [Là il trouva Ivoire et Ivon, et puis il trouva le Gascon Engelier.] Là il trouva Gerin et Gerier son compagnon, et puis il trouva Bérengier et Aton. Là il trouva Anseïs et Samson, et puis il trouva Gérard le Vieux, de Roussillon. Un par un il les a pris, le vaillant, et il revient avec, vers l'archevêque. Devant ses genoux il les a mis sur un rang. L'archevêque pleure, il ne peut s'en tenir. Il lève la main, fait sa bénédiction. Après il dit : « C'est pitié de vous, seigneurs ! Que Dieu reçoive toutes vos âmes, le Glorieux ! En paradis qu'il les mette dans les saintes fleurs ! A mon tour, combien la mort m'angoisse ! Je ne reverrai plus l'empereur puissant. »
CLXIII
ROLAND repart ; à nouveau il va chercher par le champ. Il retrouve son compagnon, Olivier. Contre sa poitrine il le presse, étroitement embrassé. Comme il peut, il revient vers l'archevêque. Sur un écu il couche Olivier auprès des autres, et l'archevêque l'a absous et signé du signe de la croix. Alors redoublent la douleur et la pitié. Et Roland dit : « Olivier, beau compagnon, vous étiez fils du duc Renier, qui tenait la marche du Val de Runers. Pour rompre une lance et pour briser des écus, pour vaincre et abattre les orgueilleux, pour soutenir et conseiller les prud'hommes [… ], en nulle terre il n'y a chevalier meilleur que vous ne fûtes ! »
CLXIV
LE comte Roland, quand il voit morts ses pairs, et Olivier qu'il aimait tant, s'attendrit : il se met à pleurer. Son visage a perdu sa couleur. Si grand est son deuil, il ne peut plus rester debout ; qu'il le veuille ou non, il choit contre terre, pâmé. L'archevêque dit : « Baron, c'est pitié de vous ! »
CLXV
L'ARCHEVÊQUE, quand il vit se pâmer Roland, en ressentit une douleur, la plus grande douleur qu'il eût ressentie. Il étendit la main : il a pris l'olifant. A Roncevaux il y a une eau courante : il veut y aller, il en donnera à Roland. A petits pas, il s'éloigne, chancelant. Il est si faible qu'il ne peut avancer. Il n'en a pas la force, il a perdu trop de sang ; en moins de temps qu'il n'en faut pour traverser un seul arpent, le cœur lui manque, il tombe, la tête en avant. La mort l'étreint durement.
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