Joseph Bédier - La Chanson de Roland

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CXVII

LE comte Roland appelle Olivier : « Seigneur compagnon, voilà Engelier mort, nous n'avions pas un chevalier plus vaillant. » Le comte répond : « Que Dieu me donne de le venger ! » Il broche son cheval de ses éperons d'or pur. Il dresse Hauteclaire, l'acier en est sanglant ; de toute sa force il va frapper le païen. Il secoue la lame dans la plaie et le Sarrasin choit ; les démons emportent son âme. Puis il tue le duc Alphaïen, tranche à Escababi la tête et désarçonne sept Arabes : ceux-là désormais ne vaudront plus guère en bataille. Roland dit : « Mon compagnon se fâche ! Auprès de moi il vaut bien son prix. Pour de tels coups Charles nous chérit mieux. » Très haut, il crie : « Frappez, chevaliers ! »

CXVIII

D'AUTRE part voici un païen, Valdabron : il avait armé chevalier [ ?] le roi Marsile. Il est seigneur sur mer de quatre cents dromonts ; pas un marinier qui ne se réclame de lui. Il avait pris Jérusalem par traîtrise, et violé le temple de Salomon, et devant les fonts tué le patriarche. C'est lui qui, ayant reçu le serment du comte Ganelon, lui avait donné son épée et mille mangons. Il monte le cheval qu'il appelle Gramimond : un faucon est moins rapide. Il l'éperonne bien des éperons aigus et va frapper Samson, le riche duc. Il lui brise l'écu, lui rompt le haubert, lui met au corps les pans de son enseigne, à pleine hampe le désarçonne et l'abat mort : « Frappez, païens, car nous le vaincrons très bien ! » Les Français disent : « Dieu ! quel deuil d'un tel baron ! »

CXIX

LE comte Roland, quand il voit Samson mort, sachez qu'il en eut une très grande douleur. Il pique son cheval, court sus au païen à toute force. Il tient Durendal, qui vaut mieux que l'or pur. Il va, le preux, et le frappe tant qu'il peut sur son heaume dont les pierreries sont serties d'or. Il fend la tête, et la brogne, et le tronc, et la bonne selle gemmée, et au cheval il fend l'échine profondément ; et, le blâme, le loue qui voudra ! les tue tous deux. Les païens disent : « Ce coup nous est cruel ! » Roland répond : « Je ne puis aimer les vôtres. L'orgeuil est devers vous et le tort. »

CXX

UN Africain est là, venu d'Afrique : c'est Malquiant, le fils du roi Malcud. Ses armes sont tout incrustées d'or ; au soleil sur tous les autres il resplendit. Il monte le cheval qu'il appelle Saut-Perdu : il n'y a bête qui puisse l'égaler à la course. Il va frapper sur l'écu Anseïs : il en tranche les quartiers de vermeil et d'azur. Il lui a rompu les pans de son haubert, il lui enfonce au corps l'épieu, fer et bois. Le comte est mort, son temps est fini. Les Français disent : « Baron, c'est grand'pitié de toi ! »

CXXI

PAR le champ va Turpin, l'archevêque. Jamais tel tonsuré ne chanta la messe, qui de sa personne ait fait autant d'exploits. Il dit au païen : « Que Dieu t'envoie tous les maux ! Tu en as tué un que mon cœur regrette. » Il lance en avant son bon cheval et frappe le païen sur son écu de Tolède d'un tel coup qu'il l'abat mort sur l'herbe verte.

CXXII

D'AUTRE part est un païen, Grandoine, fils de Capuel, le roi de Cappadoce. Il monte le cheval qu'il appelle Marmoire, lequel est plus rapide que nul oiseau qui vole. Il lâche la rêne, pique des éperons et va frapper Gerin de toute sa force. Il brise son écu vermeil, le lui fait choir du cou. Après, il lui déclôt sa brogne, lui plonge toute au corps son enseigne bleue et l'abat mort sur une haute roche. Il tue encore Gerier son compagnon, et Bérengier, et Gui de Saint-Antoine, puis va frapper un riche duc, Austorge, qui tenait en sa seigneurie Valeri [ ?] et Envers [ ?] sur le Rhône. Il l'abat mort ; les païens se réjouissent. Les Français disent : « Quel déclin des nôtres ! »

CXXIII

LE comte Roland tient son épée sanglante. Il a bien entendu que les Français se découragent. Il en a si grand deuil qu'il croit que son cœur va se fendre. Il dit au païen : « Que Dieu t'octroie tous les maux ! Tu en as tué un que je compte te vendre très cher ! » Il éperonne son cheval [… ]. Lequel vaincra ? Les voilà aux prises.

CXXIV

GRANDOINE était preux et vaillant, puissant et hardi au combat. Au travers de sa voie, il a rencontré Roland. Jamais il ne l'a vu : il le reconnaît pourtant, à son fier visage, à son beau corps, à son regard, à son allure ; il a peur, il ne peut s'en défendre. Il veut fuir, mais vainement. Le comte le frappe d'un coup si merveilleux qu'il lui fend tout le heaume jusqu'au nasal, lui tranche le nez et la bouche et les dents, et tout le tronc, et le haubert aux bonnes mailles, et le pommeau et le troussequin d'argent de sa selle dorée, et profondément le dos de son cheval. Point de remède : il les a tués tous deux, et ceux d'Espagne gémissent tous. Les Français disent : « Notre garant frappe bien ! »

CXXV

LA bataille est merveilleuse ; elle se fait plus précipitée. Les Français y frappent avec vigueur et rage. Ils tranchent les poings, les flancs, les échines, transpercent les vêtements jusqu'aux chairs vives, et le sang coule en filets clairs sur l'herbe verte. « Terre des Aïeux, Mahomet te maudisse ! Sur tous les peuples ton peuple est hardi ! » Pas un Sarrasin qui ne crie : « Marsile ! Chevauche, roi ! Nous avons besoin d'aide ! »

CXXVI

LA bataille est merveilleuse et grande. Les Français y frappent des épieux brunis. Si vous eussiez vu tant de souffrance, tant d'hommes morts, blessés, ensanglantés ! Ils gisent l'un sur l'autre, face au ciel, face contre terre. Les Sarrasins ne peuvent l'endurer davantage : bon gré mal gré ils vident le champ. Et les Francs, de vive force, leur ont donné la chasse.

CXXVII

LE comte Roland appelle Olivier : « Seigneur compagnon, avouez-le, l'archevêque est très bon chevalier ; il n'y a meilleur sous le ciel ; il sait bien frapper de la lance et de l'épieu. » Le comte répond : « Donc, allons lui aider ! » A ces mots les Francs ont recommencé. Durs sont les coups, lourde est la mêlée. Les chrétiens sont en grande détresse. Il eût fait beau voir Roland et Olivier frapper, tailler de l'épée ! L'archevêque frappe de son épieu. De ceux qu'ils ont tués, on peut estimer le nombre ; il est écrit, dit la Geste, dans les chartes et les brefs : ils en tuèrent plus de quatre milliers. Aux quatre premiers assauts, ils ont bien tenu coup ; le cinquième leur pesa lourdement. Ils sont tous tués, les chevaliers français, hormis soixante que Dieu a épargnés. Avant qu'ils meurent, ils se vendront très cher.

CXXVIII

LE comte Roland voit le grand massacre des siens. Il appelle Olivier, son compagnon : « Beau seigneur, cher compagnon, par Dieu ! que vous en semble ? Voyez tant de vaillants qui gisent là contre terre ! Nous avons bien sujet de plaindre douce France, la belle ! Vidée de tels barons, comme elle reste déserte ! Ah ! roi, ami, que n'êtes-vous ici ? Olivier, frère, comment pourrons-nous faire ? Comment lui mandrons-nous des nouvelles ? » Olivier dit : « Comment ? Je ne sais pas. On en pourrait parler à notre honte, et j'aime mieux mourir ! »

CXXIX

ROLAND dit : « Je sonnerai l'olifant. Charles l'entendra, qui passe les ports. Je vous le jure, les Francs reviendront. » Olivier dit : « Ce serait pour tous vos parents un grand déshonneur et un opprobre et cette honte serait sur eux toute leur vie ! Quand je vous demandais de le faire, vous n'en fîtes rien. Faites-le maintenant : ce ne sera plus par mon conseil. Sonner votre cor, ce ne serait pas d'un vaillant ! Mais comme vos deux bras sont sanglants ! » Le comte répond : « J'ai frappé de beaux coups. »

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