Joseph Bédier - La Chanson de Roland
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CVII
MON seigneur Olivier a tiré sa bonne épée, celle qu'a tant réclamée son compagnon Roland, et il lui montre, en vrai chevalier, comme il s'en sert. Il frappe un païen, Justin de Val Ferrée. Il lui fend par le milieu toute la tête et tranche le corps et la brogne safrée, et la bonne selle, dont les gemmes sont serties d'or, et à son cheval il a fendu l'échine. Il abat le tout devant lui sur le pré. Roland dit : « Je vous reconnais, frère ! Si l'empereur nous aime, c'est pour de tels coups ! » De toutes parts « Montjoie ! » retentit.
CVIII
LE comte Gerin monte le cheval Sorel, et son compagnon Gerier, Passecerf. Ils lâchent les rênes, donnent tous deux de l'éperon et vont frapper un païen, Timozel, l'un sur l'écu, l'autre sur le haubert. Les deux épieux se brisent dans le corps. Ils le jettent mort à la renverse dans un guéret. Lequel des deux fut le plus vite ? Je ne l'ai pas ouï dire et je ne sais [… ]. Et l'archevêque leur a tué Siglorel, l'enchanteur, celui qui déjà était descendu en enfer : par sortilège, Jupiter l'y avait conduit. Turpin dit : « Celui-là avait mal mérité de nous ! » Roland répond : « Il est vaincu, le fils de serf. Olivier, frère, voilà les coups que j'aime ! »
CIX
LA bataille s'est faite plus acharnée. Francs et païens frappent des coups merveilleux. L'un attaque, l'autre se défend. Tant de hampes brisées et sanglantes ! Tant de gonfanons arrachés et tant d'enseignes ! Tant de bons Français qui perdent leur jeune vie ! Ils ne verront plus leurs mères ni leurs femmes, ni ceux de France qui aux ports les attendent. Charles le Grand en pleure et se lamente ; mais de quoi sert sa plainte ? Ils n'auront pas son secours. Ganelon l'a servi malement, au jour où il s'en fut à Saragosse vendre ses fidèles ; pour l'avoir fait, il perdit la vie et les membres par jugement à Aix, où il fut condamné à être pendu ; avec lui trente de ses parents, qui n'attendaient pas cette mort.
CX
LA bataille est merveilleuse et pesante. Roland y frappe bien, et Olivier ; et l'archevêque y rend plus de mille coups et les douze pairs ne sont pas en reste, ni les Français, qui frappent tous ensemble. Par centaines et par milliers, les païens meurent. Qui ne s'enfuit ne trouve nul refuge ; bon gré mal gré, il y laisse sa vie. Les Français y perdent leurs meilleurs soutiens. Ils ne reverront plus leurs pères ni leurs parents, ni Charlemagne qui les attend aux ports. En France s'élève une tourmente étrange, un orage chargé de tonnerre et de vent, de pluie et de grêle, démesurément. La foudre tombe à coups serrés et pressés, la terre tremble. De Saint-Michel-du-Péril jusqu'aux Saints, de Besançon jusqu'au port de Wissant, il n'y a maison dont un mur ne crève. En plein midi, il y a de grandes ténèbres ; aucune clarté, sauf quand le ciel se fend. Nul ne le voit qui ne s'épouvante. Plusieurs disent : « C'est la consommation des temps, la fin du monde que voilà venue. » Ils ne savent pas, ils ne disent pas vrai : c'est la grande douleur pour la mort de Roland.
CXI
LES Français ont frappé de plein cœur, fortement. Les païens sont morts en foule, par milliers. Sur les cent mille, il ne s'en est pas sauvé deux. L'archevêque dit : « Nos hommes sont très preux ; sous le ciel nul n'en a de meilleurs. Il est écrit aux Annales des Frances que [… ]. » Ils vont par le champ et recherchent les leurs ; ils pleurent de deuil et de pitié sur leurs parents, du fond du cœur, en leur amour. Vient contre eux, avec sa grande armée, le roi Marsile.
CXII
MARSILE vient le long d'une vallée, avec la grande armée qu'il amassa. Il a formé et compté vingt corps de bataille. Les heaumes aux pierreries serties dans l'or brillent, et les écus, et les brognes safrées. Sept mille clairons sonnent la charge, grand est le bruit par toute la contrée. Roland dit : « Olivier, compagnon, frère, Ganelon le félon a juré notre mort. La trahison ne peut rester cachée ; l'empereur en prendra forte vengeance. Nous aurons une bataille âpre et dure ; jamais homme n'aura vu pareille rencontre. J'y frapperai de Durendal, mon épée, et vous, compagnon, vous frapperez de Hauteclaire. Par tant de terres nous les avons portées ! Nous avons gagné par elles tant de batailles ! Il ne faut pas que l'on chante d'elles une mauvaise chanson. »
CXIII
MARSILE Voit le martyre des siens. Il fait sonner ses cors et ses buccines, puis chevauche avec le ban de sa grande armée. En avant, chevauche un Sarrasin, Abisme : il n'y a plus félon dans sa troupe. Il est plein de vices et de grands crimes, il ne croit pas en Dieu, le fils de sainte Marie. Il est aussi noir que poix fondue ; mieux que tout l'or de Galice, il aime le meurtre et la traîtrise. Jamais nul ne le vit jouer ni rire. Mais il est vaillant et très téméraire, et c'est pourquoi il est cher au félon roi Marsile. Il porte son dragon, auquel se rallie la gent sarrasine. L'archevêque ne saurait guère l'aimer ; dès qu'il le voit, il désire le frapper. Tout bas il se dit à lui-même : « Ce Sarrasin me semble fort hérétique. Le mieux de beaucoup est que j'aille l'occire : jamais je n'aimai couard ni couardise. »
CXIV
L'ARCHEVÊQUE commence la bataille. Il monte le cheval qu'il prit à Grossaille, un roi qu'il avait tué en Danemark. Le destrier est bien allant, rapide ; il a les fers dégagés, les jambes plates, la cuisse courte et la croupe large, les flancs allongés et l'échine bien haute, la queue blanche et le toupet jaune, les oreilles petites, la tête toute fauve ; il n'est nulle bête qui l'égale à la course. L'archevêque éperonne, avec quelle vaillance ! Il attaque Abisme, rien ne l'en détournera. Il va le frapper sur son écu [… ], que des pierreries chargent, améthystes et topazes [… ], escarboucles qui flambent : au Val Métas un démon l'avait donné à l'émir Galafe, et l'émir à Abisme. Turpin frappe, il ne le ménage pas ; après qu'il a frappé, l'écu, je crois, ne vaut plus un denier. Il transperce le Sarrasin d'un flanc à l'autre et l'abat mort sur la terre nue. Les Français disent : « Voilà une belle vaillance ! Aux mains de l'archevêque la crosse ne sera pas honnie ! »
CXV
LES Français voient que les païens sont tant : les champs en sont couverts de toutes parts. Souvent ils appellent Olivier et Roland et les douze pairs, pour qu'ils les défendent. Et l'archevêque leur dit sa pensée : « Seigneurs barons, ne songez à rien qui soit mal. Je vous en prie par Dieu, ne fuyez pas, afin que nul vaillant ne chante de vous une mauvaise chanson. Bien mieux vaut que nous mourions en combattant. Bientôt, nous en avons la promesse, nous viendrons à notre fin ; nous ne vivrons pas au-delà de ce jour ; mais il est une chose dont je vous suis garant : le saint paradis vous est grand ouvert, vous y serez assis près des Innocents. » A ces paroles les Francs sont remplis de tant de réconfort qu'il n'en est pas un qui ne crie « Montjoie ! ».
CXVI
UN Sarrasin était là, de Saragosse, – une moitié de la cité est à lui, – Climborin, qui point n'est prud'homme. C'est lui qui, ayant reçu le serment du comte Ganelon, par amitié l'avait baisé sur la bouche et lui avait donné son heaume et son escarboucle. Il honnira, dit-il, la Terre des Aïeux ; à l'empereur il enlèvera sa couronne. Il monte le cheval qu'il appelle Barbamousche, lequel est plus rapide qu'épervier ou hirondelle. Il l'éperonne bien, lui abandonne le frein et va frapper Engelier de Gascogne. Ni l'écu ni la brogne ne le peuvent garantir. Le païen lui plonge au corps la pointe de son épieu ; il appuie, tout le fer traverse d'outre en outre ; à pleine hampe, dans le champ, il l'abat à la renverse, puis s'écrie : « Cette engeance est bonne à détruire ! Frappez, païens, pour rompre la presse ! » Les Français disent : « Dieu ! quel preux nous perdons ! »
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