Eugène Zamiatine - Nous Autres
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Je ne pus trouver nulle part l’ouverture par où nous étions sortis des couloirs l’autre jour. Il n’y en avait pas. Cela valait peut-être mieux, cela montrait que tout n’avait existé que dans mes « rêves » absurdes.
Fatigué, couvert de poussière, me sentant pris dans je ne sais quelle toile d’araignée, j’ouvris la petite porte pour revenir dans la cour principale. J’entendis alors derrière moi un bruit de pas clapotant, je me retournai et vis devant moi les ailes roses et le sourire de S.
Il cligna des yeux, les enfonça dans les miens et demanda :
« Vous vous promenez ? »
Je me tus, mes mains me gênaient.
« Alors, vous vous sentez mieux, maintenant ?
– Oui, je vous remercie. Il semble que je redeviens normal. »
Il me lâcha et leva les yeux. Sa tête était renversée et je remarquai pour la première fois sa pomme d’Adam, qui ressemblait à un ressort de divan sortant de la tapisserie.
Des aéroplanes descendirent à cinquante mètres du sol. On les reconnaissait comme appartenant aux Gardiens, à leur vol lent et bas et à leurs trompes pendantes portant les appareils d’observation. Ils n’étaient pas deux ou trois, comme à l’ordinaire, mais dix ou douze – je dois malheureusement me contenter d’un chiffre approximatif.
« Pourquoi sont-ils si nombreux aujourd’hui ? » eus-je la hardiesse de demander.
Son ressort de divan revint à sa place et ses yeux s’enfoncèrent de nouveau dans les miens :
« Pourquoi ? Hum ! Un vrai docteur commence à soigner un homme encore bien portant et qui ne doit tomber malade que le lendemain, ou le surlendemain, ou une semaine après. C’est ce qu’on appelle la prophylaxie. »
Il hocha la tête et pataugea sur les dalles de la cour, puis se retourna et me dit par-dessus l’épaule :
« Faites attention à vous ! »
J’étais seul encore une fois. Tout était calme et vide, loin, derrière le Mur Vert, les oiseaux et le vent tourbillonnaient. « Qu’a-t-il voulu dire par là ? »
Mon avion glissait rapidement sur le vent. Je voyais les ombres légères des nuages ; en bas, des coupoles bleues, des cubes de glace en verre, prenaient la couleur du plomb…
Le soir.
J’avais ouvert mon manuscrit pour porter sur ses pages quelques remarques indispensables sur le grand Jour de l’Unanimité, déjà proche. Je me suis aperçu que je ne pouvais écrire en ce moment. J’écoutais le vent frappant de ses ailes sombres les murs de verre, je regardais autour de moi, j’attendais. Quoi ? Je n’en savais rien. Lorsque les ouïes rose-brun apparurent dans ma chambre, j’en fus très content, je l’avoue. Elle s’assit, arrangea un pli de sa jupe entre ses genoux et me barbouilla tout entier de ses sourires, elle en mit un morceau sur chacune de mes rides. Cela me fut agréable, je me sentis solidement emmailloté, comme un enfant dans ses langes.
« Vous savez, j’arrive ce matin dans ma classe », elle travaille à l’Institut de Puériculture, « et je vois une caricature sur le mur. Ils m’avaient représentée sous la forme d’un poisson. Peut-être qu’en effet…
– Non, qu’est-ce que vous dites ? » m’empressai-je de la rassurer (de près, il est certain qu’elle n’a rien de ressemblant à des ouïes et, lorsque j’ai parlé de ses ouïes, c’était tout à fait déplacé).
« Et puis, au fond, ce n’est pas important, seulement, vous comprenez, l’acte en lui-même ! Naturellement, j’ai appelé les Gardiens. J’aime beaucoup les enfants et je crois que l’amour le plus élevé et le plus difficile, c’est la cruauté, vous comprenez ? »
Je crois bien. Cela concordait tellement avec ce que je pensais que je ne pus m’empêcher de lui lire un passage de la note 20, commençant par : « Mes pensées s’entrechoquent doucement, avec un bruit de métal… »
Je vis, sans les regarder, ses joues rose-brun se gonfler et s’approcher de plus en plus de moi. Je sentis dans mes mains ses doigts secs, durs et même un peu piquants.
« Donnez, donnez-moi cela. Je l’enregistrerai sur disques et le ferai apprendre par cœur aux enfants. Ce n’est pas tant nécessaire aux habitants de Vénus qu’à nous, tout de suite, demain, après-demain. »
Elle jeta un regard autour d’elle et me dit à voix basse :
« Vous avez entendu la nouvelle ? On dit que le Jour de l’Unanimité… »
Je sursautai :
« Quoi, qu’est-ce qu’on dit ? Le Jour de l’Unanimité ? »
Il n’y avait plus de murs propices. Je me sentis immédiatement jeté dehors, où le vent poilu faisait rage sur les toits et où les nuages sombres et obliques flottaient de plus en plus bas…
U me saisit résolument par les épaules et je remarquai que, tout en me raisonnant, ses doigts tremblaient.
« Asseyez-vous, mon cher, ne vous énervez pas. Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte. Et puis, si vous voulez, je serai auprès de vous ce jour-là. Je laisserai les enfants à quelqu’un d’autre et resterai auprès de vous ; vous êtes gentil, vous aussi vous êtes un enfant et il vous faut…
– Non, non, protestai-je, pour rien au monde. Vous allez finir par me prendre tout à fait pour un enfant et par croire que, tout seul… Pour rien au monde. » (Je reconnais que j’avais fait mes plans pour cette journée.)
Elle sourit, le texte de ce sourire était évidemment celui-ci : « Ah, quel petit entêté ! » Elle se rassit, les yeux baissés. Sa main recommença d’arranger chastement le pli de son unif.
« Je pense que je dois me décider… pour votre bien… Non, je vous en prie, ne me pressez pas, il faut encore que je réfléchisse. »
Je ne la pressais pas, bien que je comprisse que je devais me sentir flatté, car il n’y a pas de plus grand honneur que de couronner les années vespérales d’une femme.
… Toute la nuit j’ai vu des ailes, dont je me protégeais en me cachant la tête dans les mains. J’ai vu aussi une chaise, pas comme les nôtres, mais d’un modèle ancien et en bois. Cette chaise s’avançait en portant simultanément en avant deux pieds opposés, comme un cheval ; elle monta sur mon lit. J’aime les chaises de bois car elles ne sont pas confortables et font mal.
C’est extraordinaire que l’on ne puisse trouver un moyen de guérir cette maladie du rêve ou de la rendre raisonnable et, peut-être même, utile.
NOTE 22 – Les vagues figées. Tout se perfectionne. Je suis un microbe .
Imaginez-vous que vous êtes au bord de la mer : les vagues s’élèvent et s’abaissent suivant un certain rythme. Tout à coup, après s’être dressées, vous les voyez se figer et rester droites. Nous avons ressenti ce genre d’émotion quand notre promenade, prévue par les Tables, s’est trouvée dérangée et s’est arrêtée. Nos manuscrits relatent qu’un fait analogue s’est produit il y a cent dix-neuf ans, lorsqu’un météore tomba du ciel au milieu de la foule, avec un grand sifflement et beaucoup de fumée.
Nous marchions comme d’habitude, c’est-à-dire suivant la façon dont sont représentées les vagues sur les monuments assyriens : un millier de têtes sur deux pieds intégralement fondus et deux mains soudées dans un balancement synchrone, quand nous avons aperçu au bout du boulevard, à l’endroit où bourdonne la Tour Accumulatrice, un quadrilatère qui venait à notre rencontre ; sur chacun de ses côtés marchaient des gardes avec, au milieu, trois hommes sur l’unif desquels ne brillaient plus les numéros d’or de l’État. C’était parfaitement clair.
L’immense cadran de la Tour, semblable à un visage, se penchait hors des nuages et attendait avec indifférence, en crachant les secondes. Il était exactement treize heures six lorsqu’un trouble se produisit dans le quadrilatère. Tout ceci eut lieu tout près de moi et j’ai pu en voir les détails les plus infimes. Je me rappelle très bien un homme au cou mince et long avec, sur la tempe, un réseau de veines bleues, ressemblant aux fleuves d’un petit monde inconnu. C’était visiblement un tout jeune homme. Il remarqua quelqu’un dans nos rangs, s’arrêta, se dressa sur la pointe des pieds et tendit le cou. Un des gardes le cingla de l’étincelle bleue d’un fouet électrique, il poussa seulement un cri, comme les petits chiens. Les coups se succédèrent ensuite toutes les trois secondes environ, suivis d’un cri : un coup sec, un cri ; un coup, un cri.
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