Paulo Coelho - Veronika Décide De Mourir
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Elle demeura silencieuse, vivant l’instant présent, laissant l’amour emplir l’espace que la haine avait abandonné. Quand elle sentit que le moment était venu, elle se tourna vers la lune et 103
interpréta une sonate en son honneur, avec la conscience que celle-ci l’écoutait, qu’elle était fière, et que cela suscitait la jalousie des étoiles. Alors elle joua un morceau en faveur des étoiles, un autre pour le parc, et un troisième destiné
aux montagnes invisibles dans la nuit, mais dont elle devinait la présence.
Au beau milieu du deuxième morceau, un fou apparut, Eduard, un schizophrène pour lequel il n’y avait aucun espoir de guérison. Loin de s’effrayer de sa présence, Veronika sourit et, à sa grande surprise, il lui rendit son sourire. La musique pouvait aussi pénétrer dans son univers reculé, plus lointain que la lune, et accomplir des miracles.
« Il faut que j’achète un nouveau porte-clefs », se dit le Dr Igor tout en ouvrant la porte de son cabinet de consultation à l’hospice de Villete. Celui-ci partait en morceaux, et le minuscule écusson en métal qui le décorait venait de tomber par terre. Le Dr Igor se baissa et le ramassa. Qu’allaitil faire de cet écusson aux armes de Ljubljana ?
Le mieux était de le jeter à la poubelle. Il pouvait aussi le faire réparer. Ou encore l’offrir à
son petit-fils en guise de jouet. Ces deux dernières hypothèses lui paraissaient également absurdes ; un porte-clefs ne coûtait pas très cher, et son petit-fils ne s’intéressait pas du tout aux écussons – il passait son temps à
regarder la télévision ou à s’amuser avec des jeux électroniques importés d’Italie. Tout de même, il ne le jeta pas ; il le mit dans sa 105
poche, et déciderait plus tard de ce qu’il en ferait.
C’est précisément pour cette raison qu’il était directeur d’hôpital psychiatrique, et non pas un de ses malades : parce qu’il réfléchissait longtemps avant de prendre une décision. Il alluma l’interrupteur – c’était l’hiver, et le jour se levait de plus en plus tard. L’absence de lumière était, avec les déménagements ou les divorces, l’une des causes principales de l’augmentation du nombre de dépressions. Le Dr Igor souhaitait ardemment l’arrivée du printemps, qui résoudrait la moitié de ses problèmes. Il regarda l’emploi du temps de la journée. Il devait examiner les mesures à prendre pour ne pas laisser Eduard mourir de faim ; sa schizophrénie le rendait imprévisible et, à présent, il avait totalement cessé de se nourrir. Le Dr Igor avait déjà prescrit une alimentation par intraveineuse, mais il ne pouvait maintenir ce régime indéfiniment. Eduard avait vingt-huit ans, il était vigoureux et, malgré les perfusions, il finirait par maigrir jusqu’à devenir squelettique. Le père d’Eduard était l’un des ambassadeurs les plus célèbres de la jeune république slovène, l’un des artisans des délicates négociations qui avaient été menées avec la Yougoslavie au début des années 90. Quelle serait sa réaction ? Finale106
ment, cet homme avait réussi à travailler durant des années dans l’intérêt de Belgrade, il avait survécu à ses détracteurs – qui l’accusaient d’avoir servi l’ennemi – et appartenait toujours au corps diplomatique, comme représentant toutefois d’un pays différent. C’était un homme puissant et influent, que tout le monde craignait. Le Dr Igor s’inquiéta un instant – comme, auparavant, il s’était inquiété pour l’écusson de son porte-clefs –, mais il chassa aussitôt cette pensée de son esprit : pour l’ambassadeur, peu importait que son fils ait belle ou vilaine apparence ; il n’avait pas l’intention de l’emmener dans les cérémonies officielles, et ne désirait pas qu’il l’accompagnât dans les endroits où il était désigné comme représentant officiel du gouvernement. Eduard était à Villete, et il y resterait à
tout jamais, pendant que son père continuerait à
gagner des sommes colossales.
Le Dr Igor décida qu’il supprimerait l’alimentation par intraveineuse et laisserait Eduard s’amaigrir jusqu’à ce qu’il ait, de lui-même, envie de manger. Si la situation empirait, il ferait un rapport et rejetterait la responsabilité sur le conseil de médecins qui administrait Villete. « Si tu ne veux pas t’attirer d’ennuis, partage toujours la responsabilité », lui avait enseigné son père, lui aussi médecin, et qui avait eu bien des morts sur les bras, mais aucun problème avec les autorités. 107
Une fois prescrite l’interruption du traitement d’Eduard, le Dr Igor passa au cas suivant : le rapport disait que la patiente Zedka Mendel avait terminé sa période de soins et pouvait recevoir son bulletin de sortie. Le praticien voulait s’en assurer par lui-même ; rien de pire pour un médecin que de recevoir des réclamations de la famille des malades qui passaient par Villete. Et cela arrivait fréquemment car, après un séjour dans un hôpital psychiatrique, le patient parvenait rarement à se réadapter à la vie normale. Ce n’était pas la faute de cet hospice. Ni d’aucun des établissements disséminés – le bon Dieu seul savait où – aux quatre coins du monde, où le problème de la réadaptation des internés se posait de façon cruciale. De même que la prison ne corrigeait jamais le prisonnier mais lui apprenait seulement à commettre davantage de crimes, de même dans les hôpitaux psychiatriques les malades s’habituaient à un univers totalement irréel, où tout était permis et où personne n’avait à répondre de ses actes.
De sorte qu’il restait une seule issue : découvrir le traitement de la démence. Le Dr Igor s’était engagé à corps perdu dans cette voie et il préparait une thèse qui allait révolutionner le 108
milieu psychiatrique. Dans les asiles, les malades temporaires qui fréquentaient des patients irrécupérables entraient dans un processus de dégénérescence sociale qu’il était par la suite impossible de stopper. Cette Zedka Mendel finirait par revenir à l’hospice, de son plein gré cette fois, se plaignant de maux fictifs, uniquement pour retrouver des gens qui semblaient la comprendre mieux que le monde extérieur ne le faisait.
Mais s’il découvrait le moyen de combattre le Vitriol – selon lui, le poison responsable de la folie –, le nom du Dr Igor entrerait dans l’histoire, et la Slovénie serait définitivement placée sur la carte. Cette semaine, une chance lui était tombée des cieux en la personne d’une suicidée potentielle, et il n’avait pas l’intention de laisser passer une telle occasion, pas pour tout l’or du monde.
Le Dr Igor se réjouit. Bien que, pour des raisons économiques, il fût encore obligé d’appliquer des traitements que la médecine avait condamnés depuis longtemps – le choc insulinique, par exemple –, toujours pour des motifs financiers Villete innovait dans le traitement psychiatrique. Non seulement le Dr Igor dispo109
sait de temps et d’éléments pour ses recherches sur le Vitriol, mais il comptait encore sur l’appui des patrons pour maintenir à l’asile le groupe appelé la Fraternité. Les actionnaires de l’institution avaient permis que fût toléré – pas encouragé, notez-le bien, mais toléré –un internement plus long qu’il n’était nécessaire. Leur argument était que, pour des raisons d’humanité, on devait donner aux malades récemment guéris la possibilité de décider quel était pour eux le meilleur moment de se réinsérer dans la société ; ainsi un groupe avait-il décidé de demeurer à Villete, comme dans un bon hôtel, ou un club où se réunissent des personnes ayant des affinités. Si bien que le Dr Igor parvenait à maintenir dans un même lieu des fous et des individus sains, et faisait en sorte que les derniers exercent une influence positive sur les premiers. Pour éviter que les choses ne dégénèrent et que les fous ne finissent par contaminer ceux qui étaient guéris, tous les membres de la Fraternité devaient sortir de l’établissement au moins une fois par jour. Le médecin savait que les motifs avancés par les actionnaires pour autoriser la présence de patients guéris à l’intérieur de l’asile – par
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