Paulo Coelho - Veronika Décide De Mourir
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attendre jour et nuit, dans une chambre d’hôtel minable, ses rares appels téléphoniques. Bien qu’elle fût prête à tout supporter au nom de l’amour, la relation n’avait pas marché. Il ne le lui avait jamais dit ouvertement, mais un jour elle comprit qu’elle n’était pas la bienvenue, et elle rentra en Slovénie.
Pendant plusieurs mois, elle cessa de se nourrir, se remémorant chaque instant passé ensemble, revoyant à l’infini leurs moments de joie et de plaisir intime, tentant de découvrir un signe qui lui permît de croire à l’avenir de cet amour. Ses amis se faisaient du souci pour elle, mais quelque chose dans le cœur de Zedka lui disait 84
que c’était passager : le processus de développement d’une personne comporte un certain prix, et elle le payait sans se plaindre. Un beau matin, elle se réveilla animée d’une immense envie de vivre, elle s’alimenta comme elle ne le faisait plus depuis longtemps et se mit à la recherche d’un emploi. Non seulement elle le trouva, mais elle reçut les marques d’attention d’un jeune homme beau et intelligent, que beaucoup de femmes courtisaient. Un an plus tard, il l’épousa. Elle suscita la jalousie et l’admiration de ses amies. Tous deux allèrent s’installer dans une maison confortable, dont le jardin donnait sur la rivière qui traverse Ljubljana. Ils eurent des enfants, et, l’été, se rendirent en Autriche ou en Italie. Lorsque la Slovénie décida de se séparer de la Yougoslavie, le mari de Zedka fut appelé à
l’armée. Elle était serbe – en d’autres termes, elle représentait « l’ennemi » –, et sa vie menaça de s’effondrer. Au cours des dix jours de tension qui suivirent, tandis que les troupes se préparaient à
l’affrontement et que personne ne savait quel serait le résultat de la déclaration d’indépendance ni le sang qu’il faudrait verser pour elle, Zedka prit conscience de son amour. Elle passait tout son temps à prier un Dieu qui, jusque-là, lui avait paru lointain, mais qui désormais était sa seule issue : elle fit aux saints et aux anges toutes 85
sortes de promesses pour que son mari revienne vivant.
Et c’est ce qui arriva. Il revint, les enfants purent aller dans des écoles où l’on enseignait le slovène, et la menace de guerre toucha ensuite la république voisine de Croatie.
Trois ans s’écoulèrent. La guerre avec la Croatie se déplaça vers la Bosnie, et l’on commença à
dénoncer les massacres commis par les Serbes. Zedka trouvait injuste de juger criminelle toute une nation à cause des délires de quelques hallucinés. Son existence prit alors un sens inattendu : elle défendit son peuple avec fierté et courage, écrivant des articles pour les journaux, passant à
la télévision, organisant des conférences. Tout cela n’avait pas donné grand résultat et, aujourd’hui encore, les étrangers pensaient que tous les Serbes étaient responsables de ces atrocités ; cependant, Zedka savait qu’elle avait fait son devoir et qu’elle n’avait pas abandonné ses frères dans un moment difficile. Pour cela, elle avait compté sur l’appui de son mari slovène, de ses enfants et des individus qui n’étaient pas manipulés par les machines de propagande d’un camp ou de l’autre.
Un après-midi, en passant devant la statue de Presˇeren, elle se mit à songer à la vie du grand poète slovène. A trente-quatre ans, il entra un 86
jour dans une église et aperçut une jeune adolescente, Julia Primic, dont il tomba éperdument amoureux. Tels les ménestrels d’autrefois, il se mit à composer des poèmes pour elle avec l’espoir de l’épouser.
Or Julia était issue d’une famille de la haute bourgeoisie, et, hormis cette vision fortuite dans l’église, Presˇeren ne réussit plus jamais à l’approcher. Mais cette rencontre lui inspira ses plus beaux vers et fit naître la légende qui entoure son nom. Sur la petite place centrale de Ljubljana, la statue du poète garde les yeux fixés dans une certaine direction : en suivant son regard, on découvre, de l’autre côté de la place, le visage d’une femme sculpté dans le mur d’une maison, celle-là même où vivait Julia. Ainsi, même dans la mort, Presˇeren contemple pour l’éternité son amour impossible.
Et s’il avait lutté davantage ?
Le cœur de Zedka se mit à battre. Peut-être était-ce le pressentiment d’un malheur ? Et si un accident était arrivé à ses enfants ? Elle se précipita chez elle : ils regardaient la télévision en mangeant du pop-corn.
Mais la tristesse demeura. Zedka se coucha, dormit douze heures ou presque et, à son réveil, elle n’avait plus envie de se lever. L’histoire de Presˇeren avait fait resurgir l’image de son pre87
mier amant, dont elle n’avait plus jamais eu de nouvelles. Et elle se demandait : « Ai-je suffisamment insisté ? N’aurais-je pas dû accepter le rôle de maîtresse au lieu de vouloir que les choses correspondent à mes attentes ? Ai-je lutté
pour mon premier amour avec autant de force que j’ai lutté pour mon peuple ? »
Zedka parvint à s’en convaincre, mais la tristesse demeurait. La maison près de la rivière, le mari qu’elle aimait, les enfants mangeant du pop-corn devant la télévision, tout ce qui lui avait semblé un paradis devint un enfer. Aujourd’hui, après maints voyages astraux et nombre de rencontres avec les esprits évolués, Zedka savait que tout cela n’était que sottise. Elle s’était servie de son Amour impossible comme d’une excuse, d’un prétexte pour rompre les liens qui la retenaient à la vie qu’elle menait et qui était loin de correspondre à ce qu’elle attendait véritablement d’elle-même.
Pourtant, douze mois plus tôt, elle s’était lancée frénétiquement à la recherche de l’homme qu’elle avait perdu et avait dépensé des fortunes en appels internationaux, mais comme il n’habitait plus la même ville, elle ne put retrouver sa trace. Elle envoya des lettres par courrier 88
express, lettres qui finissaient par lui être retournées. Elle appela tous les amis qui le connaissaient, mais personne n’avait la moindre idée de ce qu’il était devenu.
Son mari ne savait rien, et cela la rendait folle
– il aurait dû au moins avoir quelque soupçon, lui faire une scène, s’en aller, menacer de la jeter à la rue. Elle acquit peu à peu la certitude qu’il avait suborné les téléphonistes internationales, les postes, ses amies, et qu’il feignait l’indifférence. Elle vendit les bijoux qu’on lui avait offerts pour son mariage et acheta un billet pour une destination de l’autre côté de l’océan, jusqu’au jour où quelqu’un la persuada que les Amériques formaient un territoire immense et que cela ne servait à rien de partir sans savoir où
elle allait.
Un soir, elle se coucha, souffrant d’amour comme elle n’avait jamais souffert, même quand elle avait dû reprendre sa vie quotidienne ennuyeuse à Ljubljana. Elle passa dans sa chambre la nuit, toute la journée, et encore la suivante. Le troisième jour, son mari appela un médecin. Il était trop bon ! Il se faisait du souci pour elle ! Ne comprenait-il pas que Zedka voulait retrouver un autre homme, commettre l’adultère, échanger son existence de femme respectée contre celle d’une pauvre maîtresse clandestine, quitter pour toujours Ljubljana, sa maison, ses enfants ?
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Le médecin arriva, elle eut une crise de nerfs, ferma la porte à clef et ne la rouvrit que lorsqu’il fut parti. Une semaine plus tard, elle n’avait même plus la volonté d’aller aux toilettes et se mit à faire ses besoins dans son lit. Elle ne pensait plus, sa tête était complètement occupée par des fragments de souvenirs de l’homme qui la cherchait aussi et ne la retrouvait pas – du moins en était-elle persuadée.
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