Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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Au ministère des Transports à quelques centaines de mètres de là, le Hauptsturmführer S.S. Gildisch demande où se trouve le bureau du Ministerialdirektor Klausener. Les plantons hésitent puis s'inclinent et renseignent le S.S. Il monte lentement et dans le couloir, il croise Klausener qui vient de se laver les mains. Klausener regarde Gildisch et sans doute a-t-il compris la menace. Dans son bureau à l'étage supérieur, un coup de téléphone, inattendu à cette heure, retentit et fait sursauter le Ministerialdirigent le docteur Othmar Fessier. Klausener est au bout du fil, sa voix est anxieuse : « Voulez- vous venir me voir tout de suite, s'il vous plaît. » Puis il raccroche. Fessier s'apprête à descendre un peu surpris, mais il est déjà trop tard. Gildisch est entré dans le bureau de Klausener et quand le dirigeant de l'Action catholique, après s'être étonné d'être placé en état d'arrestation comme le lui annonce le S.S., s'est tourné vers un placard pour prendre son chapeau et suivre l'officier S.S., Gildisch a tiré : une seule balle, dans la tête. Du bureau même, alors que le sang lentement se répand, Gildisch téléphone à Heydrich, rend compte sobrement en policier stylé et demande des ordres. Ils sont simples. Simuler un suicide. Le Hauptsturmsfûhrer place son revolver dans la main droite de Kausener, puis téléphone à nouveau, pour convoquer les S.S. qui l'ont accompagné et sont restés en bas, dans l'entrée du ministère ; quelques instants plus tard, deux jeunes miliciens noirs montent la garde devant le bureau de Klausener, condamnant la porte. Gildisch s'éloigne calmement, sans même se retourner, écoutant sans doute l'huissier qui, d'une voix terrorisée répond à Fessier qui l'interroge : « Monsieur le Directeur s'est suicidé, il vient de se tuer d'un coup de revolver. » Impassibles devant la porte, immobiles, les deux S.S. paraissent ne même pas entendre, ne même pas voir.

Il est à peine 13 h 15. Le Hauptsturmführer S.S. Gildisch est un homme efficace et rapide et à peine a-t-il terminé sa besogne qu'il regagne la résidence de Gœring pour se charger d'une nouvelle mission. L'atmosphère est encore tendue. Gœring hurle : « Tirez dessus », et le major de police Jakobi traverse la salle en courant, criant lui aussi des ordres pour essayer de faire prendre un ami de Strasser, Paul Schulz, l'un des plus anciens membres du parti, qu'on n'arrive pas à retrouver alors qu'il est sur les listes d'hommes à abattre. Les aides de camp, dans l'antichambre, ne cessent de passer, allant du central téléphonique au cabinet de travail de Gœring. A cette heure, dans Berlin, on commence à se douter qu'il se passe quelque chose d'anormal et les ministères, les ambassades, les journalistes étrangers, déjà, demandent des précisions.

Depuis 11 heures, les habitants du quartier cossu de Berlin qui s'étend entre la Tiergartenstrasse et la Kônigin-Augusta-Strasse, cette avenue qui longe un canal tranquille et pittoresque, sont inquiets. Le quartier en effet est en état de siège : des hommes de la police de Gœring ont même installé des mitrailleuses à l'angle de la Tiergartenstrasse et de la Standartenstrasse, et cette rue est interdite à la circulation. C'est une rue tranquille, qui s'ouvre en son milieu sur une place paisible, au centre de laquelle se dresse la jolie Matthäikirche.

Il y a quelques mois encore, la rue s'appelait la Matthäistrasse, mais à son extrémité nord, vers le Tiergarten, se trouve l'Etat-major de la Sturmabteilung. Et cet immeuble est assiégé et investi, fouillé par la Gestapo, les S.S., les hommes de Gœring.

Dans la même rue, se dressent aussi, derrière de petits jardins, la maison de Rœhm, le siège de l'Association des Casques d'acier, le consulat de France et l'ambassade d'Italie. Le consul de France s'interroge sur les mesures qu'il constate, il essaye d'avoir des renseignements, téléphone à l'ambassade mais André François-Poncet est en vacances à Paris depuis le 15 juin. Des télégrammes urgents partent vers la France. Dans l'immeuble voisin, on est aussi préoccupé car les diplomates fascistes peuvent apercevoir depuis les fenêtres de l'ambassade d'Italie, sur les trottoirs de la petite rue, devant la maison de Rœhm, des mitrailleuses en batterie. Madame Cerruti, la femme de l'ambassadeur, ne cesse de poser des questions : elle donne une réception au début de l'après-midi. Comment ses invités pourront-ils franchir les barrages ? Elle questionne le ministère des Affaires étrangères du Reich, mais ni le secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères, Monsieur de Bulow, ni le chef du Protocole, Monsieur de Bassewitz, ne peuvent fournir d'indications. Ils ne savent rien. Et maintenant ce sont les journalistes étrangers qui interrogent : certains affirment qu'on a vu des policiers fouiller la maison de Rœhm, que Papen lui-même serait arrêté, que de hauts fonctionnaires auraient été abattus dans leurs ministères. Les journalistes se tournent vers Aschmann, le chef du service de presse du ministère, mais lui non plus ne sait rien. Devant ce flot de nouvelles et de questions, les diplomates de la Wilhelmstrasse sont bien contraints d'admettre qu'il se passe quelque chose de grave, que vient une tourmente sanglante dont on ne peut encore prévoir les limites et les objectifs mais dont on sent qu'elle est brutale, impitoyable, qu'aucune loi ne peut la freiner, que seule la volonté de ses instigateurs la limitera et qu'elle peut s'abattre sur tous ceux que leur bon plaisir désignera, frappant sans distinction de clan les opposants et qu'elle balaie déjà les S.A. et les conservateurs.

« OUI, C'EST MOI SCHLEICHER »

Il devait être 11 h 30.

Le général Kurt von Schleicher est à son bureau au rez-de-chaussée. De sa place, il aperçoit non seulement la perspective de la Griebnitzseestrasse mais aussi, le vaste plan d'eau du Griebnitzsee qui fait le charme du quartier de Neu-Babelsberg. Sur le lac, les embarcations sont nombreuses ce samedi matin. Les voiles blanches et orange font des taches de couleur, points vifs sur le vert des prés et des jardins. Car ici à Neu-Babelsberg ce ne sont encore qu'espaces verts devant les villas cossues appartenant à des directeurs d'entreprises, de hauts fonctionnaires, demeures d'hommes arrivés à la fortune et au pouvoir. Et Kurt Schleicher est bien cela, lui qui, ancien chancelier, a été l'éminence grise de la Reichswehr, le familier du Reichspräsident Hindenburg avec qui il a servi dans le même régiment. Ecarté après l'arrivée de Hitler au pouvoir, il est un peu en marge mais avec sa jeune femme, depuis son retour de vacances il y a quelques jours, il a donné déjà des soirées mondaines, « seulement mondaines », précise-t-il à ceux qui s'inquiètent de le voir à nouveau se plonger, alors qu'il est à découvert dans le monde de la politique. Mais Kurt von Schleicher est un joueur et puis quand on a goûté au pouvoir comment oublier la griserie que donnent la puissance, le respect les intrigues ? Et Schleicher est flatté quand on murmure qu'il est en « réserve de la nation ». Pourtant les avertissements, les conseils de prudence n'ont pas manqué. Hier soir encore, 29 juin, un camarade de promotion a téléphoné. A la Bendlerstrasse, a-t-il dit, on parle beaucoup d'intrigues qu'aurait nouées Schleicher avec Rœhm. C'est très dangereux, en ce moment a précisé l'officier.

A sa femme préoccupée, Schleicher a répondu qu'il ne voyait plus Rœhm depuis des mois, que ces ragots n'avaient aucune importance.

Maria Güntel, la gouvernante, s'est souvenue parfaitement de l'insouciance du général ; elle avait ouvert la lourde porte coulissante à deux battants, qui permettait de passer de la salle à manger au bureau-bibliothèque du général. Schleicher et sa femme s'étaient assis sur le divan de cuir et Maria Güntel avait servi les liqueurs écoutant Kurt von Schleicher plaisanter à propos des bavardages et des peurs de ces officiers de la Bendlerstrasse, prudents et timides comme des jeunes filles.

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