Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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C'est elle qui a ouvert ce samedi matin quand la sonnette a retenti. Quatre messieurs ont demandé à voir son mari. Elle s'étonne, elle ne connaît pas ces messieurs qui ne ressemblent pas aux visiteurs habituels, des musiciens, des journalistes, des universitaires. Wilhelm Eduard Schmidt est en effet un critique musical connu que les milieux berlinois eux-mêmes tiennent en grande estime. Gœring, dit-on, apprécie ses articles du Münchener Neuste Nachrichten. Les trois enfants se sont rapprochés de leur mère. On entend, venant du salon, le violoncelle de Schmidt L'un des messieurs insiste. Frau Schmidt va chercher son mari. Le voici, souriant, prêt à demander ce dont il s'agit. Il est immédiatement encadré, entraîné : sa femme regarde, stupéfaite, cette irruption de l'histoire et de la politique dans leur vie tranquille, tournée vers les arts et la culture. Jamais Wilhelm Eduard Schmidt ne s'est soucié des affaires politiques. Mais elles viennent de l'écraser parce que les S.S. et la Gestapo recherchent un médecin de Munich, ami d'Otto Strasser, le docteur Ludwig Schmitt et comme ils ne le trouvent pas, à tout hasard on arrête M. Wilhelm Schmidt et l'on expédie quelques jours plus tard à Frau Schmidt un cercueil contenant son mari, tué à Dachau. Les S.S. proposeront à Frau Schmidt une pension pour effacer l'erreur commise. On comprendra mal qu'elle la refuse. Qu'est-ce qu'un homme de plus ou de moins pour l'Ordre noir ?
Et un mort inutile vaut toujours mieux qu'un adversaire oublié. Ainsi, à Munich, passe la dernière matinée de juin 1934.
A LA MAISON BRUNE
Pendant que les S.S. traquent dans Munich leurs victimes, Hitler est toujours à la Maison Brune, Briennerstrasse. C'est là qu'il apprend la nouvelle de la mort de Schleicher. Il a alors un brusque mouvement de recul. L'un des S.S. de son escorte se souvient bien de cette réaction inquiète, marquée aussi sur le visage. Puis il a recommencé à parler. Cela fait déjà un long moment qu'il le fait, s'adressant aux S.A. rassemblés autour de lui et qui l'écoutent avec un regard de bêtes désemparés. Rœhm, Heydebreck, Heines, Spreti, les chefs auxquels ils hurlaient leur foi, auxquels ils avaient prêté serment de fidélité, les voici, abattus, emprisonnés, insultés, traités de cochons d'homosexuels. Et ils doivent subir, lâchement. Car ces hommes aux poses viriles, qui gonflent leurs poitrines sous les chemises brunes, qui arborent brassards, décorations, armes, ont peur. Ils ont depuis trop longtemps combattu sans grand péril des adversaires traqués et sans défense, ils ont terrorisé des Allemands paisibles qui ne pouvaient réagir, pour avoir conservé le goût du combat. Ils ont peur. Ils baissent la tête. Et cet homme qui leur parle frileusement enveloppé dans son long imperméable mastic n'est-il pas précisément leur Führer ?
Alors ils approuvent et la Maison Brune retentit de cris enthousiastes « Sieg Heil», « Sieg Heil », « Heil Hitler ». Rudolf Hess s'avance vers eux, il a les gestes brusques, le visage sévère, de celui qui est la justice. « Vous êtes tous suspects, dit-il. Ceux qui sont innocents devront souffrir quelques jours par la faute des autres. Tant que l'enquête n'aura pas déterminé le rôle de chacun, vous êtes tous prisonniers. »
Un officier S.S. se tient derrière Rudolf Hess, il prend la parole à son tour. Chaque S.A. doit être fouillé, dit-il, puis si le Führer en prend la décision, ils seront autorisés à rentrer chez eux. Un à un les S.A., sans une protestation, se présentent devant les S.S. qui les fouillent minutieusement La défaite et l'humiliation des membres de la Sturmabteilung sont totales. Les S.S. sont méticuleux et le silence dans la longue file de S.A. qui s'est formée est complet. L'heure n'est plus — ou pas encore — aux chants de triomphe : il faut chercher simplement à sauver sa vie.
Le Führer s'est retiré dans l'une des salles de la Maison Brune. Les fenêtres sont largement ouvertes mais la Briennerstrasse est aujourd'hui une rue calme. Les soldats de la Reichswehr continuent d'assurer le service d'ordre qui isole l'immeuble du Parti. Hitler marche de long en large dans la pièce : la fatigue s'est encore accumulée sur lui, la mauvaise fatigue nerveuse de l'insomnie et de la tension. Lutze, Goebbels, le juge du Parti Buch, Martin Bormann, Sepp Dietrich, Rudolf Hess, Wagner, Max Amann, l'éditeur de Mein Kampf et directeur des éditions du Parti, sont là à le regarder, à l'écouter et leur présence pousse Hitler à l'intransigeance car ces hommes sont tous des adversaires de longue date des S.A. et de Rœhm. Maintenant leur détermination, alors que le Führer a décidé de sévir est, leur semble-t-il, la garantie de leur sécurité et de leur puissance futures. Ils seront ceux qui ont aidé le Führer à écraser l'ennemi en ces heures tragiques.
Et Hitler continue de marcher dans la pièce, multipliant les insultes à rencontre de Rœhm, des chefs S.A., déclarant qu'il ne saurait y avoir de clémence. Viktor Lutze, le moins engagé dans le complot, se tient un peu en retrait surpris par la violence même des scènes auxquelles il assiste. Il n'imaginait pas que la mort de Rœhm et des siens serait la conclusion de cette journée. Or c'est de cela qu'il s'agit et uniquement de cela. Rudolf Hess et Max Amann réclament chacun l'honneur d'abattre Ernst Rœhm de leurs propres mains. Le Führer fait un geste pour les faire taire puis il dicte à Lutze d'une voix saccadée, la nouvelle charte de la Sturmabteilung.
« Je veux, dit-il, que les officiers de la S.A. soient désormais des hommes et non plus des singes grotesques et repoussants. Je veux que le chef de la S.A. et le plus humble des simples membres de la Sturmabteilung m'obéissent aveuglément. Je n'admets pas que les chefs S.A. offrent de coûteux dîners ou acceptent des invitations.»
La voix monte d'un degré, les insultes se multiplient, « On a jeté du Champagne par les fenêtres pendant ces orgies » crie Hitler. Tous les ragots, toutes les informations transmises par les agents de Heydrich reparaissent brusquement à sa mémoire. « Ils gaspillaient l'argent du parti », s'écrie-t-il.
« Je défends désormais à tous les chefs S.A. de sortir dans des voitures luxueuses, de prendre part à des dîners diplomatiques. » Lutze, sans commentaire, note sous la dictée, puis il relit l'ensemble au Führer qui paraphe le texte.
Il y a un moment de silence, mais Buch, le grand juge, auquel Rœhm avait échappé en 1932, pose à nouveau la question du sort des chefs S.A. emprisonnés à Stadelheim. « Il faut fusiller ces chiens » s'écrie Hitler. Il prend une liste que lui tend Wagner, le ministre de l'Intérieur, et d'un geste rageur il fait une croix devant une série de noms. Parfois il hésite, puis la main dessine les deux nouveaux traits qui signifient la mort. Tout le monde se tait et on entend crisser la plume sur le papier. Quand il a terminé, le Führer donne la liste à Sepp Dietrich :
« Rendez-vous immédiatement à la prison de Stadelheim dit-il. Prenez six sous-officiers et un officier S.S. et faites exécuter ces chefs S.A. pour haute trahison. »
La liste des prisonniers est celle qu'a établie le directeur de la prison, le docteur Koch. Six noms d'officiers supérieurs de la Sturmabteilung ont été marqués d'une croix. Sepp Dietrich lit lentement
— Edmund Schmidt, Gruppenführer S.A., cellule 497
— Hans Joachim von Spreti-Weilbach, Standartenführer, cellule 501
— Hans Peter von Heydebreck, Gruppenführer S.A., cellule 502
— Hans Hayn, Gruppenführer, cellule 503
— August Schneidhuber, Obergruppenführer S.A., préfet de police de Munich, cellule 504
Le Führer ajoute sèchement : « J'ai gracié Rœhm, en raison des services rendus. »
Au dernier moment, Hitler a donc hésité encore : habileté politique ou scrupule, machiavélisme pour conserver un atout contre les autres clans ou souvenir du capitaine Rœhm qui l'avait aidé à accomplir ses premiers pas de politicien à Munich ? Quoi qu'il en soit, la consternation apparaît sur les visages de Buch, de Goebbels, de Bormann : Rœhm leur échappe encore et tant qu'il vivra un retournement du Führer ne sera pas impossible. Seule la mort de Rœhm peut les mettre à l'abri. Et ils veulent l'obtenir, coûte que coûte. Mais pour l'heure, il faut céder à Hitler, se contenter de ne pas laisser Rœhm s'enfuir, le tenir et avertir à Berlin, Gœring, Himmler et Heydrich. Il faut attendre et prendre aujourd'hui ce qu'accorde le Führer, les condamnations des six Führer de la S.A. enfermés à Stadelheim.
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