Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Gisevius qui arrive à ce moment avec Daluege dans le palais de Gœring à la Leipzigerplatz est saisi par l'atmosphère qui y règne. « Une angoisse soudaine me prend à la gorge, se souvient-il. Je respire une atmosphère de haine, de nervosité, de tension, de guerre civile et surtout de sang, de beaucoup de sang. Sur tous les visages, de celui des sentinelles à celui du dernier planton, on lit qu'il se passe des choses terribles ».
Dans l'antichambre même de Gœring, des hommes arrêtés viennent s'ajouter à Kasche qui continue de trembler. Un officier S.A. claque des dents sous le regard froid d'un S.S. : convoqué par téléphone, le S.A. est arrivé tranquillement et Goering l'a insulté en le qualifiant de « cochon homosexuel et lui a annoncé qu'on allait le fusiller ». Anxieux, Nebe et Gisevius se rencontrent près du cabinet de travail de Gœring. « Nous nous saluons, raconte Gisevius, avec le signe conventionnel que nous avons adopté, un serrement de mains et un battement de paupières. » En quelques phrases d'apparence anodine, Nebe dit ce qu'il sait : les premiers hommes abattus, ceux qu'on a expédiés dans les camps ou dans les caves de la Gestapo. Déjà, au ministère, Gisevius a appris que la plupart des grands chefs S.A. ont été arrêtés ou vont l'être : « Mademoiselle Schmidt », l'aide de camp de Heines, puis Gehrt, Sander, Voss ; les hommes de Karl Ernst ont été pris les premiers. Maintenant ils sont à Lichterfelde et peut-être déjà sont-ils abattus, leurs corps gisant sur les pavés usés par les générations de jeunes cadets qui ont formé les rangs sous les cris des sous-officiers prussiens.
Gisevius écoute et regarde. Tous ceux qui ne sont pas directement dans l'action aux côtés des tueurs ne peuvent qu'être inquiets car, ce matin, commence le grand règlement de comptes et Gisevius a déjà eu maille à partir avec Heydrich et la Gestapo. « Je flaire le danger, dit-il, j'estime prudent en des journées aussi chaudes de ne pas me lancer seul dans des explorations et de rester en compagnie de gens qui, dans de telles circonstances, peuvent me sauver. Je préfère donc me tenir dans le voisinage de Daluege... » Mais Karl Daluege aussi a peur et Nebe aussi « qui ne croit pas impossible qu'on l'abatte comme complice à la fin de cette journée ».
Et Papen aussi a peur et sans doute Tschirschky, car c'est le temps des assassins. Lorsqu'ils arrivent à la vice-chancellerie le bâtiment est occupé par les S.S. et des agents de la Gestapo. Les deux hommes comprennent qu'on les a convoqués et retenus chez Gœring pour mieux permettre l'investissement des lieux. Pour accéder au bureau de Papen, il faut traverser celui de Tschirschky : tout est bouleversé, les tiroirs sont ouverts, les papiers dispersés sur le sol. La perquisition a été brutale et les hommes de Himmler sont encore là, arrogants. Ils ont même mis une mitrailleuse en batterie. Un employé a réussit à glisser à Papen que l'Oberregierungsrat Bose, l'un des plus proches collaborateurs du vice-chancelier, l'un de ceux qui, avec Jung, a participé à l'élaboration du discours de Marburg a été abattu, il y a quelques instants à peine. Deux hommes vêtus de noir ont demandé à le voir et quand il s'est présenté, sans dire un mot, ils ont tiré. Puis ils ont laissé son corps dans le bureau et un S.S. s'est installé devant la porte interdisant l'entrée à quiconque. Quand Papen pose une question, on lui répond que Bose a résisté à l'action de la police.
Tout à coup on entend le grondement d'une explosion : ce sont les hommes de la Gestapo qui font sauter les portes des coffres-forts situés dans les caves du bâtiment (qui autrefois avait été le siège d'une banque) espérant découvrir des documents compromettants. Peu après, des agents du S.D. séparent Papen de Tschirschky : ce dernier est décrété en état d'arrestation. Il serre longuement la main du vice-chancelier puis escorté de deux S.S. il s'éloigne. C'est le troisième collaborateur de Papen à être appréhendé. Dans l'escalier de la vice-chancellerie, Tschirschky suivi par les S.S. descend nonchalamment quand deux nouveaux policiers l'interpellent : ce sont des hommes de Gœring.
— C'est déjà fait, dit Tschirschky en montrant les S.S., messieurs mettez-vous d'accord entre vous.
Et il attend la décision, un sourire méprisant sur les lèvres.
Finalement ce sont les S.S. qui l'emportent et c'est dans leur voiture que Tschirschky est conduit au siège de la Gestapo, mais les inspecteurs de Gœring suivent dans une deuxième voiture. Ainsi dans cette répression si longuement calculée subsistent l'improvisation, les chevauchements, les incertitudes, les sauvetages in extremis ou les exécutions dues au hasard. Parce que chacune des têtes de la conjuration a ses intérêts, ses victimes désignées mais aussi ses protégés, conservés en vie parce qu'ils peuvent préserver l'avenir. Sait-on jamais ?
Aussi Gœring défend Papen. Le vice-chancelier est reconduit jusqu'à son domicile gardé par un détachement de S.S. « Le téléphone était coupé, raconte Papen, et dans mon salon, je trouvai un capitaine de police chargé spécialement d'appliquer la consigne de mon isolement complet. Il me signifia l'interdiction absolue de tout contact avec l'extérieur et de toute visite. » En fait, cet officier a pour mission d'empêcher les hommes de Himmler de liquider Papen. L'officier ne doit livrer le vice-chancelier que sur un ordre formel et personnel de Gœring. Durant trois jours Papen va demeurer enfermé avec son fils dans sa maison cernée par les S.S. qui se relaient et interdisent qu'on approche la villa. Mais Papen reste en vie. Gœring — en échange des loyaux services rendus et parce que Papen a l'audience de Hindenburg — l'a mis à l'abri. Papen le reconnaît : « Un seul homme s'était interposé entre moi et le poteau d'exécution, Gœring » dira-t-il.
Mais rares sont ceux qui peuvent ainsi remercier Gœring Ce matin-là, l'attention du ministre-président signifie au contraire pour des dizaines d'hommes une condamnation à mort qui s'abat sur eux, par surprise et comme une fatalité antique, inéluctable et aveugle. Gœring liquide tous ceux qui l'ont gêné ou dont la vie peut sembler une menace. Himmler, Heydrich font de même et les corps criblés de balles s'ajoutent aux corps. Il ne sert à rien d'avoir abandonné la vie politique, d'avoir renoncé à toute ambition, la vengeance nazie ne pardonne pas. Et les chefs du Reich ne veulent pas prendre de risques, ils savent que, contrairement aux légendes pieuses des idéalistes, mieux vaut un adversaire mort que vivant.
Gregor Strasser qui fut le compagnon intime de Hitler, Gregor Strasser qui a créé le Parti, déjeune chez lui, ce samedi vers midi, avec sa famille. Il est depuis des mois en marge de toute réelle activité même si son nom, à plusieurs reprises, a été ces dernières semaines prononcé et si l'on murmure qu'il a rencontré vers la mi-juin Hitler. Tout cela le condamne. On sonne au portail. Il se présente. Huit hommes sont là, revolver au poing. Un mot : Gestapo. On l'entraîne avant même qu'il ait pu saluer ses proches. Ils ne le reverront plus. Tchirschky encadré par les S.S., conduit à l'interrogatoire avant de partir pour Dachau, le croisera au siège de la Gestapo, Prinz-Alhrecht-Strasse, en cette fin de matinée.
UNE BALLE DANS LA TETE.
Il est environ 13 heures. Sur la Wilhelmplatz le vendeur de cigares est debout près de son étalage : le moment est favorable. Les employés des ministères sont sortis et vont et viennent à petits pas dans le square. Bientôt ce sera le moment du cigare, la détente paisible, cette euphorie du tabac dans la pleine journée d'été. On parle de soi, du temps qu'il va faire demain. Beaucoup ne travaillent pas ce samedi après-midi mais ils traînent un peu avant de rentrer.
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