Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Le directeur de la prison, le docteur Robert Koch, est un fonctionnaire modèle : s'il est nazi, c'est comme beaucoup d'Allemands, sans excès. Respectueux des règlements et des ordres, cette journée du samedi 30 juin 1934 va être pour lui l'une des plus difficiles de sa carrière. Vers 6 heures on lui a passé une communication téléphonique du ministère de l'Intérieur. Le ministre Wagner, lui-même, indiquait qu'il allait recevoir — et il fallait les placer sous bonne garde — de nombreux officiers S.A. accusés de complot. Robert Koch a immédiatement consulté un état des cellules libres, puis il a attendu. Mais sa surprise au cours de la matinée est allée croissant : après Schneidhuber et Schmidt, quelques heures plus tard, escortés par des S.S., sont arrivés : Roehm, Heines, Spreti, Heydebreck, toute l'élite de la Sturmabteilung. Le Standartenführer Uhl paraît le plus amer, regrettant devant le docteur Robert Koch de ne pas avoir cette nuit, alors qu'il avait encore son revolver, abattu Hitler. Puis sont amenés d'autres S.A., de moindre importance, cueillis à la gare. Vers 9 heures, les cellules sont pleines et après avoir consulté les officiers S.S., Koch installe les prisonniers dans la cour de la prison. Les S.S. montent une garde sévère : déjà, à leur attitude, on comprend que ces hommes en chemises brunes, ces officiers de la S.A. arborant le brassard nazi et de nombreuses décorations, ces glorieux Alte Kämpfer, hier encore des camarades respectés, ne sont plus que des hommes vaincus, prisonniers, abandonnés. Quand un groupe de Führer S.A. fatigués par l'attente sous le soleil dans la cour réclame à boire, proteste, les S.S. sans un mot, mais avec détermination, l'arme à la main, les repoussent vers le milieu de la cour.
Certains parmi les S.A. se sont assis à même le sol, profitant de l'ombre des hauts murs de la prison de Stadelheim et somnolent, écrasés par la fatigue du voyage, la surprise, pris par le fatalisme fréquent chez les hommes de guerre, habitués à l'action et qui savent qu'il est des moments où il faut attendre avec passivité sans essayer de penser et de prévoir. D'autres s'insurgent, s'interrogent. Certains parlent d'un putsch de l'armée et des éléments conservateurs ; d'autres encore espèrent en Hitler qui ne peut qu'avoir été trompé et qui va ouvrir les yeux. Ceux qui ont vu Hitler à la pension Hanselbauer se taisent : ils savent que le Führer les a abandonnés et ils ne comprennent plus. L'homme dont ils ont fait la fortune politique, l'homme qui les connaissait personnellement, qu'ils avaient côtoyé fraternellement à la Maison Brune, avec qui ils avaient parlé familièrement, l'homme qui écrivait à Rœhm une lettre de félicitations, Hitler, était venu le revolver au poing les arrêter.
Alors que parmi les S.A. emprisonnés la peur et la colère impuissante commencent à naître, le Führer est à la gare, il écoute les rapports des S.S. et du ministre Wagner. Hess, Goebbels, Lutze, sont avec lui. Tout se déroule normalement, sans aucune difficulté. Ces S.A. qu'on accusait de préparer un putsch sont sans méfiance : ils se laissent arrêter sans réagir. Goebbels répète de temps à autre comme pour en convaincre les présents, que le putsch S.A. est écrasé dans l'œuf mais en fait il est clair que le prétexte n'a plus aucune importance. L'action a désormais sa propre justification puisqu'elle est commencée et qu'elle semble réussir. Le général von Epp, Statthalter de Bavière, vieil officier de la Reichswehr au profil d'aigle, au visage émacié et qui a, dès le début, rallié le parti nazi, confirme par téléphone au Führer que tout est calme : les troupes restent en état d'alerte mais il est vraisemblable qu'elles n'auront pas à intervenir. Elles sont à la disposition du Chancelier du Reich.
COLIBRI.
Le Führer décide alors de rejoindre la Maison Brune. Elle est située à quelques centaines de mètres de la gare dans la Briennerstrasse. Le cortège de voitures s'ébranle à nouveau quittant le Hauptbanhof peu avant 10 heures. Dans les rues, tout est calme, la foule est dense, vêtue de couleur claire : les hommes sont le plus souvent sans veste, en chemise blanche, tout le centre de Munich avec les jardins, les magasins de luxe, les brasseries, les monuments, a un air de fête, l'air de l'été. Les voitures passent devant la statue de l'électeur Maximilien I", ce chef de la Ligue catholique pendant la grande tourmente de la Guerre de Trente ans, quand la guerre comme une épidémie sanglante ravageait l'Allemagne. Et maintenant un autre chef de Ligue, le Chancelier Hitler, descend devant la Maison Brune, Briennerstrasse. L'immeuble est gardé par des S.S. et dans les rues avoisinantes stationnent des soldats de la Reichswehr. Les trottoirs sont dégagés par le service d'ordre, et les passants sont refoulés sur l'autre côté de la rue.
Il est 10 heures précises, ce samedi 30 juin. Hitler entre dans le siège du Parti. Après une brève conversation avec le Führer qu'il suit comme son ombre, Goebbels demande une communication avec le quartier général de Gœring à Berlin. Le ministre de la Propagande du Reich ne prononce qu'un mot : « Colibri ».
Colibri : trois syllabes pour dire qu'à Berlin aussi les tueurs peuvent agir.
3
SAMEDI 30 JUIN 1934
Berlin, dans la matinée
TSCHIRSCHKY ET PAPEN CHEZ GŒRING.
C'est vers 7 heures du matin que Tschirschky inquiet du coup de téléphone reçu dans la nuit, avec cet interlocuteur mystérieux qui avait immédiatement raccroché, s'est rendu à la vice-chancellerie. Berlin est encore assoupi : une journée d'été commence, chaude, lumineuse. Les arroseuses municipales passent lentement dans un bruit régulier, l'eau gicle dans le soleil. Tout parait calme. Tschirschky note pourtant autour des bâtiments officiels des voitures de police qui stationnent. Depuis deux ou trois jours, en fait, les observateurs ont remarqué ce renforcement des mesures de sécurité. La police de Berlin a été mise en état d'alerte, mais en fin de journée, par deux fois déjà, on l'a déconsignée. Hier soir la mesure d'alerte a été maintenue. Et ce matin, les voitures sont toujours là ; les rondes aussi, régulières. Deux ou trois voitures noires qui avancent lentement dans les rues presque désertes. Parfois, passent des véhicules de l'armée transportant des S.S. impassibles. Tschirschky tente de se renseigner mais le ministère de l'Intérieur du Reich ignore tout des mises en alerte de la police. Le directeur des services de police du ministère, Daluege, n'a même pas été consulté par Gœring qui a pris directement la décision. Tous ces éléments préoccupent Tschirschky qui sait que dans les milieux bien informés on attend un événement. Les signes avant-coureurs n'ont pas manqué et le coup de téléphone de cette nuit n'a au fond, même pas surpris Tschirschky. Cette fois-ci nous y sommes, a-t-il pensé et c'est pourquoi il est là, à la vice-chancellerie, arpentant les couloirs déserts, gagnant son bureau.
Or, à peine est-il installé depuis quelques instants qu'il reçoit une communication téléphonique : Gœring lui-même demande à voir le vice-chancelier Franz von Papen d'extrême urgence. Désormais pour Tschirschky, il n'y a plus de doutes : des événements graves se produisent ou vont se produire. Ce que tout le monde attend depuis le début de juin, sans savoir vraiment ce que cela va être, est là, prêt à déferler sur la capitale allemande ensoleillée et endormie.
Chaque jour Franz von Papen se rend à son bureau à la vice-chancellerie vers 9 heures, avec la régularité méthodique de l'officier prussien élevé à l'école des cadets de Lichterfelde. Tschirschky pourtant n'hésite pas et, racontera Papen plus tard « il m'appela de la vice-chancellerie pour me demander de venir aussi vite que possible... En arrivant à mon bureau, j'appris que Gœring voulait me voir de toute urgence ». Il est à peine 8 h 30. Berlin s'anime pourtant. Dans le quartier des ministères, c'est l'heure des employés qui sortent en vagues sombres des bouches de métro.
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