Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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Le Führer pénètre dans le ministère, Brückner est derrière lui, le visage fermé, les yeux soupçonneux. Les couloirs sont sombres, mal éclairés : il semble qu'on entre à nouveau dans la nuit. Des ordres retentissent, des hommes courent. Le bâtiment s'anime. Au deuxième étage, dans l'antichambre du bureau de Wagner, l'Obergruppenführer S.A. Schneidhuber, attend en somnolant. Quand il aperçoit le Führer, il esquisse un salut mais Hitler est sur lui, les mains ouvertes, comme pour l'agripper, Schneidhuber recule. Hitler crie : « Qu'on l'enferme. » Le visage du Führer est agité de tics, il hurle alors qu'on entraine déjà l'Obergruppenführer vers la prison de Munich-Stadelheim.

« Ce sont des traîtres » crie encore Hitler. Tout le monde se tait. Goebbels dresse avec Wagner, sur un coin du bureau, les listes d'hommes à arrêter. Il n'est pas encore 5 heures. Wagner lui-même téléphone au Gruppenführer S.A. Schmidt. L'ordre est précis : il doit se rendre immédiatement au ministère de l'Intérieur où le Führer l'attend. Hitler va et vient il ne parle pas : devant lui, les groupes s'écartent. Il y a maintenant quelques dizaines d'hommes aux visages résolus, nerveux, donnant à l'atmosphère une intensité difficile à supporter. Hitler s'approche de la fenêtre : dehors la ville est calme, déserte. Le ministère de l'Intérieur est un îlot d'activités, de nombreuses voitures sont rangées devant l'entrée.

Quelques instants plus tard, Schmidt entre dans le bureau. Hitler s'avance au-devant de lui et avant que le Gruppenführer ait pu parler, le Führer se précipite, lui arrache les galons. « Vous êtes arrêté. » « Traître, crie-t-il encore, vous serez fusillé. »

La stupéfaction se lit sur le visage de Schmidt Les témoins ont des sourires figés où se mêlent la joie d'être avec ceux qui l'emportent et aussi la peur. « Vous serez fusillé. » La sentence résonne encore cependant qu'on entraîne Schmidt vers la prison de Stadelheim.

Maintenant on ne peut plus sortir de la Maison Brune. Quelques S.A. qui voulaient rentrer chez eux, ont été refoulés fermement sans violences mais sans explications. La seule réponse des sentinelles armées a été : « Ordre du Führer. » Dans les vastes salles au plafond bas, enfumées, on réveille ceux qui dorment. Les conversations s'animent on ouvre les fenêtres. Le ciel a bleui au-dessus de Munich. Il n'est pas loin de 6 heures. Des garçons de magasins relèvent leurs rideaux de fer. Les S.A., le corps penché au-dessus des rambardes, aperçoivent les camions de la police et des S.S. : la Maison Brune est encerclée.

A peu près à la même heure, des camions de la Reichswehr se rangent dans les cours intérieures de la gare de Munich. Seuls les gradés sont autorisés à descendre des véhicules : les soldats ont été amenés là en renfort et ne doivent intervenir que si les S. S. ne suffisent pas. En effet, sur les quais de la gare, à la surprise des premiers voyageurs pour la plupart des travailleurs, qui portent presque tous le traditionnel petit cartable de cuir, des S.S. prennent position : ils doivent interpeller les chefs S.A. qui vont arriver.

D'autres S.S. se rassemblent devant le ministère de l'Intérieur. Certains, parfois par groupe de deux ou trois, accompagnés d'hommes de la Bay Po Po s'engouffrent dans des voitures qui démarrent rapidement : les équipes de tueurs commencent leur chasse.

Un peu avant 6 heures, le jour est levé : la lumière nette frappe le haut des immeubles sans rompre encore tout à fait l'obscurité grise qui s'accroche au fond des rues. Adolf Hitler sort du ministère de l'Intérieur. Son manteau de cuir serré à la taille est froissé, il garde toujours son chapeau à la main, ses mouvements sont brusques, il regarde dans la rue, à gauche et à droite, paraissant inquiet et anxieux. Goebbels est derrière lui, grimaçant, souriant nerveusement, pâle. Les S.S. saluent. Le Führer hésite quelques minutes puis monte dans la première voiture, à côté du chauffeur. Des S.S. réquisitionnent des taxis, d'autres s'installent dans les dernières voitures officielles. Hitler n'a pas encore donné le signal du départ Wagner reste au haut des marches du ministère, les bras croisés : sa mission est de demeurer à Munich pour contrôler la situation et prévenir toute action des S.A. Il doit notamment emprisonner ceux qui sont restés à la Maison Brune. Quelques minutes plus tard, le convoi s'ébranle, la voiture du Führer ouvrant la marche.

Les quartiers du centre commencent à s'animer. Les camions de la voirie circulent lentement et des concierges balaient devant les portes ; des laveurs de carreaux, leurs éponges au bout d'une longue perche, nettoient les vitrines, Brienerstrasse.

Les voitures roulent vite, sur la large avenue Thaï, abordant rapidement la courbe qui, après l'Isar-Thor-Platz conduit aux ponts sur l'Isar : les eaux, à cette époque de l'année, sont hautes, entraînées par un fort courant qui, contre les piles du Ludwigs-Brücke crée de petites vagues blanches. Les ponts franchis, s'ouvre la longue ligne droite de la Rosenheimer-strasse et, vers le Sud, à une soixantaine de kilomètres, il y a, au bord du lac de Tegernsee, la pension Hanselbauer où dorment Rœhm et ses camarades. Les voitures ont maintenant atteint la banlieue de Munich et la route débouche brusquement sur la campagne : au loin on aperçoit la masse sombre de la forêt encore enveloppée d'une brume grise.

Il va être 6 heures.

A Berlin, dans l'appartement de von Tschirschky, le téléphone sonne. Le secrétaire du vice-chancelier Papen décroche au bout de quelques instants, demande qui est à l'appareil : un déclic. A l'autre bout de la ligne on a raccroché sans répondre, comme si l'on voulait seulement s'assurer que Tschirschky était bien à son domicile.

Au n° 8 de la Prinz-Albrecht-Strasse, siège de la Gestapo, les communications se succèdent. Heydrich et Himmler malgré l'heure matinale sont arrivés depuis longtemps, peu de temps après que le Führer eut décollé de Bonn-Hangelar. Il y a quelques instants à peine, un coup de téléphone de Wagner les a avertis que Hitler était parti pour Bad Wiessee et qu'il réclamait la présence de Rudolf Hess à Munich.

2

SAMEDI 30 JUIN 1934 Bad Wiessee,

pension Hanselbauer, 6 heures 30 Munich, 10 heures

LA ROUTE DE BAD WIESSEE

Très vite la route s'élève au milieu des prés et la lumière rasante et brillante, avec des teintes dorées, se réfléchit sur les carrosseries des voitures. Munich, derrière, vers le nord n'est déjà plus que cet assemblage de cubes gris dressés dans la plaine et dont certains paraissent percer une zone d'ombre qui stagne sur la ville. Bientôt c'est la forêt, noire, les arbres tendus, pressés les uns contre les autres, entremêlant leurs branches, hêtres noirs prêts à s'avancer à nouveau, à se rejoindre en recouvrant la route et que seule une attention inquiète des hommes d'Allemagne semble maintenir, disciplinés, surveillés. La route passe entre les arbres et l'air humide et froid, venu des sous-bois obscurs enveloppe les voitures dont le bruit du moteur est étouffé. Le Führer est silencieux près du chauffeur dans la première voiture. Derrière lui, Joseph Goebbels parle, intarissable, refaisant l'histoire du complot de la Sturmabteilung. Hitler se tait. Voilà plus de 24 heures que le Führer n'a pas pris de repos : la nuit de veille à Bad Godesberg pèse sur lui, la nuit de l'hésitation et du choix, l'attente, la route, le vol, la route encore, cette route qui s'enfonce maintenant dans la forêt allemande. Sur le visage de Hitler, gonflé, avec les yeux enfouis sous les paupières bouffies se devinent la fatigue, l'irritation crispante que donne le manque de sommeil. Il a laissé la vitre baissée et le vent frais lui fouette le visage, soulevant ses cheveux. Il a relevé le col de son manteau et il reste ainsi dans l'air humide qui sent la forêt, frileusement enfoui dans son siège, les bras croisés, regardant droit devant lui la route qui conduit au capitaine Ernst Rœhm, son camarade. A une trentaine de kilomètres, le chauffeur prend, à droite, une route qui paraît entrer dans la forêt. Elle est étroite, les arbres au-dessus d'elle se rejoignent, voûte basse et irrégulière : parfois les branches frappent les voitures.

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