Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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L'aube, à peine commencée. Un peu en retrait, presque dissimulés parce que leurs masses grises se confondent avec les zones d'ombre, deux véhicules blindés que le général commandant le Wehrkreis VII, la région militaire de Munich, a fait placer sur le terrain pour protéger le Führer. Un camion militaire stationne aussi, près des voitures. Les soldats, le fusil serré entre les genoux, casqués, attendent depuis plus d'une heure. Le camion et les véhicules blindés doivent suivre le cortège officiel et en assurer la couverture militaire. L'officier commandant le détachement s'avance vers le Führer. Il a à ses côtés un officier de l'Abwehr. Hitler les salue rapidement. Tout est brusque en lui et révèle la nervosité, la détermination. Il écoute le rapport des deux officiers de la Reichswehr, puis un officier des S.S. fait une analyse de la situation à Munich. Les S.A. qui avaient manifesté dans les rues sont tous rentrés chez eux. Ils attendent les ordres. Hitler semble à peine entendre. Il commence à parler : la voix est sourde, les mots se bousculent. Il ne veut pas de couverture militaire : il remercie la Reichswehr mais elle doit rester étrangère à cette action, ne pas se mêler de cela. Il insiste, répète les mots : ne pas se mêler de cela et d'un geste de la main il appuie sa volonté. Tourné vers l'officier de l'Abwehr, Hitler ajoute : « C'est le jour le plus dur, le plus mauvais de ma vie. Mais, croyez-moi, je saurai faire justice. Je vais me rendre à Bad Wiessee. » Il brandit son poing gauche, déjà il fait quelques pas, puis conclut : « Avertissez immédiatement de nos intentions le général Adam. »
Adam commande le Wehrkreis VII. Les messages se sont succédé à son Etat-major car la région de Munich joue un rôle capital dans le déroulement de l'action. Le lieutenant colonel Kübler, le chef d'Etat-major d'Adam, est d'ailleurs resté à son bureau toute la nuit, attendant les ordres. Peu après 4 heures, il a reçu de la Bendlerstrasse confirmation de la mise en état d'alerte de plusieurs unités (artillerie, génie, transmissions, train). Le 19 emerégiment d'infanterie doit être maintenu sous les armes, en état de marche afin de pouvoir éventuellement rétablir l'ordre sur une ligne qui joint Bad Tölz aux deux lacs de Schliersee et de Tegernsee. A 4 h 15, des coups de sifflets retentissent dans la caserne centrale de Munich. Les hommes qui ont déjà revêtu leur uniforme, courent dans les couloirs, le casque à la main. Le lieutenant-colonel Kübler est dans la cour, écoutant le bruit familier des centaines de lourds souliers qui dévalent les escaliers, des commandements qui claquent. Bientôt les carrés des compagnies s'ordonnent et le silence se rétablit, cependant que le lieutenant-colonel Kübler passe ses hommes en revue.
L.'aube a vite gagné tout le ciel, mais les objets, les silhouettes, les arbres restent enveloppés d'un halo d'ombre. C'est une lumière qui donne une impression de froid et d'incertitude. Le Führer a près de lui Wagner, le ministre de l'Intérieur, Gauleiter de Bavière. Sur le visage massif du nazi, rond, pâle, se lisent la tension, l'inquiétude, la fatigue. Depuis hier soir, chaque heure a apporté un élément nouveau : les coups de téléphone qui se sont succédé de Berlin, de Godesberg, les consignes de Himmler. Les choix qu'il faut faire et qui peuvent coûter la vie. Wagner debout près d'une voiture expose son point de vue sur la situation à Munich. Tout est calme. L'Obergruppenführer S.A. Schneidhuber doit encore se trouver consigné au ministère de l'Intérieur. Hitler écoute, puis donne quelques ordres brefs : la police politique bavaroise, rouage que Heydrich et Himmler ont mis au point, la fameuse Bay Po Po doit entrer en action, arrêter les chefs S.A., surveiller avec les S.S. la gare de Munich où vont arriver les invités de Rœhm et de Hitler et les empêcher de se rendre à Bad Wiessee.
Enfin les portières claquent et les voitures s'ébranlent. Les deux officiers de la Reichswehr saluent. Après quelques minutes de route, ce sont déjà les premiers immeubles de Munich, la Ville du nazisme. C'est ici que Hitler a commencé, ici qu'en 1923 a eu lieu le premier putsch, que les balles de la police fidèle au gouvernement ont sifflé près de Hitler cependant que tombait Gœring à ses côtés. Rœhm, en ce temps-là, était au centre de l'action, ayant occupé le ministère de la Guerre. Hitler alors avait marché dans les rues de Munich le revolver au poing, dans l'étroite Residenzstrasse vers l'Odeonplatz, vers ce ministère de la Guerre où Rœhm attendait. Puis, la police avait refusé d'ouvrir ses barrages, Hitler criait : « Rendez- vous ! » et les coups de feu avaient éclaté. Hitler avait rapidement fui vers la queue de la colonne, s'engouffrant dans une voiture jaune qui stationnait sur la Max-Josef-Platz. Hitler ne peut que se souvenir de ces 8 et 9 novembre 1923, son coup d'Etat de brumaire avorté. Maintenant, il passe dans les mêmes rues sans arbres, vallées grises aux parois de béton. Tout est désert : les volets sont clos, les magasins fermés. C'est l'aube. A un carrefour quelques groupes de S.A. bavardent, les uns assis sur les trottoirs, d'autres palabrant au milieu de la chaussée. « Nous n'aperçûmes plus, racontera Goebbels, que les derniers restes des formations S.A. qui, trompées, l'esprit flottant, paraissaient ne plus attendre pour se disperser qu'un mot rassurant du Führer. »
Les voitures passent et ces hommes en chemises brunes ne distinguent pas Hitler et Goebbels, le destin de l'Allemagne et leur destin. Beaucoup ont bu depuis hier soir ; certains parlent fort dans ces rues calmes, chantent à tue-tête. Personne n'est intervenu. Depuis longtemps, la police est prudente et les Munichois savent qu'on ne peut pas contester les S.A. Ils sont là, à ce carrefour, dans la lumière grise de ce matin qui pour cela ressemble à ce 9 novembre 1923 alors que vers midi et demi dans une même lumière grise marchait vers l'Odeonplatz la colonne nazie. Certains des S.A. ont décidé de gagner la maison du Parti, la Maison Brune où tant de fois Hitler est venu commémorer les événements de 1923 ou la création du Parti. C'est le Quartier général de la Sturmabteilung et depuis hier soir il ne désemplit pas : on y boit, on y chante. Demain le Führer doit rencontrer Rœhm et tout sera éclairci entre la Sturmabteilung et le Parti. Certains S.A., les bottes enlevées, le baudrier défait, la chemise entrouverte dorment sur les bancs. Ces hommes corpulents qui recherchent la fraternité, l'illusion de solidarité que donne l'appartenance à un même groupe, le port du même uniforme, ces hommes, qui s'oublient dans les rites, les beuveries et les chants, sont, ce matin du 30 juin 1934, sans inquiétude. Les derniers qui entrent dans la Maison Brune après avoir traîné toute la nuit dans les brasseries de Munich ne remarquent même pas ces S.S. et ces policiers qui prennent position devant le bâtiment, sentinelles qui paraissent anodines. Ils ne savent pas que le ministre de l'Intérieur Wagner a reçu l'ordre de laisser tous ceux qui le veulent pénétrer dans la Maison Brune mais d'empêcher quiconque d'en sortir à partir de 5 heures du matin.
MUNICH. MINISTERE DE L'INTERIEUR.
Il n'est pas encore 5 heures. Les voitures qui conduisent Hitler, Goebbels, Lutze, Otto Dietrich, Schaub, Wagner, viennent de passer. Elles s'arrêtent devant le ministère de l'Intérieur. Hitler une fois encore descend le premier : il bondit presque. Maintenant que la partie est engagée, il sait qu'il faut jouer vite, abattre ses cartes sans laisser de répit à l'adversaire, abattre des hommes. Des S.S. sont là, devant le ministère, Emil Maurice avec son visage de boxeur marqué par les coups, Buch, Esser, les hommes fidèles que l'on a prévenus de l'arrivée de Hitler et qui attendent parfois depuis des années l'occasion de régler leurs comptes à d'anciens camarades. D'autres S.S. arrivent par petits groupes : ce sont les hommes de Himmler et de Heydrich que Wagner, avant de partir pour l'aéroport, a convoqués. Pour la plupart, ils savent que l'heure de l'action est venue et qu'ils sont avec Hitler.
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