Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Elle tombe à flots quand l'avion se pose sur l'aérodrome de Essen-Mülhleim. L'arrivée du Führer a été tenue secrète jusqu'à la dernière minute. Depuis le matin pourtant des S.A. sont là, sous la pluie, postés tous les dix mètres le long de la route qui conduit à Essen et que les voitures officielles suivent maintenant. Dans la ville, les guirlandes, les drapeaux, la foule dense sur les trottoirs annoncent un jour de fête : hier soir, c'était le défilé aux torches, aujourd'hui, c'est le mariage du Gauleiter Terboven. Devant l'hôtel Kaiserhof, la foule est nombreuse, elle stationne malgré la pluie, acclame Gœring et Hitler et les attendra près d'une heure avant de les revoir rapidement, suivis de l'aide de camp Brückner, du docteur Dietrich, de l'Oberführer Schaub, au moment où, quittant l'hôtel, ils gagnent la mairie d'Essen.
Les voitures avancent lentement par la Huyssenallee et enfin se rangent devant l'Hôtel de ville. La foule est immense : elle crie son attachement au Führer. lise Stahl, la mariée, est là, drapée dans une robe longue de soie blanche, un large diadème dans les cheveux, son regard est fixe, comme dans une extase et elle serre contre elle un bouquet de roses. A ses côtés, marche le Gauleiter Terboven, son bras gauche entouré par le brassard à croix gammée, la Croix de fer à sa poitrine. Avec ses cheveux lisses, sa raie sur le côté, son visage résolu et glabre, il semble un très jeune homme. Deux enfants — une fille et un garçon — des Jeunesses hitlériennes tiennent la traîne de la mariée et derrière eux, sévères, Hitler et Gœring. Tout est lent, lourd, emphatique dans cette grande salle de l'Hôtel de ville d'Essen : les femmes, au fond de la pièce, sont elles aussi en robes longues, les hommes en uniforme ; on reconnaît parmi eux des S.A.-Führer et d'abord Karl Ernst, le S.A.-Gruppenführer de Berlin qui, hier soir, festoyait encore dans la capitale et qui a tenu à assister au mariage avant de partir pour son propre voyage de noces. Ils sont là, S.A. et S.S., côte à côte, se demandant sans doute pourquoi le Führer et Gœring ont jugé bon d'honorer de leur présence ce mariage. Ernst se penche vers son voisin, un officier de l'Ordre noir : l'entente politique et humaine paraît régner ici. Une femme en robe longue salue, le bras tendu, seule, regardant fixement le Führer, cependant que s'immobilisent lise Stahl et le Gauleiter Terboven devant le docteur Reismann-Grone, maire d'Essen. S.A. et S.S. sont côte à côte, écoutant le discours qui va célébrer ces noces des nouveaux temps, solennelles, symboliques et que, dans quelques heures, quand le sang aura jailli, que les corps des S.A. tomberont sous les balles de leurs camarades, Ernst exécuté lui aussi, on n'appellera plus que « les noces sanglantes d'Essen ».
« Un étrange bonheur est répandu aujourd'hui sur Essen, commence Reismann-Grone. Sur le tronc antique du chêne qui est l'arbre généalogique des DarBoven et qui, depuis 1550, enfonce ses racines dans notre lourde terre, la terre de notre Stift (monastère), le rejeton Joseph Terboven a conclu une alliance. »
Tout le monde s'est assis. Hitler, les mains posées l'une sur l'autre, semble écouter intensément. Gœring, à ses côtés, a le visage figé par un sourire. Le maire d'Essen parle : « Le chef politique de la province rhénane du Nord-Ouest est pour nous les anciens, une promesse d'avenir » dit-il. Dehors la foule crie et on entend les hourras poussés par les jeunes de la Hitler-Jugend. Ernst et le S.A. Obergruppenführer Prinz August Wilhelm sont côte à côte, tranquilles et près d'eux des officiers S.S., impassibles. Qui sait déjà dans cette salle de l'Hôtel de ville d'Essen qu'un ordre secret de mobilisation de toutes les unités S.S. a été transmis ? Qui sait que le capitaine Ernst Rœhm, qui, ce jeudi 28 juin au matin, fait comme à son habitude sa promenade sur les bords du lac de Tegernsee, vient d'être exclu du Cercle des officiers allemands et de toutes les associations d'anciens combattants, qu'ainsi l'Offizierskorps vient de le rejeter, de le livrer ? « Le Gauleiter Joseph Terboven, continue le maire, épouse une jeune fille venue de l'Est le plus lointain, dont les ancêtres étaient résistants comme l'acier (ne s'appelle-t-elle pas Stahl ?) c'est un heureux symbole. Car cette tendre fleur qui arrive d'une province éloignée n'est pas une étrangère. Elle aussi est membre de notre parti et nous avons tant d'amour pour elle qu'elle trouve ici sa nouvelle patrie. »
Assourdis, lointains, parviennent les hurlements des sirènes qui signalent un changement d'équipes dans les usines sombres et noires qui ceinturent Essen : là-bas, dans les galeries bruyantes où résonnent les coups sourds des marteaux-pilons, où éclatent les gerbes d'étincelles, où l'acier flamboyant roule sur les laminoirs, on forge la puissance de l'Allemagne nazie, ce III emeReich dont les chefs sont rassemblés ici. « Cette cérémonie constitue un événement historique et politique, poursuit le docteur Reismann-Grone. Notre Essen, la millénaire Assindi, a vu Charlemagne, elle a vu Otto le Grand, elle a vu le dernier des Hohenzollern. C'est une citadelle solide. C'est un lieu d'accueil paisible. Mein Führer, et vous, Monsieur le Premier Ministre, vous êtes les hôtes bienvenus de la grande cité de la métallurgie. »
Dehors retentissent les Sieg Heil en l'honneur du Führer et du couple, Hitler et Gœring se lèvent et inaugurent le nouveau livre d'or de la cité. Puis, à travers la ville et les hourras, le cortège officiel se dirige vers la cathédrale pour le mariage religieux. Devant l'église, sur la Adolf-Hitler-Platz, les jeunes gens de la Hitler-Jugend ne vont pas cesser de crier en cadence leur enthousiasme, attendant la sortie du Führer ; c'est seulement quand les dernières voitures ont quitté la place qu'ils se dispersent.
L'ATTITUDE DE LA REICHSWEHR.
Le repas de noce est solennel, Gœring y prend la parole, des Sieg Heil sont lancés, puis le S.S.-Gruppenführer Zech, dans une courte allocution, tourné vers les S.A. déclare : « Je célèbre ici la vieille camaraderie, la bonne vieille camaraderie, entre S.S. et S.A., la camaraderie de combat qui unit les S.S. et les S.A. aux travailleurs manuels et intellectuels. »
Il est environ 16 h 30 le jeudi 28 juin. C'est exactement l'heure à laquelle le général Beck, chef du Truppenamt, rappelle à ses officiers qu'ils doivent avoir constamment une arme à portée de la main. Dans la cour de la Bendlerstrasse, des coups de sifflets retentissent, des soldats courent, se rangent rapidement devant le Hauptmann de service. Les faisceaux sont formés avec les fusils et les hommes montent dans la cour, en créneaux, des chevaux de frise. Des officiers qui rentrent de permission sont sévèrement contrôlés à l'entrée du ministère et, ahuris, regardent la cour de la Bendlerstrasse organisée comme pour soutenir un siège. On les avertit qu'ils sont consignés car la menace d'un putsch S.A. ou d'éléments communistes qui ont noyauté la Sturmabteilung est sérieuse. Le putsch serait imminent. De la Bendlerstrasse, par téléphone, les dernières directives partent pour les Etats-majors des différentes régions militaires. Elles sont précises :
1) avertir dans chaque caserne un officier sûr de la menace du putsch SA. ;
2) vérifier les consignes d'alerte ;
3) vérifier la garde des casernes ;
4) vérifier la garde des dépôts d'armes et de munitions ;
5) ne pas éveiller l’attention.
La dernière consigne étonne certains officiers : mais peut-être veut-on prendre les S.A. la main dans le sac ?
Cependant Ernst a regagné Berlin et il prépare ses bagages pour son voyage de noces : les noces d'Essen, la présence de Hitler, l'unité affirmée des S.S. et des S.A., comment tout cela n'aurait-il pas rassuré le S.A.-Gruppenführer ? Le congé de la Sturmabteilung commence le 1 erjuillet, dans deux jours : que peut-il se passer en quarante-huit heures alors que le Führer, loin de Berlin, honore une union de sa présence ou visite les usines Krupp ?
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