Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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LE DOCUMENT SECRET DU CAPITAINE PATZIG

Sepp Dietrich n'est pas qu'un exécutant : il est l'un des chefs S.S. sur qui se sont appuyés Himmler et Heydrich pour monter leur piège. Un piège qu'il faut perfectionner chaque jour parce qu'il est menacé par tous ces impondérables qui font que tant de conspirations politiques minutieusement préparées, paraissant bénéficier de tous les appuis, se sont effondrées comme château de cartes pour une confidence imprudente ou l'action inattendue d'un homme pris de scrupule.

Heydrich sait cela : c'est un méthodique. Quand Reichenau l'avertit que les généraux von Kleist et von Fritsch commencent à avoir des doutes sur la réalité du complot S.A., il réagit. Il faut accentuer les inquiétudes des officiers : leur montrer que les S.A. les menacent réellement. La Gestapo est déjà experte en matière de fabrication de documents.

Le mardi 26 juin, Sepp Dietrich se présente à la Bendlerstrasse, demande à voir un officier du cabinet du général Blomberg, et lui transmet un document confidentiel qu'il aurait obtenu d'un Führer de la S.A., révolté par le texte du plan. Blomberg quand il prendra connaissance quelques instants plus tard du document sera saisi de panique et de colère : l'état-major de la Sturmabteilung prévoit la liquidation, au cours du putsch, de tous les officiers supérieurs de la Reichswehr. Il faut purger l'armée de ces conservateurs bornés, dit le texte, les remplacer par des officiers révolutionnaires ; les généraux Beck et Fritsch sont nommément désignés comme devant figurer parmi les premières victimes.

Ce même jour, le capitaine de corvette Patzig pénètre comme à l'habitude dans son bureau. Il a longtemps servi dans la marine, mais depuis quelques mois il dirige le service de renseignements de l'armée, l'Abwehr, que la défaite de 1918 n'a pu démanteler et qui a constitué dans les années noires l'âme secrète de la Reichswehr, âme de la nation vaincue. Or, sur sa table de travail, bien en évidence, le capitaine Patzig trouve un document. Consultés, les plantons, les officiers de service diront tout ignorer de sa provenance. Il est là, mystérieux, explosif : il s'agit en effet de la copie d'un ordre donné par Rœhm à la S.A., pièce secrète décidant l'armement immédiat de la Sturmabteilung. N'est-ce pas la preuve décisive de la préparation d'un putsch S.A. ? Patzig avertit ses supérieurs et peu après le général von Reichenau pénètre dans le bureau du chef de l'Abwehr. Reichenau, son monocle fixé dans l'arcade sourcilière droite, lit le document puis sans un regard pour Patzig s'exclame : « La coupe est pleine. Je vais trouver le Führer. »

Mais le Chancelier Hitler n'est pas encore rentré à Berlin. Il s'attarde à Berchtesgaden, il laisse les uns et les autres abattre leurs cartes, se dévoiler : pour gagner avec certitude, il n'y a qu'une règle et le Führer ne l'ignore pas : il faut connaître le jeu de l'adversaire. Hitler reste donc dans son chalet. Il reçoit des délégués des villages voisins, caresse les joues des enfants des montagnards. Le général von Reichenau insiste auprès du secrétariat de la chancellerie, on lui répond que Hitler rentrera sans doute demain, mercredi 27 juin, mais il ne séjournera pas dans la capitale.

Reichenau regagne donc la Bendlerstrasse. L'absence de Hitler accentue le malaise général et le sentiment que tout demeure possible. Or l'Abwehr a un autre renseignement à soumettre à Reichenau. Dans un des bâtiments assignés à la S.A. (le siège de la Reiterstandarte 28), situé en face du domicile d'un diplomate français, les membres de la Sturmabteilung s'entraînent régulièrement au tir à la mitrailleuse lourde. Le diplomate français a sûrement transmis un rapport à Paris car les tirs s'entendent de la rue. Et il y a moins d'une semaine qu'ils sont commencés. L'indication est grave : plus sérieuse que celles contenues dans les documents transmis par l'Oberführer S.S. Sepp Dietrich ou trouvés par hasard sur le bureau du capitaine de corvette Patzig.

Les coups sourds des mitrailleuses S.A. résonnent dans la tête de tous ceux qui préparent l'action contre Rœhm et ses hommes. Himmler, Heydrich, Reichenau, eux qui ont fabriqué ou utilisé les documents compromettants pour la Sturmabteilung, les voici devant des faits qui semblent prouver que la réalité est bien telle qu'ils ont voulu la présenter. Les S.A. s'entraînent, ils ont des mitrailleuses lourdes et si, effectivement, ils entraient en action, et si réellement, le putsch avait lieu ? Comme toujours ceux qui agissent dans l'ombre sont prêts à voir partout des hommes s'affairant dans l'ombre à d'autres conspirations. Chez Himmler et Heydrich la peur maintenant s'ajoute à la détermination.

Gœring lui-même semble inquiet. Le mardi 26 juin, il parle à Hambourg. Auditoire mêlé où l'on reconnaît les grands bourgeois du port et les nazis dont certains sont parfois d'anciens employés modestes. On entend de temps en temps le bruit des sirènes des navires. Gœring est tout bonhomie, il n'est plus le tribun tonitruant de Nuremberg. Il ne menace plus, il n'insulte plus les conservateurs, au contraire, il prêche l'union autour de Hitler et cela dit assez qu'il est, lui aussi, saisi par la crainte. « A ceux qui veulent l'ordre dans le pays, à ceux qui regrettent parfois la grandeur et la discipline de l'époque impériale, dit Gœring, nous affirmons qu'Adolf Hitler est le seul homme capable de rendre à l'Allemagne sa force, le seul capable de faire respecter les anciens soldats des Hohenzollern... Nous qui vivons aujourd'hui, réjouissons-nous d'avoir Adolf Hitler. » Peut-être pour Gœring le bruit des mitrailleuses de la Sturmabteilung efface-t-il un peu l'écho des paroles de Franz von Papen à Marburg. D'ailleurs, Hermann Gœring, le héros de 14-18, élevé au grade de général par Hindenburg, veuf de Karin, l'aristocrate suédoise, est le plus conservateur des nazis, celui qui est le plus proche des Junkers, de l'Offiziers-korps, de la Reichswehr. Rien d'étonnant à ce qu'il essaie de maintenir les liens avec les conservateurs.

Parfois on le soupçonne de préparer son avenir personnel et de se soucier moins du régime nazi que de sa carrière. On l'observe, on le surveille : le général von Reichenau, cet ambitieux glacé, craint même qu'un jour Gœring ne soit le grand ministre de la Reichswehr, peut-être d'un nouveau Reich. La hargne de Reichenau contre les S.A., les liens qu'il a noués avec la Gestapo et l'Ordre noir de Himmler et de Heydrich, peut-être ne sont-ils qu'un moyen de se défendre contre le général Gœring, de le paralyser.

Dans ce grouillement d'ambitions, d'intrigues et de rivalités qu'est le grand III emeReich nazi, chacun se défend contre tous. Sont vos alliés ceux que l'on tient. Hermann Gœring, parce qu'il pense avoir besoin des conservateurs, peut bien pardonner le discours de Marburg, d'autres se souviennent et ne pardonnent pas.

LA DISPARITION DE JUNG

Le vice-chancelier Franz von Papen a décidé de passer la journée du mardi 26 juin en Westphalie, auprès des siens. Le banquet qui a suivi le mariage de sa nièce s'est prolongé fort tard dans la nuit, et Papen, fatigué par plusieurs jours d'activité, compte consacrer la journée du mardi au repos. Il a fait une longue promenade dans la matinée, bavardant avec son secrétaire mais, au début de l'après-midi, une communication de Berlin met fin à sa brève quiétude : « Le 26 juin, raconte-t-il, Tschirschky m'appela au téléphone pour m'apprendre que Edgar Jung, un de mes collaborateurs officieux, venait d'être arrêté par la Gestapo ». Jung : c'est un journaliste, un homme de lettres au style brillant et au réel courage politique. Il a assuré pour le compte de Papen la liaison avec le maréchal Hindenburg, installé à Neudeck, et surtout il a rédigé le discours de Marburg, que Papen et ses collaborateurs ont à peine modifié. La Gestapo sait tout cela. Elle veut en savoir davantage et elle ne pardonne pas.

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