Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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Et les amis de Jung, maintenant, relèvent des traces du passage des hommes de Himmler et de Heydrich. C'est la femme de ménage de Jung qui a donné l'alerte. Elle est arrivée ce mardi matin vers 9 heures. Elle a ses clés. Dès qu'elle a eu ouvert la porte, la peur l'a saisie. Des vêtements sont répandus sur le sol de l'entrée ; dans le bureau, les tiroirs sont ouverts, les papiers en désordre témoignent d'une perquisition hâtive. Dans la chambre, les meubles sont renversés, le lit défait ; sans doute Jung a-t-il été surpris durant son sommeil et a-t-il tenté de résister. La femme de ménage a téléphoné, affolée, à tous ceux dont elle sait qu'ils sont des amis de Jung. Elle n'a pas averti la police : sur un mur, elle a reconnu l'écriture de Jung qui a dû être autorisé à se rendre dans la salle de bains et a pu tracer ce mot au crayon : GESTAPO. Dans l'appartement bouleversé, les collaborateurs du vice-chancelier, les proches de Jung sont atterrés. Le désordre et la violence sont là dans les vêtements froissés et les papiers répandus, dans le mot GESTAPO, avertissement sinistre qui annonce pour l'Allemagne les malheurs à venir. Que peut-on faire ? On cherche Papen et finalement Tschirschky réussit à l'atteindre en Westphalie. Papen se fait répéter les détails pour pouvoir réfléchir en écoutant une nouvelle fois, mais en fait dès que le mot Gestapo a été prononcé, il a parfaitement compris : Heydrich et Himmler viennent de lancer leur offensive, ils commencent à serrer leurs collets, à rafler leurs proies, jusqu'où iront-ils ? Papen décide de rentrer immédiatement à Berlin. Il faut essayer de tirer Jung des griffes des tortionnaires, il faut savoir ce qu'ils veulent, qui ils veulent et Papen pense aussi à assurer sa sécurité. A Berlin, dans le monde officiel, le vice-chancelier sera davantage à l'abri des arrestations clandestines, des tueurs anonymes. Mardi 26 juin : arrestation de Jung ; la partie est engagée.

Papen est à Berlin le mercredi 27 juin. Sur la capitale des nuages noirâtres d'orage forment des masses crénelées qui s'avancent en front depuis le sud-ouest. A l'atterrissage, l'avion du vice-chancelier a été secoué et c'est épuisé, inquiet de cette inquiétude où se mêlent les préoccupations et les fatigues que Papen rencontre Tschirschky qui l'attend sur la piste même. Il faut tenir les chapeaux, le vent humide soulève les imperméables, créant des tourbillons de poussière. Après un rapide entretien, Papen décide d'entreprendre une série de démarches en faveur de son collaborateur : sauver Jung c'est aussi se protéger. Mais Franz von Papen ne peut rencontrer le Führer : à la chancellerie on répond que Hitler vient d'arriver de Munich et qu'il se repose. Gœring est absent. Il prononce un discours à Cologne. Papen se fait conduire au 8, Prinz-Albrecht-Strasse, et finalement obtient d'être reçu par le Reichsführer S.S. Himmler. Le chef de l'Ordre noir est glacial, poli, rassurant : une simple enquête, dit-il, sur laquelle il ne pouvait rien dévoiler pour l'instant. Papen racontera plus tard cette journée où la tragédie s'annonce proche. «Rentré à Berlin, se souvient-il, j'essayai vainement de joindre Hitler ou Gœring. En désespoir de cause, je protestai avec véhémence auprès de Himmler qui répondit que Jung avait été arrêté sous l'inculpation de contacts illégaux avec des puissances étrangères. Une enquête était en cours. Himmler affirma ne pouvoir me donner d'autres précisions pour le moment, mais me promit l'élargissement rapide de mon collaborateur. »

Papen est un homme prudent : parfois il faut accepter d'attendre, accepter de ne pas insister, de s'en tenir aux apparences, aux déclarations officielles. Papen est un homme d'expérience. L'attitude de Himmler, les dérobades de Hitler et de Gœring lui ont permis de sentir que le climat n'était plus à la conciliation. Papen regagne donc son domicile berlinois et Jung reste entre les mains de la Gestapo. Personne ne saura ce qu'il a subi dans les caves du grand bâtiment du 8, Prinz-Albrecht-Strasse, personne ne sait encore qu'il est la première victime de la Nuit des longs couteaux.

Seuls d'ailleurs les initiés sentent monter la vague rageuse des règlements de compte. Pour la masse des Allemands, tout est calme. Ceux qui ont acheté la National Zeitung se sentent rassurés : en première page, sous le titre « Situation de l'économie allemande », on leur annonce que l'avenir est radieux. L'Allemagne du III emeReich triomphe de la misère et du chômage et cela est inespéré : « Rendons grâce au Führer Adolf Hitler qui donne du travail à tous ».

A Radio-Berlin, Rosenberg s'adresse aux écoliers et aux lycéens. Dans tous les établissements d'enseignement, les élèves sont rassemblés : ils écoutent l'idéologue du Parti affirmer que « l'Allemagne se trouve plongée dans un combat politique qui est aussi un combat spirituel sans précédent dans l'histoire ». Il faut, martèle-t-il, que nos compatriotes aient le « sentiment de l'unité allemande. Servez cette unité en entretenant entre vous une véritable camaraderie ». Dans les classes, les professeurs commentent le discours de Rosenberg avec les élèves : qu'est-ce que dans le nouveau Reich la véritable camaraderie ? Les membres de la Hitler-Jugend répondent les premiers. C'est la camaraderie des soldats du front, l'indestructible camaraderie des Alte Kämpfer. Les jeunes gens blonds, un foulard autour du cou, en chemise blanche et en culotte courte noire, pendant que Rosenberg parle ou qu'un camarade lit sa réponse à la question, laissent rêver leur imagination : ils vivent la virile amitié des temps de guerre qui se prolonge dans le parti nazi.

A quelques centaines de mètres de l'une de ces écoles berlinoises où la jeunesse allemande s'enivre de mots, au siège de la Gestapo, Himmler préside une conférence de travail. Dans son bureau sont rassemblés le Oberabschnittsführer du Sicherheitsdienst, le S.D. (service de sûreté du Reichsführer S.S.) qui surveillent les unités et les hommes de la Sturmabteilung. L'action, déclare Himmler, est pour bientôt. Chacun des chefs régionaux du S.D. expose son plan, met au point avec Himmler les dernières consignes. Ce même jour, Sepp Dietrich, est reçu à la Bendlerstrasse et demande une attribution d'armes pour ses unités de la Leibstandarte Adolf-Hitler afin d'accomplir une « mission très importante qui lui a été confiée par le Führer ».

Cependant, à Berlin, à la Chancellerie, Adolf Hitler donne un thé en l'honneur de quelques personnalités du régime et de diplomates étrangers. Il apparaît faussement détendu, encore hâlé par l'air vif de Berchtesgaden mais nerveux. L'un des participants l'entend déclarer à un chef nazi, d'une voix rageuse :

« Chaque groupe croit l'autre capable de frapper le premier. » A qui peut-il faire allusion, sinon aux S.S. de Rœhm et à leurs adversaires ? Mais cette phrase colportée dans Berlin inquiète Himmler et Heydrich, elle semble prouver que le Führer n'a pas encore choisi. Tout peut donc être compromis et les S.A. ne paraissent-ils pas persuadés de la neutralité bienveillante de Hitler ?

Le soir du mercredi 27 juin, ils festoient dans la résidence berlinoise de Rœhm. Les éclats de rire, les chants se mêlent au bruit des verres, au pétillement du Champagne. Dehors, dans la Standartenstrasse, les voitures des invités rendent la circulation presque impossible. Les passants s'attardent, regardent les fenêtres ouvertes d'où jaillissent les refrains et les musiques ; on célèbre les vacances prochaines, le mariage d'Ernst, les fiançailles d'un autre compagnon de Rœhm, le lieutenant Scholz. Les policiers qui assurent le service d'ordre devant le bâtiment, le font de façon débonnaire et blasée. Ils vont par groupes de deux, invitant les passants à circuler, dirigeant les voitures, ne levant même pas la tête, ce sont les hommes de Hermann Gœring et leur chef, alors qu'Ernst et Scholz portent un toast à l'avenir de la Sturmabteilung, parle à Cologne, dans le hall de la foire.

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