Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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— Avez-vous peur qu'on nous descende ? lance Tschirschky.

Mais la question n'appelle même pas de réponse. Le secrétaire de Papen, nerveusement, s'élance dans le bâtiment. Il croise alors qu'il traverse le hall l'aide de camp de Gœring, Karl Bodenschatz qui s'étonne :

— Comment, vous revenez déjà ?

Autour d'eux, c'est toujours la même atmosphère de tension, de violence. Les ordres, les claquements des talons, les sonneries du central téléphonique, tout cela crée un climat presque insupportable.

— Ils ne nous laissent pas sortir, dit simplement Tschirschky.

Dans la cour, sous le soleil, Papen attend et l'officier S.S. lui fait toujours face dans son immobilité de statue. Le vice-chancelier a un sourire amer et méprisant Bodenschatz se met à crier, il ordonne d'ouvrir la grille.

— Nous verrons bien qui commande ici, hurle-t-il, le Premier ministre ou les S.S.

Finalement après qu'un S.S. est allé chercher des ordres, la lourde grille est poussée par les S.S. et Papen et Tschirschky se retrouvent dans la rue.

N'était la présence de quelques groupes de policiers, la journée paraîtrait se poursuivre paisiblement. Wilhelmplatz, le vendeur de cigares s'est assis à l'ombre de son étalage. Ses boîtes ouvertes sont bien rangées sous les auvents de la carriole. Il n'y a pas encore de clients. Il lit le journal qui décrit longuement la visite de Hitler dans les camps de travail de Westphalie.

AU MINISTERE DE L'INTERIEUR

Il est un peu plus de 9 heures. Des fenêtres du ministère de l'Intérieur du Reich, on aperçoit les feuilles des tilleuls et des marronniers d'Unter den Linden légèrement froissées par la brise qui glisse le long de l'avenue depuis la porte de Brandebourg vers la Spree. Gisevius, fonctionnaire du ministère, regarde la magnifique avenue.

Il est arrivé très tôt ce matin au ministère. Il sait lui aussi, que la police, hier soir, n'a pas été déconsignée et son ami Nebe l'a averti de cette mission de surveillance et de protection dont Gœring l'a chargé. Nebe devait lui téléphoner dans la soirée : il ne l'a pas fait. Il se passe donc quelque chose d'anormal. Et comme Tschirschky s'est rendu à la vice-chancellerie, Gisevius a gagné son ministère, Unter den Linden. Maintenant tout en regardant les tilleuls et les marronniers, il écoute son «chef Karl Daluege lui faire part de son indignation : Gœring a alerté par trois fois la police de Prusse sans même l'en avertir, dit Daluege, c'est là une très grave offense. Il est décidé à s'en plaindre à ce dernier ; en qualité d'Alte Kämpfer, il lui dira une bonne fois ce qu'il pense. Comme Gisevius approuve son chef, la sonnerie du téléphone retentit : Daluege est convoqué chez Gœring.

Gisevius se retrouve seul en proie à ses interrogations. Le ministère maintenant a retrouvé son activité. Les plantons sont à leur poste, on entend le crépitement régulier des machines à écrire : le rouage central de la police du Reich semble fonctionner parfaitement et efficacement et pourtant tout se déroule en dehors de lui; Goebbels, Gœring, Himmler, Heydrich, la Gestapo, les S.S., le S.D. ont monté un piège en dehors de tout contrôle des autorités traditionnelles et maintenant que Hitler a donné le signal de l'action, le piège a commencé à broyer ses victimes. Et le ministère tourne à vide, tranquillement.

Karl Daluege rentre bientôt au ministère et Gisevius l'aperçoit, le visage « blanc comme un linge ». Il n'est pas encore 10 heures. C'est le moment où Hitler a quitté le Hauptbanhof de Munich pour se rendre à la Maison Brune. Daluege parle rapidement: un putsch S.A. devait être déclenché cette nuit, « on va, en tout cas, conclut-il, vers une épuration sanglante des S.A. » Et sa voix dit, au-delà des mots prononcés, que lui aussi a peur. Daluege veut mettre le secrétaire d'Etat Grauert au courant des faits qu'il ignore, Grauert aussi a peur parce qu'une machine s'est mise en route qui peut écraser n'importe qui car elle ne respecte aucune loi. Daluege et Grauert décident alors d'avertir le ministre Frick. Gisevius se joint à eux. Il faut sortir, remonter Unter den Linden prise dans la chaleur encore douce d'une matinée d'été radieuse, lumineuse. Marchant rapidement les trois hommes se taisent, sur la Pariserplatz des voitures noires de la Gestapo stationnent, contrôlant ainsi Unter den Linden, la Wilhemstrasse qui part, longue et légèrement oblique, quadrillant tout ce quartier central de Berlin où sont concentrés les ministères. Au-delà de la porte de Brandebourg, commence le Tiergarten, ses massifs, ses allées tranquilles, ses promeneurs ignorants qui regardent passer ces trois messieurs graves le long de la Friedensallee, vers la Königsplatz. En ce samedi matin, les provinciaux, les visiteurs sont nombreux autour de la Siegsaeule, l'immense colonne de la Victoire. Une petite queue s'est formée pour monter à son sommet : où domine tout Berlin de plus de soixante mètres du haut de cette colonne de bronze, de grès et d'or, élevée pour célébrer la victoire de la Prusse et la création de l'Empire. En ce jour d'été alors que tout paraît quotidien, habituel, un autre empire se fonde dans le sang et la violence, un empire pour mille ans, ce III emeReich qui détruit ce même jour ses fondateurs, les S.A.

Le bureau de Frick est situé près de la Kœnigsplatz. Le ministre lui non plus n'a pas été tenu au courant. Gisevius n'est pas admis dans son bureau, mais très vite, Grauert et Frick ressortent pour se rendre chez Goering aux nouvelles. Daluege rejoint Gisevius et tous deux regagnent à pied Unter den Liden. Il est un peu plus de 10 heures.

Il y a quelques minutes que Goebbels a téléphoné depuis la Maison Brune de Munich à la résidence de Gœring. Il a prononcé les trois syllabes c Colibri ».

LE TEMPS DES ASSASSINS

Heydrich, au 8 de la Prinz-Albrecht-Strasse, a aussitôt été averti du signal et immédiatement il le répercute sur ses hommes qui dans les différentes villes et régions du Reich sont dans l'attente, impatients d'agir comme des chiens dressés que l'on retient. Les voici lâchés. Ils ont reçu depuis plusieurs jours leurs enveloppes cachetées et ce matin, enfin, ils brisent les sceaux marqués de l'aigle et de la croix gammée, ils relisent les noms de leurs anciens camarades avec qui ils ont livré bataille et qu'ils sont chargés d'arrêter ou de liquider. Ils découvrent le nom de telle ou telle personnalité, aujourd'hui encore respectée, couverte de titres ou d'honneurs et qu'ils doivent conduire dans un camp de concentration ou faire disparaître dans un bois ou une région marécageuse. Ils partent en chasse, ils lancent leurs équipes de tueurs qui vont par deux ou trois, implacables et anonymes, frappant aux portes comme des représentants modestes mais tirant à bout portant, sans explication ni regret. Et ils sont bien les représentants du nouveau Reich, ces S.S., ces hommes du S.D., efficaces et sans remords.

A Berlin, les agents de la Gestapo reçoivent des listes où il n'y a que des numéros d'ordre conventionnels qui renvoient au nom de telle ou telle personnalité. Dix-huit S.S. dirigés par l'Hauptsturmführer Gildisch, un ancien officier de police, sont chargés de s'occuper de celles qui doivent être immédiatement et sans autre forme de procès abattues.

Himmler, Heydrich ou Gœring donnent les ordres précis, Gœring de son cabinet de travail de la Leipzigerplatz condamne ainsi à une exécution sommaire tel ou tel opposant. Il a convoqué Gildisch et il a simplement dit : « Trouvez Klausener et abattez-le ». Et l’Hauptsturmführer S.S. a claqué les talons et s'en est allé vers le ministère des transports à la recherche du président de l'Action catholique. Cependant des valets de pied en livrée apportent à Gœring et à Himmler des sandwichs et des boissons ; en même temps des hommes de la Gestapo déposent sur la table, près des bouteilles de bière, de petites fiches blanches qui comportent un ou plusieurs noms d'hommes arrêtés, conduits à l'Ecole des Cadets de Lichterfelde et Gœring lance avec joie et violence : « A fusiller, à fusiller ».

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