Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Sur la Wilhelmplatz, le vendeur de cigares tire nonchalamment la petite carriole qui lui sert d'étalage pour gagner l'angle de la place où, chaque jour, il s'installe devant le palais du Prince-Léopold, attendant tout ce monde des ministères qui, à l'heure du déjeuner, descend la Wilhelmstrasse et vient flâner dans le petit square de la Wilhelmplatz, devant les colonnes du Kaiserhof ou les statues des héros de la guerre de Sept ans.
Il fait déjà chaud quand Papen et Tschirschky traversent le square venant de la vice-chancellerie pour se rendre à ce qu'on n'appelle plus que le palais de Gœring, situé Leipzigerplatz, en retrait, derrière de grandes grilles de fer forgé hautes et dorées ouvrant sur un jardin qui protège le bâtiment des regards de la rue. Jusqu'à quelques dizaines de mètres du palais, rien ne parait anormal, mais brusquement, on découvre des groupes de policiers et de S.S. « Toujours sans la moindre idée de ce qui se passait, écrit Papen, je filai à l'appartement de Gœring, dans les jardins du ministère de l'Air. A ce moment là, seulement, je fus frappé de voir que les alentours grouillaient de S.S. armés de mitrailleuses ». Dans la cour, policiers et S.S. vont et viennent lourdement armés. Sur les toits, des hommes sont allongés et pointent vers l'entrée des fusils mitrailleurs ; sur les balcons, des S.S. sont en position de tir. Pour pénétrer dans le grand hall de réception, il faut franchir de nombreux barrages. Les sentinelles S.S. arrogantes, surveillent les allées et venues. Le vice-chancelier Papen et Tschirschky sont interpellés à plusieurs reprises. Enfin, ils peuvent accéder au cabinet de travail du ministre-président Hermann Gœring. Dans la pièce encombrée de bibelots, il règne une atmosphère fébrile : les messages se succèdent ; des aides de camp, des S.S., des hommes de la Gestapo entrent et sortent en courant Gœring est là, avec Himmler. Un témoin, Gisevius, se souvient parfaitement de Hermann Gœring, pérorant ce matin-là, les cheveux en désordre, faisant penser avec « sa blouse blanche, sa culotte militaire gris-bleu, des bottes noires dont les genouillères montent au-dessus d'un corps bouffi... au chat botté ou à quelque personnage extravagant de conte de fées. » Himmler, au contraire, est discret, réservé comme à son habitude, mais le regard derrière les fines lunettes dit la détermination, la patience rusée. Gœring accueille Papen avec une condescendance ironique : le ministre-président de Prusse, l'ancien pilote, le morphinomane joue enfin un rôle à sa mesure dans la passion et la violence. Il parle avec la suffisance de celui qui sait qui est au cœur de l'action. « Il m'apprit, explique Papen, que Hitler avait dû partir en avion pour Munich afin d'étouffer une révolte fomentée par Rœhm, et que lui-même avait reçu pleins pouvoirs pour réprimer l'insurrection dans la capitale. »
Gœring s'interrompt souvent pour lire des messages qu'on lui apporte du central téléphonique du ministère. Pilli Kœrner, le secrétaire d'Etat de Gœring à la présidence ministérielle, vient d'arriver avec un gros dossier que Gœring commence à consulter. Papen s'avance. « Je protestai immédiatement, dit-il, c'était seulement à moi, le vice-chancelier, que Hitler pouvait déléguer ses pouvoirs. »
Cela, c'est la lettre du droit, mais Gœring écoute à peine Franz von Papen. Et le vice-chancelier devrait savoir que ce qui compte depuis des mois en Allemagne, depuis que les nazis y font la loi, ce ne sont pas les articles de la Constitution mais bien la force des armes. Il suffit à Papen et à Tschirschky pour s'en convaincre de regarder autour d'eux, de voir ces sentinelles, ces S.S., ces policiers, innombrables, ces voitures qui quittent la résidence de Gœring pour conduire dans la capitale des équipes d'hommes en armes et que protège aussi la loi. Et naturellement Gœring refuse de céder la place à Papen, comme il refuse la suggestion du vice-chancelier d'alerter le président Hindenburg, de proclamer l'état d'urgence et de remettre à la Reichswehr le soin de rétablir l'ordre. La Reichswehr d'ailleurs, aux mains des généraux Blomberg et Reichenau, n'est-elle pas complice ? Papen est un naïf ou un homme bien mal informé. Et Gœring balaie d'un geste les arguments du vice-chancelier, puis il lit les derniers messages qu'on vient de lui apporter ne s'occupant même plus de son pourtant illustre interlocuteur. « Je fus bien obligé de m'incliner, ajoute alors Papen. Disposant de la police et des forces de l'armée de l'Air, Gœring avait certainement une position plus solide que la mienne ». Comme Papen insiste à nouveau pour qu'on prévienne Hindenburg, Gœring hautain, irrité, veut mettre fin à l'entretien. « Inutile, dit-il, de déranger Hindenburg », grâce aux S.S., lui, Gœring est parfaitement maître de la situation.
Dans le hall, l'agitation est toujours aussi grande. Les sonneries du central voisin retentissent sans arrêt. Himmler est sorti du cabinet de travail de Gœring, pendant que Papen continue de protester contre les violations du droit. Tschirschky, entré dans l'antichambre, observe le Reichsführer S.S. qui, l'air absorbé et résolu, téléphone longuement. Himmler parle à voix basse mais le secrétaire de Papen entend une phrase : « Et maintenant il faut y aller, vous pouvez nettoyer cela ». Ne s'agit-il pas de la vice-chancellerie, considérée par la Gestapo comme un repaire d'opposants ? Tschirschky essaie de prévenir Papen en rentrant dans le cabinet de travail sur les talons de Himmler, mais Gœring hurle presque : « Vous feriez mieux de penser à votre sécurité personnelle, rentrez chez vous immédiatement et restez-y, n'en sortez pas sans m'en avoir prévenu ».
Himmler fait alors passer à Gœring un message cependant que Papen s'insurge une nouvelle fois : « Je veillerai tout seul à ma sécurité, je n'ai pas du tout l'intention d'accepter une arrestation à peine déguisée » insiste-t-il. Mais cette fois-ci Gœring refuse et ne répond plus : il ignore définitivement Papen comme si le message de Himmler avait encore pesé sur son attitude déjà méprisante pour Papen. Tschirschky faisant part à son chef de ses inquiétudes, les deux hommes quittent la pièce. Dans l'antichambre, le visage caché dans ses mains, un officier de la S.A., attend, effondré sur une chaise, gardé par un S.S. C'est le Gruppenführer Kasche qu'on à pris dans la rue alors qu'il sortait de chez lui et qu'on a amené ici sans qu'il comprenne pourquoi. Maintenant, il a peur.
Dehors, dans la cour, le soleil de cette magnifique journée d'été oblige après la demi-obscurité du cabinet de travail de Gœring à fermer les yeux pour s'habituer de nouveau à la lumière. Papen et Tschirschky traversent la cour bruyante : des policiers attendent les ordres, des voitures partent. Le service de protection paraît encore renforcé. Quand les deux hommes se présentent à la grille pour quitter le ministère, un officier S.S. et deux sentinelles leur barrent le passage. Ils ont le visage fermé et dur de ceux qui ont reçu des ordres qu'ils ne discuteront jamais.
— Personne n'a le droit de sortir, dit sèchement l'officier de l'Ordre noir.
Il fait face à Tschirschky. Les mains derrière le dos, ses deux hommes placés à un pas de part et d'autre, il représente la force brutale. Tschirschky n'a pas l'habitude de se laisser intimider :
— Qu'est-ce qui se passe ? Monsieur von Papen a sans doute le droit de sortir d'ici ?
Le ton est cassant, méprisant. L'officier ne bouge pas, imperturbable.
— Il est interdit à qui que ce soit de sortir d'ici, répète-t-il.
Les lèvres du jeune officier S.S. ont à peine remué. Les yeux sont immobiles et ce visage coupé par le rebord du casque, cerné par la jugulaire est anonyme, l'un de ces visages sans réalité qui semblent vidés de toute personnalité, de toute particularité comme s'ils n'exprimaient plus un homme mais une force diffuse incarnée passagèrement dans une forme vivante.
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