Max Gallo - 1941-Le monde prend feu

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On envisage les moyens de les réduire, de les annihiler. La famine est efficace, mais agit lentement.

On étudie, à la lumière de l’extermination des malades mentaux et des handicapés allemands, l’utilisation des gaz.

Mais il est peu pratique de se servir des gaz d’échappement de moteur de camions, comme cela a été fait.

Il faut prévoir d’autres méthodes de « gazage ».

Himmler y songe.

Quant au Führer, en ce deuxième printemps de guerre, une nouvelle fois victorieux, et dans l’attente du déclenchement de l’opération Barbarossa, il savoure au Berghof la limpide beauté des cimes enneigées.

Qui peut résister à sa volonté ?

9.

Ce ne sont pas les hommes du gouvernement de Pétain qui vont résister à Hitler.

Les victoires allemandes du printemps de 1941 les ont confortés dans leur politique de collaboration.

À Vichy, à Paris, les journaux, les radios exaltent la Blitzkrieg allemande.

Belgrade, Athènes, la Grèce, la Crète, et Benghazi et Tobrouk, sont tombés aux mains de la Wehrmacht ou vont l’être.

Demain, pense-t-on, Rommel sera au Caire.

On affirme que les centaines de milliers d’hommes concentrés par l’Allemagne dans les Balkans ont pour but – avec l’accord de la Russie et de la Turquie – de prendre l’Empire britannique à revers.

Le canal de Suez contrôlé, on ira soutenir les nationalistes indiens.

Projet grandiose qui mettra fin au règne de Londres sur le monde.

À Vichy, à Paris, les collaborateurs en rêvent, assurent que la Wehrmacht vient de recevoir des équipements adaptés au climat de l’Orient.

Il faut dans ces conditions collaborer plus que jamais avec l’Allemagne.

Des hommes nouveaux d’à peine quarante ans – Pucheu, Marion, Benoist-Méchin ; le premier, venu de l’industrie, le deuxième de l’extrême gauche, le dernier brillant homme de lettres, essayiste – entourent l’ambitieux amiral Darlan, vice-président du gouvernement.

L’heure n’est plus à Pétain. On le couvre d’hommages. On continue de l’acclamer et il porte toujours beau, droit et digne. Mais on murmure qu’à quatre-vingt-cinq ans, il « n’est plus qu’un vieillard fatigué ».

« Il ne se souvient bien que des événements de sa jeunesse et de son âge mûr », dit-on.

D’une heure à l’autre il oublie les propos qu’il a tenus, les indications auxquelles il a acquiescé. On peut toujours le faire opiner dans le sens qu’on souhaite, pourvu qu’on se tienne dans certaines limites… On lui cache la vérité sous prétexte de le ménager, ou bien on le trompe effrontément, ou bien on le lanterne indéfiniment.

Darlan peut donc prendre des initiatives s’il respecte les formes.

Pucheu, Marion, Benoist-Méchin l’incitent à conduire une collaboration vigoureuse.

Benoist-Méchin l’affirme : « Un pays vaincu peut prendre trois positions : contre, pour, ou avec son vainqueur. Je suis partisan de la troisième formule. »

Darlan va la mettre en œuvre.

On traque les « résistants », on livre aux Allemands les antinazis réfugiés dans la zone non occupée. On condamne à mort le général Catroux, qui a rejoint de Gaulle.

Plus grave encore : on ordonne au général Dentz, qui commande les troupes françaises en garnison en Syrie et au Liban, de résister aux Forces françaises libres qui veulent libérer cet Orient sous mandat français, afin que ces territoires du Levant rejoignent le général de Gaulle.

Pire encore : on ouvre les aéroports de la Syrie à une centaine d’avions allemands destinés à soutenir la révolte antianglaise des nationalistes irakiens.

Un accord est conclu entre l’amiral Darlan et le général allemand Vogl.

Les autorités françaises contribueront au ravitaillement en essence des avions allemands passant en transit en Syrie.

Le haut commandement français transmettra au haut commandement allemand, à charge de réciprocité, tous les renseignements qu’il aura recueillis sur les forces et sur les mesures de guerre anglaises au Proche-Orient. Enfin, les officiers français apprendront aux Irakiens le maniement des armes françaises qui auront été cédées.

Et l’accord prévoit l’éventualité d’une campagne contre les « gaullistes ».

De Gaulle est indigné.

En ce printemps 1941, obscurci par les victoires d’une Allemagne nazie qui semble plus forte – plus invincible – que jamais, il parcourt les territoires de l’Empire qui ont rallié la France Libre.

Il parle à Brazzaville, stigmatise l’« ambassadeur » Brinon… qui représente Vichy à Paris et qui vient de déclarer : « L’intérêt de la France est dans la victoire allemande. »

Il interpelle les Français de l’Empire : « Levez-vous ! Chassez les mauvais chefs comme nos pères les ont chassés maintes fois dans notre histoire ! Venez rejoindre votre avant-garde qui lutte pour la Libération ! »

Il dénonce cet accord militaire conclu entre Darlan et les Allemands : « Ainsi les gens de Vichy livrent la Syrie aux Allemands. »

Ces gens-là sont illégitimes :

« On n’a pas le droit de confondre la nation française avec les chefs indignes qui ont par abus de confiance usurpé le pouvoir chez elle et trompé ses amis pour le compte de l’ennemi. »

Mais l’amertume souvent submerge de Gaulle.

En Syrie les troupes du général Dentz sopposent avec vigueur dans des combats - фото 20En Syrie, les troupes du général Dentz s’opposent avec vigueur dans des combats fratricides aux Forces françaises libres ! Des hommes tombent.

Et les Anglais assistent à cette tragédie, interdisant aux gaullistes de recruter parmi les soldats de Dentz.

Les Anglais ont passé un accord de rapatriement avec le général « vichyste » et ils escortent même le paquebot Provence qui a embarqué non seulement ceux qui veulent rentrer en France – la presque totalité des troupes de Dentz – mais aussi les « gaullistes » condamnés par les tribunaux militaires aux ordres de Dentz.

Plusieurs dizaines d’officiers qui voulaient rejoindre les Forces françaises libres ont été jugés, emprisonnés, embarqués sur le Provence.

La France Libre, dans ce printemps 1941 décevant, inquiétant, a de la peine à se déployer.

Il en est de même pour la Résistance en France.

Certes, les réseaux se constituent, d’autres se renforcent, le Mouvement de Libération nationale , avec Henri Frenay et Bertie Albrecht, édite de petits bulletins d’information, de propagande.

On y dénonce le leurre qu’est la « correction des militaires allemands » car la « doctrine nazie reste inchangée et inacceptable ».

Mais les communistes dans L’Humanité clandestine ne s’engagent surtout pas dans une lutte frontale contre l’Allemagne nazie. Ils refusent encore la « guerre impérialiste ».

« Le peuple de France empli d’un profond mépris à l’égard de la tourbe des politiciens de Vichy et de Paris, écrivent-ils, ne veut être ni le soldat de l’Angleterre, ni le soldat de l’Allemagne, ni le soldat de Churchill, ni le soldat de Hitler : il ne veut pas être le soldat de la ploutocratie, sous quelque visage qu’elle se présente. »

En ce printemps 1941, pour les communistes – ou leur direction – les Anglais ne valent pas mieux que les nazis !

Heureusement, des jeunes hommes, prenant tous les risques, ne s’enlisent pas dans cette ambiguïté, cette tactique du « tous dans le même sac ».

Ils choisissent la France Libre, la lutte contre les nazis. Ils se rebellent, tel ce sergent Colin, ancien moniteur d’acrobatie aérienne, membre des Groupes de protection de Vichy créés par le colonel Groussard.

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