Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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Les royalistes qui avaient espéré réunir au moins quinze cents hommes pour résister ne se retrouvent qu’à treize…

Dès lors, les violences sont limitées à quelques bousculades, à quelques soufflets.

Augereau a arraché les épaulettes du général Ramel, lui a serré la gorge puis l’a giflé.

Pichegru qui s’est débattu a été emmené, roué de coups.

Les députés qui protestaient ont été arrêtés.

Un officier leur a lancé :

« La loi, c’est le sabre. »

Et ils sont conduits à la prison du Temple.

Le Directoire va réunir les députés fidèles, dans la salle de l’Odéon, pour les Cinq-Cents, et dans l’École de médecine pour les Anciens.

Et ce sont les grenadiers du Directoire qui, félicités, vont assurer le service d’ordre.

Vers cinq heures du soir, une petite bande de trois cents hommes « armés de piques, les bras retroussés, brandissant des sabres, blasphémant le Ciel et Pichegru, traînant trois pièces, deux de canon et une d’eau-de-vie et hurlant d’une manière effrayante la chanson dénommée La Marseillaise », venant des faubourgs, traverse le Pont-Neuf et arrive au palais du Luxembourg.

Le Directoire leur fait jeter une cinquantaine de louis. Et ils regagnent les faubourgs, accompagnés par la police qui a sans doute suscité la manifestation.

Le coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) n’a pas eu besoin du peuple pour réussir.

Dès le 5 au soir, les barrières de Paris sont rouvertes. Les Postes et Messageries reprennent leur service interrompu. Les Conseils votent d’urgence deux lois. La première proclame que le général Augereau et les braves défenseurs de la liberté ont bien mérité de la patrie. La seconde que les troupes peuvent franchir le périmètre constitutionnel et entrer dans Paris.

Où le calme règne.

Les vainqueurs, Barras, Reubell, La Révellière-Lépeaux, et les députés hostiles aux royalistes et aux clichyens, ont les mains libres.

« La loi, c’est le sabre », avait dit un officier.

C’est cette règle qui est appliquée au nom de la « conservation de la Constitution ».

Point besoin de s’embarrasser de procédures judiciaires.

« L’esprit public est trop mauvais, dit Boulay de la Meurthe, membre du Conseil des Cinq-Cents qui fut l’ami de Camille Desmoulins. La force est pour nous en ce moment. Profitons-en. »

Et à la tribune, il martèle sa conviction :

« Vous devez sentir que les formes lentes, purement judiciaires, ne peuvent avoir lieu en ce moment. Vous, les vainqueurs aujourd’hui, si vous n’usez pas de la victoire, demain le combat recommencera mais il sera sanglant et terrible. »

Ainsi, les anciens Jacobins retrouvent le ton de l’an II.

Au Conseil des Anciens, le général Marbot déclare :

« Nous n’avons pas besoin de preuves contre les conspirateurs royalistes. »

Les soldats, présents dans les tribunes, acclament ses propos, crient : « Allons le pas de charge. »

Et Barras, au nom des Directeurs, envoie un message aux députés :

« On vous parlera de principes, on cherchera des formes, on voudra des délais. Quel sentiment funeste ! »

Il s’agit de voter des lois de proscription, d’annuler les élections dans quarante-neuf départements, donc de démettre cent quarante députés (quarante-cinq des Anciens, quatre-vingt-quinze des Cinq-Cents).

Et de condamner à la déportation et à la confiscation de leurs biens onze membres des Cinq-Cents et quarante-deux des Anciens.

Les lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires sont remises en vigueur : et un arrêté individuel du Directoire suffit pour condamner à la déportation.

On exige des électeurs, des citoyens – et des prêtres –, qu’ils prêtent un « serment de haine à la royauté et à l’anarchie, d’attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l’an III ».

La presse est placée sous surveillance. On supprime quarante-deux journaux dont six en province.

Et le Directoire se donne le pouvoir d’en déporter « les propriétaires, entrepreneurs, directeurs, auteurs et rédacteurs… » !

Ainsi, la presse « contre-révolutionnaire » disparaît.

La Constitution de l’an III n’est plus que le paravent de la dictature des Directeurs.

Barras est réellement le « roi de la République ».

Et la « guillotine sèche » – le bagne de la Guyane – fait silencieusement son office.

Des commissions militaires condamnent à la déportation trois cent vingt-neuf « coupables de trahison », dont cent soixante-sept périront. Mais La Révellière-Lépeaux peut écrire que la « glorieuse journée du 18 fructidor s’était passée sans qu’une goutte de sang ne fût répandue ».

Le Directoire continue, en l’an VI, et en l’an VII, à condamner à la déportation.

Il s’agit d’écraser la tête du « serpent royaliste ». Et le Directoire paraît si fort que Londres rappelle son agent à Genève, le grand dispensateur de fonds aux « manufactures » royalistes : Wickham.

Le roi de Prusse fait pression sur le duc de Brunswick, afin que celui-ci « conseille » à Louis XVIII de quitter le duché, de demander refuge en Courlande, à Mitau, sous la protection du tsar, loin, loin, de la France.

Tout est bien.

Il n’existe plus aucun journal pour écrire que le peuple méprise les députés, aussi bien pour avoir accepté le coup d’État, que pour l’avoir perpétré !

Mais qu’importe l’avis du peuple.

Les trois cents salles de bal ne désemplissent pas. Les trente théâtres affichent complet.

On s’interroge gravement : l’« éventail queue-de-serin à paillette » va-t-il être adopté par les élégantes ?

Elles ont bien du souci pour laisser apparaître leur soulier en maroquin vert.

« Il faut que le tiers du bras droit passe sous les plis de la robe pour la tenir retroussée à la hauteur du mollet. »

Et la foule autour du palais du Luxembourg s’écarte pour laisser passer le carrosse rouge de Thérésa, ci-devant épouse Tallien, et désormais favorite de Barras.

Elle règne, souvent accompagnée de la générale Bonaparte.

Le mari de Joséphine, Napoléon Bonaparte, glorieux, est devenu, en même temps que général en chef de l’armée d’Italie, chef de l’armée des Alpes après que Kellermann a été privé de son commandement.

Hoche est mort de tuberculose et le général Augereau commande toutes les armées situées à l’est et regroupées sous le nom d’armée d’Allemagne.

Augereau, l’homme « prêté » par Bonaparte au Directoire.

Donc, le général en chef de l’armée d’Italie contrôle en fait toutes les armées de la République.

NEUVIÈME PARTIE

Fructidor an V – Floréal an VI

Septembre 1797 – Mai 1798

« Voilà donc une paix à la Bonaparte »

« Voilà donc une paix à la Bonaparte.

Le Directoire est content, le public enchanté.

Tout est au mieux. On aura peut-être quelques criailleries d’italiens ;

mais c’est égal. Adieu, général pacificateur ! Adieu, amitié,

admiration, respect, reconnaissance :

on ne sait où s’arrêter dans rémunération. »

Lettre de Talleyrand à Bonaparte

brumaire an VI (novembre 1797)

« Je ne sais plus obéir.

Ces avocats de Paris qu’on a mis au Directoire n’entendent rien

au gouvernement, ce sont de petits esprits…

Je doute fort que nous puissions nous entendre

et rester longtemps d’accord… Mon parti est pris, si je ne puis

être le maître, je quitterai la France, je ne veux pas avoir fait tant

de choses pour la donner à des avocats. »

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