Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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Ils entonnent des chants patriotiques et le public mêle sa voix à celles des accusés.

On insulte le « traître » Grisel qui a dénoncé la conspiration à Carnot : « Bois la ciguë, scélérat », lui lance-t-on.

Du côté du tribunal, l’accusateur national Bailly est impitoyable.

« La France est fatiguée d’avoir roulé de révolution en révolution. Les anarchistes sont une faction de crime et de sang, dont le triomphe aurait abouti à ensevelir la République sous les monceaux de cadavres, dans les flots de sang et de larmes, dit-il… La France ne serait plus qu’un désert affreux si la Convention, délivrée le 9 Thermidor, n’avait pas précipité Robespierre et son abominable Commune dans le gouffre qu’ils avaient eux-mêmes creusé. »

Dans la nuit du 26 au 27 mai, le verdict tombe : presque tous les accusés sont acquittés – Buonarroti est l’un d’eux -mais Babeuf et Darthé sont condamnés à mort.

« Aussitôt que le jugement est prononcé, Darthé crie : “Vive la République !” Il s’est déjà percé le sein et le sang jaillit de sa plaie, raconte L’Écho des hommes libres et vrais. Babeuf sans rien dire imite son exemple et s’enfonce dans le corps un fil de métal aiguisé. Il tombe mourant. Un sentiment d’admiration pour les suicidés et d’horreur pour leurs bourreaux se répand dans toute l’assemblée. Une foule de citoyens de tous âges et de tous sexes sort de la salle épouvantée, effrayée d’avoir soutenu la présence des meurtriers du patriotisme. Une partie y est retenue par un religieux respect pour les illustres condamnés. »

Le lendemain 28 mai, malgré leurs blessures Babeuf et Darthé sont conduits à l’échafaud.

Darthé refuse d’obéir au bourreau et est traîné sanglant sur la guillotine.

« Babeuf parle de son amour pour le peuple auquel il recommande sa famille… Il s’est présenté et a reçu le coup fatal avec le calme de l’innocence, presque même de l’indifférence. »

Il avait écrit dans sa dernière lettre à sa femme : « Les méchants sont les plus forts. Je leur cède. »

Quelques jours plus tard, Bonaparte charge un courrier de remettre à Barras les documents qui accusent le général Pichegru. Menacé d’être exécuté, d’Antraigues les a finalement signés.

L’épouse du comte s’est écriée, s’adressant à Joséphine de Beauharnais dont elle est l’amie :

« Madame, vous m’avez dit : “Robespierre est mort !” Le voilà ressuscité. Il a soif de notre sang. Il fera bien de le répandre car je vais à Paris et j’y obtiendrai justice. »

Voyage vain puisque d’Antraigues a cédé.

Dans le portefeuille rouge du comte d’Antraigues, Bonaparte a trouvé le portrait que l’agent royaliste a tracé de lui, sans doute pour Louis XVIII.

« Ce génie destructeur, écrit d’Antraigues, pervers, atroce, méchant, fécond en ressources, s’irritant des obstacles, comptant l’existence pour rien et l’ambition pour tout, voulant être le maître et résolu à périr ou à le devenir, n’ayant de frein pour rien, l’appréciant les vices et les vertus que comme des moyens et n’ayant que la plus profonde indifférence pour l’un ou l’autre, est le cachet de l’homme d’État. »

Bonaparte lit, relit, se regarde dans ce portrait comme dans un miroir.

« Naturellement violent à l’excès, poursuit d’Antraigues, mais se réfrénant par l’exercice d’une cruauté plus réfléchie qui lui fait suspendre ses fureurs, ajourner ses vengeances, et étant physiquement et moralement dans l’impossibilité d’exister un seul moment en repos… […]

« Bonaparte est un homme de petite stature, d’une chétive figure, les yeux ardents, quelque chose, dans le regard et la bouche, d’atroce, de dissimulé, de perfide, parlant peu, mais se livrant à la parole quand la vanité est en jeu ou qu’elle est contrariée ; d’une santé très mauvaise par suite d’une âcreté de sang. Il est couvert de dartres, et ces sortes de maladies accroissent sa violence et son activité. […]

« Cet homme est toujours occupé de ses projets et cela sans distraction. Il dort trois heures par nuit et ne prend des remèdes que lorsque ses souffrances sont insupportables.

« Cet homme veut maîtriser la France et par la France, l’Europe. Tout ce qui n’est pas cela lui paraît, même dans ses succès, ne lui offrir que des moyens.

« Ainsi il vole ouvertement, il pille tout, se forme un trésor énorme en or, argent, bijoux et pierreries. Mais il ne tient à cela que pour s’en servir : ce même homme qui volera à fond une communauté, donnera un million sans hésitation à l’homme qui peut le servir… Avec lui un marché se fait en deux mots et deux minutes. Voilà ses moyens de séduire. »

Pourquoi Bonaparte récuserait-il ce portrait ?

Ceux qui ne sont pas haïs ne font rien. Ne sont rien.

Bonaparte veut être tout.

29.

S’il veut être tout, Napoléon Bonaparte sait, en ces mois de prairial, messidor et thermidor an V (mai, juin, juillet 1797), qu’il doit associer l’audace, l’action et la prudence.

La partie qui se joue à Paris entre Barras, Reubell, La Révellière-Lépeaux, d’une part, et d’autre part les deux Directeurs, Carnot et Barthélémy, modérés, sensibles aux arguments des députés du Ventre, et même des royalistes, est feutrée.

Et autour des cinq Directeurs, grouillent les intrigants, les hommes et les femmes d’influence.

Les uns sont des clichyens souvent ouvertement royalistes, les autres modérés mais républicains se rencontrent au Cercle constitutionnel, qui ne peut plus se réunir à l’hôtel de Salm, rue de Lille.

Les députés des Conseils ont voté une disposition qui interdit les réunions politiques hors des « salons » privés !

Mais Madame de Staël, Sieyès, Benjamin Constant, Talleyrand, continuent de se voir, et même le 9 thermidor (27 juillet) organisent un grand banquet où l’on boit « à la folie des ennemis de la République, au général Bonaparte, et au Directoire » !

Et il faut compter aussi avec le président du Conseil des Anciens, Barbé-Marbois, et surtout avec le général Pichegru, président du Conseil des Cinq-Cents.

On s’observe au cours de cette longue partie d’échecs politique.

Et tout à coup, Barras dispose d’une pièce maîtresse. Le 23 juin, un courrier de Bonaparte lui remet les documents signés par d’Antraigues. Ils ne laissent aucun doute sur la trahison du général Pichegru.

Barras les communique à Reubell et à La Révellière-Lépeaux, et les trois Directeurs sont persuadés que la majorité des Conseils, et naturellement Pichegru, vont restaurer la monarchie, offrir le trône à Louis XVIII.

Et Barras décide de faire lire ces pièces accablantes à Carnot, car l’« organisateur de la victoire » est hostile à toute idée de restauration.

Carnot a souvent stigmatisé « l’alliance entre l’anarchie et le despotisme, entre l’ombre de Marat et Louis XVIII ».

Les triumvirs et Carnot sont donc prêts à accueillir les troupes de Hoche, qui sont, en violation de la Constitution, à quelques kilomètres de Paris, alors qu’elles doivent s’en tenir éloignées d’au moins soixante kilomètres.

Les membres des Conseils l’apprennent, protestent, dénoncent une menace de coup d’État, et contraignent Hoche à démissionner de son poste de ministre de la Guerre.

Barras n’a plus de sabre à sa disposition sinon celui de Bonaparte. Le général est populaire, et Barras sait que l’homme n’hésite pas à faire ouvrir le feu sur les royalistes.

Barras se souvient du 13 Vendémiaire et des tirs à mitraille sur la foule des sectionnaires modérés, agglutinés devant l’église Saint-Roch.

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