Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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Il veut jouer sa partie, à son profit, apparaître comme l’homme qui a conclu la paix, avec le pape Pie VI, et maintenant avec l’Autriche.

Et ses courriers déjà parcourent les routes d’Europe, vers les états-majors des généraux Moreau et Hoche, pour leur annoncer que les préliminaires de paix ont été ouverts à Leoben.

D’autres courriers apportent les propositions au Directoire qui ne pourra que les approuver.

Voudrait-il, alors que tout le pays aspire à la paix, apparaître comme le gouvernement partisan de la continuation de la guerre ?

Le Directoire sait-il que, à chaque halte, les courriers de Bonaparte ont clamé que le général en chef de l’armée d’Italie avait ébauché avec Vienne une paix victorieuse ? Et la foule d’acclamer.

Bonaparte a envoyé à Paris son aide de camp, La Valette.

L’officier est porteur d’une lettre pour les Directeurs qui leur annonce que les préliminaires de paix avec l’Autriche sont engagés, aux conditions fixées par Bonaparte.

« Quant à moi, je vous demande du repos, conclut Bonaparte. J’ai justifié la confiance dont vous m’avez investi et acquis plus de gloire qu’il n’en faut pour être heureux… La calomnie s’efforcera en vain de me prêter des intentions perfides, ma carrière civile sera comme ma carrière militaire, une et simple… »

Ces derniers mots font trembler les Directeurs.

Que veut ce Bonaparte qui demande un « congé pour se rendre en France » ?

Et en même temps, ce général Vendémiaire peut être indispensable, avec son armée victorieuse et chantée par le peuple, pour briser ces Conseils pénétrés de royalisme.

Le Directoire, dans ces conditions, ne peut qu’approuver le dernier état des préliminaires de paix : Venise – occupée par les Français – sera livrée à l’Autriche en échange de la rive gauche du Rhin et de la Belgique.

Quant à la Lombardie, à l’Émilie, cette riche plaine du Pô, elles deviennent le cœur d’une République cisalpine.

Bonaparte reçoit enfin le premier courrier que lui adresse de Paris son aide de camp La Valette.

« Tous, mon cher général, ont les yeux fixés sur vous, écrit l’officier. Vous tenez le sort de la France entière dans vos mains. Signez la paix et vous la faites changer de face comme par enchantement. Et alors, mon général, venez jouir des bénédictions du peuple français tout entier qui vous appellera son bienfaiteur.

« Venez étonner les Parisiens par votre modération et votre philosophie. »

Napoléon Bonaparte aime ce printemps 1797.

L’an V est pour lui une année faste.

28.

Bonaparte, en ce printemps de l’an V, rêve donc de rentrer en France avec la gloire du général vainqueur et l’aura rassurante du faiseur de paix.

Mais il ne veut pas brûler ses chances, et ne jouer que les utilités, en se mettant au service de ces triumvirs, Barras, Reubell, La Révellière-Lépeaux, républicains certes, mais surtout décidés à conserver le pouvoir.

Ces Directeurs recherchent un « bon » général, pour disperser à coups de plat de sabre les membres du Conseil des Cinq-Cents ou des Anciens, ce Ventre royaliste ou tenté de se rallier à une restauration.

Pour Bonaparte, point question de n’être que cet instrument.

Il répète :

« Je ne voudrais quitter l’armée d’Italie que pour jouer un rôle à peu près semblable à celui que je joue ici et le moment n’est pas encore venu… »

Il va observer les « badauds de Paris ». Il veut être indispensable sans pour autant se compromettre en leur compagnie. Il sait bien que l’opinion les méprise, comme elle rejette les députés du Ventre.

Elle veut des hommes – un homme nouveau.

Il peut être celui-là.

Il a lu avec attention les papiers contenus dans le portefeuille rouge saisi sur ce comte d’Antraigues qui tentait de fuir Venise.

Il s’agit de rapports faits à d’Antraigues par un agent royaliste, Montgaillard.

Y est consigné le détail de toutes les négociations conduites par le général Pichegru avec les envoyés de Louis XVIII. Pièces accablantes pour Pichegru devenu président du Conseil des Cinq-Cents !

Il avait obtenu pour prix de sa trahison le titre de maréchal, la croix de commandeur de Saint-Louis, le château de Chambord, deux millions en numéraire payés comptant, cent vingt mille livres de rentes, réversibles pour moitié à sa femme, pour quart à ses enfants, et même quatre pièces de canon !

Bonaparte veut obtenir de D’Antraigues qu’il recopie ces documents en excluant toutes les indications qu’ils contiennent quant aux relations conclues entre des officiers de l’armée d’Italie et des envoyés de Louis XVIII. Il faut que ces pièces expurgées, réécrites, n’aient pour cible que Pichegru et les royalistes qui le suivent.

« Vous êtes trop éclairé, vous avez trop de génie, dit Bonaparte à d’Antraigues, pour ne pas juger que la cause que vous avez défendue est perdue. Les peuples sont las de combattre pour des imbéciles et les soldats pour des poltrons. La révolution est faite en Europe, il faut qu’elle ait son cours. Voyez les armées des rois : les soldats sont bons, les officiers mécontents et elles sont battues. »

Napoléon pousse les papiers vers d’Antraigues :

« Une nouvelle faction existe en France, dit-il. Je veux l’anéantir. Il faut nous aider à cela et alors vous serez content de nous. Tenez, signez ces papiers, je vous le conseille. »

Si d’Antraigues signe, Bonaparte disposera d’une arme redoutable contre Pichegru et les royalistes.

Mais Bonaparte attend avant de l’offrir à Barras, dont il connaît la détermination et l’habileté, le sens politique.

C’est à l’évidence Barras qui mène le jeu. C’est Barras qui prend contact avec le général Hoche, commandant l’armée de Sambre-et-Meuse.

Hoche est nommé ministre de la Guerre, et autorisé, au prétexte de la préparation d’un débarquement en Angleterre, à conduire quinze mille hommes du Rhin à la Bretagne.

Ils passeront par Paris, violant les lois qui interdisent aux troupes d’entrer dans la capitale.

« Nous sommes convenus avec le général Hoche, reconnaît Barras, que son armée se prononcera. »

C’est-à-dire dispersera les royalistes.

Et en même temps, Barras veille à rassurer l’opinion modérée.

Il ne veut pas apparaître comme l’homme par qui la violence, les journées révolutionnaires ensanglanteront de nouveau Paris.

Barras sait que le peuple est las, aspire à l’ordre, à la paix civile. Les citoyens ne veulent le retour ni des « terroristes », ni des « anarchistes ».

Et le procès des babouvistes – des républicains montagnards –, tous confondus dans la même appellation d’« anarchistes » qui se tient devant la Haute Cour réunie à Vendôme, en ce printemps de l’an V, sert Barras.

Il se montre ainsi partisan de l’ordre et des propriétés.

On compte soixante-cinq accusés.

Mais Drouet, l’ancien conventionnel Lindet et le général Rossignol, tous montagnards, sont parmi les dix-huit contumaces.

Les accusés, dont Babeuf, Buonarroti, Darthé et les anciens conventionnels Vadier et Amar, n’ont pas tous participé à la conspiration des Égaux.

Mais le Directoire veut profiter de ce procès pour en finir avec la « faction anarchiste ».

Le procès va durer trois mois – du 20 février au 26 mai 1797 (du 2 ventôse au 7 prairial an V).

Les débats sont violents.

Les accusés crient « Vive la République ! », proclament :

« Un seul sentiment nous anime, une même résolution nous unit, il n’y a qu’un principe : celui de vivre et mourir libres, celui de nous montrer libres de la Sainte Cause pour laquelle chacun de nous s’estime heureux de souffrir. »

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