Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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Il y a parmi les prisonniers d’anciens conventionnels, qui devraient, puisqu’ils sont civils, échapper aux commissions militaires qui sont pourtant chargées de les juger.

Mais l’illégalité n’arrête pas les juges.

En six séances, les commissions militaires, implacables, prononcent trente-deux condamnations à mort et des peines de prison et de déportation. Les jugements sont sans appel.

Les pelotons d’exécution sont déjà alignés dans la plaine de Grenelle, et les condamnés à mort sont exécutés aussitôt le verdict rendu, leurs corps criblés de balles tombant les uns sur les autres.

Le bruit des détonations étouffant les voix qui crient : « La Constitution de 93 ou la mort ! »

C’est la mort qui l’emporte, laissant les Directeurs divisés sur les conséquences politiques de cette machination réussie.

Carnot s’en félicite.

Barras et Reubell craignent qu’en détruisant la faction « anarchiste » on n’ait renforcé la royaliste.

« Où sont les terroristes ? s’exclame même le général Hoche. Je vois des chouans partout. »

Il a pris acte de l’abandon par les chefs chouans de la lutte armée. L’un des derniers insurgés, Cadoudal, vient lui aussi de déposer les armes.

Mais aucun de ces chouans ou de ces Vendéens n’a renoncé à rétablir la monarchie.

Ils condamnent et méprisent la politique du Directoire.

Ils la jugent complice des Jacobins.

Ils partagent l’avis de Mallet du Pan qui écrit :

« Un jour l’autorité destitue un Jacobin en place, tantôt elle en place un autre pire que le précédent. »

Et les royalistes n’oublient pas que les Directeurs sont des régicides, des ennemis du Trône et de l’Autel.

Alors ils mêlent leurs voix à celle du peuple, qui, tous les observateurs de police le confirment, « continue de vomir mille imprécations contre le gouvernement ».

26.

En cet automne de l’an IV, les Directeurs entendent ces propos hostiles que ne font cesser ni les exécutions des assaillants « anarchistes » du camp de Grenelle, ni les concessions faites aux royalistes.

Il semble au contraire qu’en frappant les deux factions extrêmes, le Directoire s’affaiblisse.

Sa seule force, ce sont les armées. Mais la plus glorieuse, celle dont on chante les exploits, l’armée d’Italie, lui échappe.

Napoléon Bonaparte expédie à Paris œuvres d’art, caisses remplies de lingots, trésors de toutes sortes, mais il mène « sa » politique, ignorant les ordres du Directoire, menaçant à nouveau de démissionner quand on lui envoie le général Clarke pour le surveiller, et gardant tout le pouvoir sur ses troupes comme il avait déjà réussi à le faire quand Carnot lui avait demandé de laisser la place au général Kellermann.

Les Directeurs s’affolent devant les initiatives diplomatiques et politiques de ce général que l’opinion célèbre.

Bonaparte écrit sur un ton de commandement à Sa Majesté l’empereur d’Autriche :

« L’Europe veut la paix, cette guerre désastreuse dure depuis trop longtemps… »

Et Bonaparte menace de combler le port de Trieste, et de « ruiner tous les établissements de Votre Majesté sur l’Adriatique »…

Il réunit à Bologne, puis à Reggio d’Émilie, un congrès de patriotes italiens qui l’acclament comme le libérateur et le fédérateur de l’Italie, et proclament la République cispadane, qui adopte, à l’image de la France, un drapeau tricolore, vert, blanc, rouge.

Et en même temps il doit affronter des armées autrichiennes, aux effectifs deux fois plus nombreux que ceux dont il dispose. Il demande au Directoire des armes, des approvisionnements, des renforts.

« Je vous prie de me faire passer au plus tôt des fusils, vous n’avez pas idée de la consommation qu’en font nos gens… Il est évident qu’il faut des secours ici… Je fais mon devoir, l’armée fait le sien. Mon âme est déchirée mais ma conscience est en repos. Des secours ! Des secours ! »

Mais il est seul, en avant de ses troupes, quand il marche les 15 et 17 novembre 1796 (25 et 27 brumaire an V) dans les marais d’Arcole, qu’il s’élance sur le pont criblé par la mitraille, que son aide de camp, Muiron, se place devant lui pour le protéger d’une décharge, et se fait tuer, Bonaparte tombant dans la rivière, menacé d’être pris par des cavaliers croates.

Au terme de combats acharnés c’est la victoire, la légende du pont d’Arcole, les journaux qui exaltent le général Bonaparte, et la rue Chantereine, où habite Joséphine de Beauharnais, rebaptisée « rue de la Victoire ».

Et dans la nuit du 14 janvier 1797 (25 nivôse an V), Bonaparte écrase les Autrichiens sur le plateau de Rivoli, faisant vingt-deux mille prisonniers.

La place forte de Mantoue capitule, Napoléon Bonaparte est le maître de l’Italie du Nord.

Il va traiter avec les envoyés du pape Pie VI, obtenir de Sa Sainteté la cession d’Avignon et du Comtat Venaissin à la France, sans compter les caisses remplies de pièces d’or et d’argent, de lingots, et les centaines de tableaux et de statues.

Bonaparte a repoussé d’un geste de dédain la lettre des Directeurs, inspirée par La Révellière-Lépeaux, qui lui avaient conseillé d’aller « éteindre à Rome le flambeau du fanatisme. C’est un vœu que forme le Directoire. »

Il ne l’a pas accompli.

Il n’a même pas exigé du pape qu’il retire ces « brefs » qui condamnent les prêtres qui ont prêté serment à la Constitution.

Il n’est plus l’exécutant de la politique du Directoire.

Il est le général victorieux qui fait vibrer ses troupes lorsqu’il dit :

« Soldats, vous avez remporté la victoire dans quatorze batailles rangées et soixante-dix combats !

« Vous avez fait plus de cent mille prisonniers, pris à l’ennemi cinq cents pièces de canons de campagne, deux mille de gros calibres… Vous avez enrichi le Muséum de Paris de plus de trois cents objets, chefs-d’œuvre de l’ancienne et de la nouvelle Italie… »

Et lorsque les journaux, à Paris, publient cette proclamation, les citoyens se rassemblent, rue de la Victoire, et alors que la maison est vide, Joséphine ayant rejoint l’Italie, ils crient « Vive Bonaparte ! », et saluent en lui le général victorieux et le faiseur de paix.

Il est le seul parmi les généraux à apporter fierté et espérance au peuple.

Hoche a échoué dans sa tentative de débarquement en Irlande.

Moreau et Jourdan n’ont pu marcher vers Vienne.

Pichegru se dérobe au combat, et les Directeurs sont de plus en plus persuadés qu’il a noué des liens avec les envoyés de Louis XVIII.

Reste donc Bonaparte, dont l’indépendance s’accroît chaque jour, qui limite les pouvoirs des commissaires du Directoire :

« Les commissaires n’ont rien à voir dans la politique, dit-il. Je fais ce que je veux. Qu’ils se mêlent de l’administration des revenus publics, à la bonne heure, du moins pour le moment, le reste ne les regarde pas. Je compte bien qu’ils ne resteront pas longtemps en fonction et qu’on ne m’en enverra pas d’autres ! »

Mais il ne rompt pas avec les Directeurs.

Il leur envoie le fruit de ses pillages.

Et il offre même à ces « cinq sires » des chevaux jeunes et nerveux, au pelage brillant, afin, dit-il, de « remplacer les chevaux médiocres qui attellent leurs voitures ».

Les Directeurs acceptent les dons, le butin, mais ils commencent à regarder avec effroi ce général populaire. Et dans les Conseils, tant celui des Anciens que celui des Cinq-Cents, tous les modérés, les royalistes masqués qui constituent le « Ventre » de ces assemblées, sont hostiles au général Vendémiaire.

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