Max Gallo - Aux armes, citoyens!
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« Je suis arrivé pour tuer les royalistes… La pureté et le courage de mes soldats sauveront la République du précipice affreux où l’ont plongée les agents du Trône et de l’Autel. »
Dans le château de Passariano, proche de Campoformio, Napoléon Bonaparte, loin du théâtre où va se jouer la pièce qu’il a mise en scène, attend.
30.
En cette fin du mois d’août et en ces premiers jours du mois de septembre 1797 (fructidor an V), Paris est calme.
Personne ne semble se soucier de la présence de près de trente mille soldats qui se trouvent à quelques kilomètres de la capitale, à la limite de ce périmètre constitutionnel qu’ils ne doivent pas franchir.
Mais qui pourrait leur résister ?
La garde du Directoire, rassemblée aux Tuileries et que commande le général Ramel, un officier qui a dénoncé la conspiration royaliste mais qu’on soupçonne cependant de sympathie pour les clichyens, et pour le général Pichegru, ne compte que huit cents grenadiers !
Et ce ne sont pas les députés des Conseils ou le peuple qui défendront le Directoire !
Alors, dans les cafés, les salons, entre les rumeurs qui annoncent un coup de force du général Augereau, on s’abandonne aux futilités, à la débauche.
« Le plaisir est à l’ordre du jour », répètent les journaux.
On s’y livre avec une sorte de frénésie, mais l’on murmure : « C’est le calme trompeur qui précède l’orage. »
On lit à la première page des gazettes :
« Un événement : le changement de coiffure des dames Tallien et Bonaparte. Elles s’étaient longuement distinguées par leur superbe chevelure noire mais enfin il a fallu céder à la manie des perruques blondes. »
Et quelques jours plus tard, on annonce que « les cheveux à la grecque à double et triple rang sont en faveur ».
On hausse les épaules quand quelqu’un rapporte que, au sein du Directoire, Carnot est chaque jour menacé, insulté par Barras et Reubell, et accusé de complicité avec les royalistes.
Barras le lui reproche d’autant plus qu’au temps de Robespierre Carnot n’a, selon lui, rien fait pour s’opposer aux terroristes, au contraire il dressait des listes de traîtres à envoyer au Tribunal révolutionnaire.
Barras et Carnot en seraient même venus aux mains, Barras criant :
« Pas un pou de ton corps qui ne soit en droit de te cracher au visage. »
Il avait fallu les séparer.
Et puis on recommençait à papoter.
« Ce qui occupe, c’est la grande dispute du chapeau spencer et du chapeau turban. »
On se demande si la mode du soulier de maroquin vert va se répandre. On dit que les élégantes le portent, le soir, quand elles se rendent au bal ou au théâtre. On danse dans trois cents lieux, on se presse dans l’une des trente salles de théâtre.
On y voit la Beauharnais, et Madame Tallien qui divorce et règne aux côtés de Barras.
Jamais les mœurs n’ont été aussi libres. « C’est Sodome et Gomorrhe », dit Mallet du Pan.
Et les rapports de police affirment qu’il est « impossible de se faire une idée de la dépravation publique ».
L’un des commissaires ajoute :
« Les catholiques s’apitoient sur le sort de la religion qui, étant persécutée, ne peut plus mettre un frein salutaire à tous ces déportements. Mais les royalistes sourient de cette dépravation. Ils sentent combien cet esprit de dissolution qui s’introduit dans toutes les classes de la société fait rétrograder l’esprit républicain. »
Il faudrait des lois « fortes », dit-on.
Et le commissaire ajoute que partout l’on réclame des « institutions sages et républicaines ».
Mais qui veut prendre des risques pour les rétablir ?
On attend.
Les « honnêtes gens » – les bourgeois de Paris – refusent de s’enrôler dans la garde nationale. Ils voudraient empêcher le retour des « horreurs d’une nouvelle révolution », mais ils craignent la restauration.
Or, la rumeur se répand que les députés royalistes veulent « déposséder les acquéreurs de biens nationaux ». Ne viennent-ils pas, le 7 fructidor (24 août), de révoquer les lois contre les prêtres réfractaires ?
On assure que les royalistes préparent une « Saint-Barthélemy des républicains ». On réviserait le procès de Louis XVI, et on enverrait aux galères tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, avaient été complices de la Révolution.
Et on assure que les « droits féodaux », les aides et les gabelles vont être rétablis.
La police qui recueille ces rumeurs s’emploie aussi à les diffuser !
Et l’on prétend dans ces premiers jours de fructidor qu’un coup de force royaliste se prépare.
Le 15 fructidor, affirme-t-on, un colonel est venu proposer aux députés royalistes de faire enlever Barras et Reubell et de les supprimer.
Dans la matinée du 17 fructidor, un mouchard – le prince de Carency – vient avertir Barras que les royalistes s’apprêtent à mettre les triumvirs – Reubell, La Révellière-Lépeaux, et Barras – en accusation.
Vrai ? Faux ?
Barras ne peut que réagir car cette rumeur le sert. À huit heures du soir, le 17 fructidor an V (3 septembre 1797), les triumvirs se réunissent chez Reubell avec les ministres et le général Augereau.
Ils vont siéger en séance permanente.
Barras dicte une Adresse à la nation :
« Sur les avis parvenus des dangers que courait la République et de l’attaque que les conspirateurs royaux se proposaient de hasarder pour égorger le Directoire et pour renverser la Constitution, le Directoire exécutif, présents les citoyens Reubell, Révellière et Barras, s’est constitué en séance permanente. »
Les premiers ordres d’exécution sont transmis en grand secret. Les troupes de Hoche doivent se tenir prêtes à avancer. Cinq mille hommes de l’armée d’Italie et deux mille hommes de l’armée de Rhin-et-Moselle sont dirigés d’urgence vers Marseille, Lyon et Dijon.
Le service des postes et messageries est suspendu.
On imprime des proclamations, et on commence à afficher ces placards énormes qui reproduisent les pièces saisies par Bonaparte dans le portefeuille rouge de D’Antraigues. Elles prouvent la trahison de Pichegru. Sont menacés de mort tous ceux qui soutiendraient le général félon.
Ce 18 fructidor an V (4 septembre 1797) vers trois heures du matin, commence le coup d’État.
Un coup de canon tiré du Pont-Neuf, mais si faible que les Parisiens ne l’ont guère entendu, donne le signal de l’action.
Les troupes envahissent les Tuileries, les quais, les ponts de la Seine.
Le général Ramel veut faire face aux douze mille hommes d’Augereau, mais ses huit cents grenadiers refusent de s’opposer aux troupes « républicaines ».
« Nous ne sommes pas des Suisses, disent-ils. Nous ne voulons pas nous battre pour Louis XVIII. »
Ramel est arrêté.
Les députés présents qui refusent de quitter les lieux sont « arrêtés tumultueusement ».
« Te voilà, Pichegru, chef des collets noirs, chef des brigands », lance un soldat en saisissant le général par l’épaule.
« Chef des brigands ? Oui, puisque je t’ai commandé », rétorque Pichegru.
Carnot averti a réussi à s’enfuir par le jardin du Luxembourg et la rue Notre-Dame-des-Champs.
Reubell et Barras s’emportent.
« Si Carnot avait été tué, dit Barras, il l’aurait été très légitimement, parce qu’il vaut mieux tuer le diable que de se laisser tuer par lui… »
Barthélémy, le dernier des Directeurs, est arrêté dans son Ut :
« Vous êtes un traître et mon prisonnier », dit l’officier qui l’entraîne.
Barthélémy refuse de démissionner. On le conduit à la prison du Temple et de là vers le bagne de Guyane.
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