Max Gallo - Paris vaut bien une messe
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— Un peuple est une bête, murmure-t-il. Il se laisse mener par le nez, principalement le Parisien. Ce ne sont pas eux, mais de plus mauvais qu’eux qui les persuadent.
Il m’étreint le poignet, se redresse.
— Il faut en finir avec ces pensées de guerre civile, dit-il. Il faut rassembler le peuple contre l’Espagnol qui est le dernier et principal personnage de cette guerre. Nous allons le vaincre !
La guerre, donc ! La chair de l’homme et son sang sont-ils, Seigneur, le manger et le boire quotidiens des hommes ? Est-ce là à jamais leur nourriture et leur châtiment ?
Je Vous prie, Seigneur, à genoux au bord de cet abîme.
44.
J’ai cru, à peine quelques jours, mais j’ai cru que l’abîme allait se combler, se refermer, et que les hommes, Seigneur, Vous avaient enfin entendu et qu’ils allaient se réconcilier.
C’était le printemps de l’année 1598.
Durant les mois précédents, j’avais chevauché aux côtés du roi. En face de nous, nous avions vu les rangées de piques de l’armée espagnole. Je savais qu’avec l’obstination du vieil homme qui n’a renoncé à rien Diego de Sarmiento la commandait et qu’à plusieurs reprises, à Fontaine-Française ou à Amiens, ses cavaliers, ses hallebardiers s’étaient à ce point rapprochés de nous que j’avais cru voir étinceler au-dessus de nos têtes la faux aiguisée de la Mort.
Le père Verdini, entêté lui aussi à nous expédier en enfer, se tenait aux côtés de Sarmiento et tous deux ne voyaient de salut que dans le triomphe de Philippe II.
Nous avions dû faire retraite, abandonner les corps de centaines de gentilshommes, et, me retournant, j’avais vu fondre sur eux, comme des vautours, les détrousseurs qui escortaient les armées.
À Paris, à l’hôtel de Venise, Leonello Terraccini m’avait rapporté que l’on chantait dans les rues :
Ce grand Henri qui voulait être
L’effroi de l’Espagnol hautain
Maintenant fuit devant un prêtre
Et suit le cul d’une putain.
C’était à nouveau la haine qui empestait.
On crachait de mépris en évoquant Gabrielle d’Estrées que le roi comblait de bijoux et de terres.
Il lui avait offert un duché. Elle s’y pavanait, elle accumulait les perles. Elle trompait le souverain. Et je le voyais se mordillant les lèvres, jaloux, vieilli, cherchant à satisfaire sa jeune favorite, la blonde à la peau d’albâtre, courant les bals avec elle entre deux batailles, forçant, comme l’avait fait Henri III, les portes des maisons pour s’y livrer à des mascarades.
Le peuple de rien détournait la tête, vouait à l’enfer cette « duchesse d’Ordure », et trouvait que ce roi converti restait entre les mains du diable.
« La caque sent toujours le hareng ! » lançait-on.
Et les ligueurs obstinés ne désespéraient pas qu’un régicide, plus heureux que Chatel, ne se contentât pas de percer la lèvre du souverain, mais lui plantât une lame effilée dans le flanc jusqu’à la garde – et jusqu’au cœur.
Ils attendaient cela, ces ligueurs qui, en Bretagne, dans l’Anjou, le Maine, le Poitou, menaient la guerre aux troupes royales, attachant leurs prisonniers aux ailes des moulins, jetant les vivants dans les basses fosses où pourrissaient les cadavres, violant toutes les femmes, égorgeant les paysans et défendant qu’on les enterre, car, disait l’un d’eux, « l’odeur des cadavres est suave et douce ».
Et cela, Seigneur, en Votre nom !
Et les huguenots, tout aussi sauvages, Vous invoquaient, eux aussi !
On ouvrait des « chambres ardentes » où l’on offrait aux tenants de l’une ou l’autre religion de se convertir ou de périr brûlé.
Ces massacreurs, ces violeurs, ces pillards, ces bourreaux Vous priaient, Seigneur.
Pour moi, leurs prières étaient autant de blasphèmes.
Et puis le ciel d’hiver s’est dégagé.
Au mois de mars, j’ai chevauché jusqu’au Castellaras de la Tour. À chaque fois que les sabots de mon cheval frappaient la terre de ces chemins forestiers qui conduisent à notre demeure, j’avais le sentiment que mon cœur éclatait.
J’ai aperçu enfin nos murailles, notre poterne, j’ai franchi le pont au-dessus des fossés.
La cour était envahie par la lumière d’un soleil flamboyant. Un homme – oui, un homme, m’a-t-il d’abord semblé – se tenait sur le seuil.
Je me suis approché. Il s’est incliné, m’a dit : « Père. »
Et j’ai dû serrer les poings pour ne pas tomber contre lui, sangloter en lui tenant la tête.
Il fermait les yeux, peut-être à cause de ce soleil aveuglant ; il avait un air à la fois tendre et apaisé, et cependant – cela m’inquiétait déjà – teinté de tristesse.
Nous avons peu parlé.
C’est lui qui m’a entraîné vers notre chapelle afin que nous priions côte à côte, agenouillés devant cette tête de christ aux yeux clos posée sur un tissu de damas rouge, près du tabernacle.
Quand nous sommes sortis de la chapelle, Jean – il était d’une taille égale à la mienne –, ses yeux droit fixés dans les miens, a murmuré :
— Père, je veux servir Dieu au sein de Son Église.
Seigneur, je le reconnais, j’ai éprouvé un sentiment d’affolement, comme si ce qu’au fond de moi, sans me l’avouer, j’avais imaginé, les dernières années de ma vie passées aux côtés de mon fils, ici, au Castellaras de la Tour, n’était plus qu’un rêve ruiné.
C’était comme si, Seigneur, Vous m’aviez tout à coup imposé de sacrifier mon fils à Votre gloire.
Jean m’a pris les mains.
— Père, a-t-il dit, tu seras dans chacune de mes prières. Nous ne nous quitterons jamais.
J’ai eu honte de mon attitude, d’avoir pensé que cet élan de mon fils vers Vous, pour Vous servir, était un sacrifice.
Je devais au contraire Vous en remercier, Seigneur.
Et je l’ai fait chaque jour devant Votre visage aux yeux clos, dans notre chapelle, priant aux côtés de Jean.
Il devait gagner Rome. Il voulait être de cet ordre des Jésuites dont on disait que plusieurs de ses membres avaient armé – et recherchaient encore – des régicides.
Mais c’était sa volonté, Seigneur, et, le jour de son départ, il m’a dit, comme s’il m’avait deviné :
— Je ne suis que le serviteur de Dieu, père.
Je ne veux ni ne peux Vous dissimuler aucune de mes pensées, Seigneur. Ce service de Dieu, Votre service, auquel il se vouait, tant d’hommes, massacreurs appartenant à toutes les religions, l’avaient perverti que j’étais inquiet des propos de mon fils.
Et j’ai murmuré :
— Aime en chaque homme la part de Dieu. Si tu hais un homme, tu hais Dieu.
Quand je suis arrivé à Paris, le premier jour d’avril 1598, les pousses des arbres, à la pointe de l’île de la Cité, dessinaient une étrave d’un vert clair dans l’eau encore sombre du fleuve.
Je me suis à nouveau installé à l’hôtel de Venise. Vico Montanari, ambassadeur de la Sérénissime République auprès de Philippe II, avait été remplacé par Leonello Terraccini. La jalousie ou l’amertume qui m’avaient autrefois opposé à lui – je savais qu’il avait été l’amant d’Anne de Buisson – s’étaient muées en confiance complice.
Nous avions en commun tout ce passé mort, et, quand nous étions assis l’un en face de l’autre, nous n’avions pas même besoin de l’évoquer pour qu’il revive.
C’est Terraccini qui m’a annoncé les bonnes nouvelles de ce printemps lumineux.
Les négociations avec l’Espagne avaient commencé, et chaque souverain était désireux de conclure la paix.
— Trop de morts sans aucune chance de vaincre l’autre, a-t-il dit. Philippe II espérera toujours qu’un régicide le débarrasse de ce roi Henri qui demeure pour lui un hérétique, mais il ne peut plus faire la guerre. Les caisses de l’Espagne sont vides. Tout comme celles du royaume de France. Le souverain a dû demander l’aumône au parlement pour payer des soldats, acheter des arquebuses. Il n’a plus un écu. La sagesse et le désir de paix viennent souvent aux monarques quand ils n’ont plus un sol vaillant.
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