Max Gallo - Paris vaut bien une messe

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Il est sorti de la tente et j’ai été surpris de le voir marcher si prestement et si joyeusement alors que je l’avais cru écrasé de fatigue et qu’il m’avait dit en soupirant :

— Certes, Thorenc, je vieillis fort !

Or, maintenant, il bondissait en selle, riant, ordonnant d’un geste vif à Jean-Baptiste Colliard de l’accompagner…

J’ai à mon tour quitté la tente.

Elle avait été dressée sur les hauteurs de Montmartre, à quelques pas des canons qui, de temps à autre, bombardaient Paris.

Séguret s’est avancé vers moi, se retournant pour suivre des yeux le roi et Colliard qui s’éloignaient.

— Notre vert-galant s’en va visiter le magasin des engins de l’armée ! a-t-il lâché, narquois.

Je n’y comprenais goutte, pour le plus grand plaisir de Séguret, qui me confia qu’il appelait ainsi ces abbayes : la bénédicte de Montmartre – bras tendu, il m’en montrait les bâtiments, desquels le roi s’approchait – et la franciscaine de Longchamp où il se rendrait peut-être après.

— S’il en a encore la force…, car ces nonnes sont des chèvres lascives et elles épuisent le vieux bouc !

Séguret m’a pris le bras. Les bénédictes et les franciscaines d’à peine vingt ans s’ennuyaient tant entre leurs vêpres et leurs matines qu’elles avaient accueilli à jambes ouvertes le souverain et ses gentilshommes, et qu’elles étaient devenues des « engins de l’armée » !

Les dames qui se croyaient les maîtresses du roi – ainsi la belle Gabrielle d’Estrées, si blonde qu’elle en éblouissait – avaient montré leur déplaisir et dit que c’était là non seulement débauche, mais perversion et sacrilège.

— Nous n’avons forcé aucune de ces chevrettes vêtues de cotillons de satin blanc, a précisé Séguret. Elles se sont données en bonnes chrétiennes, sans se soucier de savoir qui était huguenot ou nouveau catholique !

Seigneur, ce roi que je servais, dont je souhaitais qu’il régnât sur le royaume de France, ce monarque qui mettait le blocus autour de sa capitale, forniquait avec des jeunes filles qui s’étaient unies à Vous, jouissait pendant que des enfants mouraient de faim dans Paris et qu’on en tuait d’autres comme du gibier.

Seigneur, j’ai été tenté d’abandonner ce souverain, de ne plus retourner à Paris, comme il me le demandait, de ne plus suivre non plus son armée qui assiégeait Rouen, affrontant les troupes espagnoles alliées à la Ligue, de lâcher ce monarque qui acceptait que ses soldats pillent et massacrent, qui appelait à l’aide six mille Anglais, six mille Suisses et autant de reîtres allemands tout en demandant au sultan turc d’attaquer Philippe II.

Je suis pourtant resté à ses côtés.

— Voulez-vous, Thorenc, me demandait Michel de Polin, que Philippe II soit le protecteur de notre royaume, ou bien qu’il fasse désigner pour le trône l’une de ses filles, mariée à un Habsbourg ? Et nous deviendrions partie mineure du Saint Empire germanique ! Voulez-vous de Diego de Sarmiento pour conseiller de ce souverain-là, et du père Verdini pour son confesseur ?

Je n’ai d’abord pas répondu à Polin, puis je me suis souvenu, Seigneur, de Votre visage aux yeux clos.

Durant plusieurs jours, il m’a hanté.

Je comprenais Votre lassitude, Vos paupières baissées, façon de ne pas damner tous les hommes, de ne pas les brûler de Votre regard dont Vous craigniez peut-être qu’il ne soit par trop impitoyable alors qu’en fermant les yeux Vous manifestiez Votre compassion, Votre acceptation de la liberté des hommes dont Vous savez que toujours, presque toujours ils la dévoient.

Alors, comme Vous, j’ai fermé les yeux.

41.

Les yeux clos, je voyais pourtant l’enfer que les hommes avaient créé sur Votre terre, Seigneur, et comment, à quelque camp qu’ils appartinssent, ils n’étaient le plus souvent guidés que par de sombres passions.

À Paris, où j’étais retourné sur ordre du roi pour tenter de conclure une trêve, je vis, en place de Grève, une centaine d’hommes armés s’avancer, munis de lanternes sourdes. À quinze pas derrière eux marchaient trois crocheteurs qui portaient sur leur dos trois corps nus et qu’escortaient le bourreau et ses valets. J’ai reconnu ces trois hommes que j’avais rencontrés, qui m’avaient fait part de leur volonté d’entrer en négociations avec le roi. Ils étaient prêts à reconnaître Henri IV comme souverain légitime, s’il abjurait sa foi. Les ligueurs l’avaient appris et avaient exécuté ces trois hommes qu’on attachait maintenant à la potence avec, au cou, des inscriptions infamantes : « Chef des traîtres et hérétiques », « Fauteur des traîtres et politiques », « Ennemi de Dieu et des princes catholiques ».

J’ai eu envie de vomir.

Mais telle était la guerre civile dans laquelle, sous l’ample manteau du mot religion, le royaume était plongé.

Et la foule chantait :

Depuis onze cents ans

On n’a vu en France

Que de bons rois chrétiens

Qui en grande révérence

Ont tous reçu le sacre avec serment

De vivre catholiquement

Tu fais courir un bruit

Que seras catholique

Tu n’y jus point instruit.

À mon retour auprès du roi, j’appris que la Provence était envahie par les troupes du duc de Savoie, allié de l’Espagne et de la Ligue, et je tremblai que ses soldats, dont je savais de quoi ils était capables, partant de Draguignan, Aix ou Fréjus, qu’ils avaient conquis, ne gagnent le Castellaras de la Tour et n’y massacrent – puisque telle était la règle – Margherita, Denis le Vieux et mon fils Jean.

J’étais prêt à chevaucher jusqu’à ma demeure, quand un courrier vint annoncer que les troupes huguenotes avaient refoulé les soldats du duc de Savoie.

Mais c’étaient toutes les parties du royaume qui étaient parcourues par des bandes de reîtres et de lansquenets se réclamant de la Ligue ou du roi, prétextant défendre la religion catholique ou la cause, s’adressant à l’étranger pour vaincre leur ennemi français.

Diego de Sarmiento accueillait à Paris mille deux cents Espagnols et Napolitains. D’autres s’installaient en Bretagne. Quant au roi, il faisait appel à nouveau à des Anglais et à des Allemands.

Le duc de Mayenne réunit des états généraux à Paris et Sarmiento y présenta les prétendants espagnols au trône de France.

Je me rendis à nouveau à Paris en compagnie de Michel de Polin, franchissant de nuit les remparts, craignant à tout instant d’être pris par une patrouille de ligueurs qui nous eussent aussitôt étranglés ou dagués.

Nous nous glissâmes rue des Poulies, rue des Fossés-Saint-Germain, nous entrâmes dans l’hôtel de Venise où nous attendaient des membres du parlement de Paris qui se rebellaient à l’idée que le royaume tombât entre des mains espagnoles.

Leonello Terracini faisait le guet pendant que nous discutions.

On nous apprit que le pape Sixte Quint était mort subitement, peut-être empoisonné par des espions espagnols, car on craignait qu’il ne fut favorable à Henri IV dès lors que celui-ci aurait abjuré. Le nouveau pontife, un homme des Espagnols, avait renouvelé l’excommunication du roi. Quant au père Verdini, toujours légat, il poussait les ligueurs à l’intransigeance. Sarmiento les payait en ducats pour qu’ils refusent toute trêve, tout compromis, et dénoncent par avance l’abjuration de Henri comme une tromperie.

Peut-être était-ce Verdini ou l’un de ses prédicateurs qui avait écrit cette chanson que les ligueurs entonnaient :

Tu fais le catholique

Mais c’est pour nous piper

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